Edito : Ni fixation ni acharnement

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Nous ne ferons pas la fine bouche ! Mali Tribune tire une légitime fierté du fait que les autorités judiciaires aient donné suite aux accusations que nous portions contre le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) et de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC).

Cela prouve justement que nous sommes crédibles, mais également que les autorités commencent à prendre au sérieux la presse dont justement le rôle est de travailler à la redevabilité.

Que de quolibets, que d’attaques qui jurent d’avec l’esprit de confraternité n’avons-nous pas vu !

Cependant, nous n’avons rien contre le président de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC). Il est détenteur d’une autorité commune, et à ce titre, astreint, comme tous ceux du genre, à la redevabilité, à la transparence.

Hubert Beuve-Méry (ndlr : le fondateur du journal Le Monde, en France) conseillait justement aux journalistes de ne pas laisser leurs moyens de vivre compromettre leur raison de vivre. Sans fixation, sans acharnement, sans chantage, sans “vedettarisme”, nous travaillons à ennoblir notre profession, à l’image des devanciers, des multiples journalistes qui ont fait qu’à un moment, cette profession a été respectée dans notre pays. Le même Beuve-Méry définissait le journalisme comme le contact et la distance. Que l’introspection soit pour toute la profession et tous les professionnels.

Le grand mérite revient à la justice. Le Mali réclame la justice à cor et à cri depuis des lustres, ce qui fait du reste que, jusqu’à ce niveau, il est encore des sceptiques, des citoyens qui croient qu’il s’agit d’une opération de communication, et que cela ne durera que le temps d’avoir la Une des journaux et de calmer le peuple !

Il lui revient de redorer son blason, de se réconcilier avec le peuple, mais, également, de faire en sorte que les deux principes premiers de la République soient au Mali : Redevabilité et Transparence pour les princes du jour ; et limitation du pouvoir par le pouvoir.

Alexis Kalambry

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Si les Maliens veulent un Mali émergent… Un Mali qui inspire confiance et qui attire des Investisseurs propres, sérieux et crédibles. Nous devons avoir une Gouvernance assainie de toute corruption de quelle que nature qu’elle soit.
    Il nous faudrait une Gouvernance qui bannisse le favoritisme, les injustices sociales, les communautarismes, les ethnocentrismes, mais aussi et surtout l’ostracisme dans l’Administration Malienne,
    dans l’accès à la Fonction publique pour tous, quelque soit l’origine sociale de chacun. L’accès possible aux études universitaires pour tout étudiant Malien en capacité de faire des études…
    Les Citoyens Maliens doivent se sentir vraiment chez eux dans leur pays le Mali, à égalité de droits et de devoirs.
    Il n’est pas normal qu’une minorité de Gens accapare par la corruption, les biens du pays pour leurs comptes personnels et que les autres Maliens leur servent de faire valoir et en spectateurs désabusés.

    Vivement le Mali pour nous tous.

  2. MERCI ALEXIS. ET SURTOUT DU COURAGE. CAR CE NE SERAIT PAS FACILE……., MAIS JE TE CONNAIS “VERITAS” (COMME TOUS LES CRHETIENS DE TON TEMPS). VOUS AVEZ LE SOUTIEN DE BEAUCOUP, VISIBLE ET ANNONYMES. J’ESPERE AUSSI QUE LE PCC DU Pr CLEMENT PERSISTERA DANS SON COMBAT….

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