Au commencement, au début de tout était la presse. Elle conduit notre pays sur les chemins de l’indépendance et de la liberté. A l’entame était l’Œil du Kénédougou puis vint la Voix du Soudan, l’Essor en 1947 et plus tard dans le sillage de l’Union des luttes Tiémoko Garan Kouyaté, Sanfin : tous des journaux d’avant-garde, de combat pour des desseins de noblesse, pour la réappropriation du l’homme malien par lui-même, maître de son destin, maître de son pays et surtout bâtisseur de son avenir. Elle a, cette presse, toujours vaincu qu’il s’agisse des puissances politico coloniales, des puissances de l’obscurantisme et de la dictature, des puissances d’argent, des forces rétrogrades.
Elle a toujours vaincu, la plume trempée dans le vitriol de la vérité, montrant les images abjectes dont on s’acharne à cacher l’indignité en se refusant à regarder ailleurs pendant qu’on torture et qu’on tue, que l’on violente et travestisse l’histoire. Comme si la paume d’une main suffisait pour cacher le soleil.
Le micro de la vérité, l’image de la réalité sans fards, les mots pour l’histoire voilà le sacerdoce accepté de nos combats jamais éteints, de nos quêtes malibaéennes toujours renouvelées, léguées par ceux de nos devanciers compagnons qui ont donné leur vie pour et qui la redonneront s’ils en avaient une deuxième.
Au commencement était la presse, celle là même jugée la condition première du développement les jours suivants aussi. Les Echos, l’Aurore, la Roue et d’autres que les plus braves d’entre nous lisaient en cachette, seulement sous les couvertures, quand les enfants et les épouses se sont endormis, la nuit, à la lueur blafarde d’une lampe torche de poche. C’étaient les plus courageux. C’est cette presse qui a été le déclic de la renaissance démocratique, le chemin du renouveau.
Au début… et il en sera toujours ainsi, la presse ne se laissera pas bâillonner ni ligoter et sa voix toujours incandescente ne se perdra pas dans les limbes. NON !
Et pour ce faire, ils étaient tous là, hier, à la marche pour la liberté et le progrès. Ils étaient tous là pour crier leur indignation. Professionnels du secteur, politique société civile, officiels, doyens d’âge, femmes, jeunes, citoyens tous tourmentés par la menace des lendemains sombres de ce pays qu’ils aiment tant. Tous affligés par son image détruite sur toutes les chaînes du monde.
Pour notre part, notre lutte a de qui tenir : Puis Ngawé, Norbert Zongo, Deyda Hadar… Et nous ne nous faisons aucune illusion quant aux capacités réelles et parfois la volonté du gouvernement actuel de nous accompagner autrement que par des sanglots comme … le Nord à l’abandon.
S. El Moctar Kounta
Dites aux journalistes d”être exemplaires et travailler pour la paix, une plume mal-informée est plus dangereuse qu’une armée de guerre.Il est temps que nos journaux ne soient plus des cherches gains sans état d’âme. Surtout avec des journalistes analphabètes qui n’ont aucune référence de base et même le béa ba journalistique.
Il a fallu qu’on eut tabassé Saouti pour qu’on dise “la goutte d’eau qui déborde le vase”. Mais où étaient toute cette horde d’hommes de médias et de politiciens dits défenseurs du mouvement démocratique quand on battait les premiers hommes de médias comme Hamidou DRAGON et autres, qui auraient pu y laisser leur âme? Où etaient ces hypocrites qui commanditent les agressions et sortent ensuite pour faie croire que c’est les militaires qui ont commis les forfaits?
Tous des intelectuels-hypocrites! Ils étaient oû tous ces soit disant défenseurs de la liberté de presse quand Cheick Oumar Konaré fut tabassé sous Alpha Oumar Konaré, quand Hamidou DIARRA dit « Dragon » était bastonné ou quand Sori de Moti était frappé sous ATT…la liste est longue s’agissant des cas de journalistes agressés en ces temps là! Récemment c’est Radio KAîRA qui a été incendié à Bamako d’abord, puis à Koutiala. Mais on n’a jamais assisté à un tel levé de boucliers! Alors y a-t-il deux poids deux mesures? Je pense à mon avis et en tant que simple lecteur que par là même vous vous décrédibilisez en manifestant ainsi! Et dire que tout ceci est fait pour des soûlards et corrompus en plus! Dans ce pays on sait qui est qui! Foutez nous la paix pour que les honnêtes citoyens travaillent!
C’est bien de le rappeler sans faire l’apologie du crime, parce que toute atteinte aux Libertés publiques et individuelles est condamnable et doit être sanctionné par qui de droit. Mais dans ce pays, on a tendance à accepter certaines choses dès qu’elles sont commises une categorie particulière de citoyens.
Qui est sorti ici pour marcher quand Hamidou “Drogon” a été sauvagement bastonné par des éléments proche du pouvoir d’alors et identifiés par l’interessé lui même? Qui a effectivement soutenu aussi bruyamment les casses au niveau des radios kayira? Plus de quatre Directeurs de Publication (et non des moindres) et journalistes ont été embastillés ici dans une affaire dite de la “Maîtresse du Président” et la marche qui s’en est suivie fortement reprimée avec beaucoup de blessés dont Ibrahim Famakan COULIBALY à l’époque Président de l’UJAO sans que les grands intellectuels et hommes politiques aperçus hier n’aient daigné montrer le bout du nez§§§
Quel est ce pays qui se ridicule tous les jours de plus en plus?
C’est deux poids deux mesures. Que ces jourleux-politiciens laissent le peuple en paix.
Les journalistes sont instrumentalisés par les politiciens qui ont perdu le pouvoir depuis le 22 mars pour s’acharner sur l’Armée toute entière. Au lieu d’accompagner et soutenir moralement comme le fait tous les pays développés (comme les USA, la France, la Russie… en temps de guerre), une grande partie de la presse (payée et entretenu par l’argent volé des cadres-politiens) se sont tromper de combat; au lieu parler des calvaires quotidiens des nos populations du Nord (en effet il faut tjours chercher l’infos à travers des medias internationaux qui ont beaucoup de sympathie voir de complicité avec les rebelles) pour avoir des nouvelles du Nord. Le journaliste malien à tendance à devenir un politicien tout court.
La liberte d’expression, l’alternance, le multipartisme sont des principes democratiques cherement acquis par le peuple malien. Aucu dictateur ne peut remetrre ce la en cause au Mali. Je ne parle pas de militaires fuyards, qui aulieu de chercher a laver la honte dont ils ont fait couvrir tous les Maliens, cherchent a amuser la galerie en inventant des conneries a bamako et dans les grandes villes du sud (ils n’osent pas foutre pieds au nord).
Article d’un grand talent, d’un style élégant qui devrait être publié et même étudié en cours de lettres.
Chapeau bas et Bon courage à l’auteur
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