Edito National : Lorsque l’enfant paraît

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Il aura été arraché au forceps. Mais il est enfin là le gouvernement autour duquel le président par intérim préconisait l’union sacrée pour relever les défis de la transition. Le gouvernement Cheik Modibo 2 est-il alors le gouvernement d’union nationale exigé par la Cedeao ? Les formes ont été respectées : les regroupements politiques et les organisations citoyennes ont été consultés et recrutés. Ce sera presque tout. Dans le fonds, le Premier ministre gagne le poker, lui qui semblait au creux de la vague il y a quelques semaines. Or voilà que non seulement, il se retrouve reconduit mais qu’il force triomphalement le passage pour dix-huit de son ancienne équipe. Mieux, il doit boire du petit lait en voyant l’offre de la classe politique à un gouvernement dont l’enjeu ne pouvait pas être la quantité pour un des pays les plus pauvres de la planète mais la qualité des hommes.

Dr Cheicck Modibo Diarra, Premier Ministre de la Transition

L’union sacrée est-elle possible néanmoins ? Si c’est le cas, ce n’est parce que ce gouvernement a remporté le concours du plus beau bébé. Mais parce que les Maliens sont fatigués. Ils sont fatigués depuis janvier avec la chute partielle de localités septentrionales. Ils sont fatigués depuis avril où le pays est coupé en deux. Ils sont fatigués depuis de longs mois où il n’y en a que pour le Mali dans les manchettes funestes de la presse. Ils sont fatigués des divisions dans l’armée, dans la classe politique et entre les citoyens.

Et il faut vite refermer ces pages stressantes de notre histoire immédiate. On les refermera en se disant qu’après tout ce n’est qu’une transition, que le défi majeur est d’aller sans atermoiement à des élections qui donnent au pays la légitimité d’un régime issu des urnes et plutôt que de sombres officines. Des élections sans le nord alors ? Hélas oui pour que la transition utilisant l’argument du nord occupé n’aille de report en report. Ibk le disait à l’époque que seul un régime élu peut régler le problème du Nord. On y voyait l’empressement d’un favori. Vu le cours des choses, c’était plutôt la voix de l’expérience.

Adam Thiam

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Je suis decu par cet article d adam thiam, si tu as peur d etre arrete , depose ta plume ou pars a dakar, comment peux ton faire onfiance a ce gouvernement pour mener les elections et retablir a situation au nord

  2. Arrêtons de régler les choses à la Malienne et réglons-les objectivement. Car ce “objectivement” en plus du sens de la responsabilité ont été occultés des valeurs à la Malienne.
    Sinon,comment comprendre la reconduction (il n’a d’ailleurs pas démissionné) du PM, des ministres en charges de la sécurité, de la défense après que le Président, ne fut-il que d’intérim, ait été tabassé et laissé pour mort et eux en vie!!!!! Eh Allah
    Faut arrêter de colmater, sinon on s’en sortira jamais. Toute entité est divisée dans ce pays-là!!! Et on refuse que des forces étrangères viennent sécuriser nos institutions parce qu’on est fier avec que les 2/3 du pays…. Quelle fierté!!!!
    La grandeur des maliens d’hier auraient dû nous unir et plus que jamais, et nous faire connaitre nos forces et nos faiblesses et solliciter l’aide pour nous sortir de l’impasse….

    • Il faut être un énemi foncier du Mali pour souhaiter l’envoi de force etrangère pour sécuriser les organes de transition. Et toujours les énémis du Mali continuerons à demander l’envoi de cette force étrangere sans mesurer les consequences que cela va faire subir au Mali. Fassoden djougouw aw ye sabali, ouvrez vos yeux et comprennez le complot stratégique de la communauté internationale qui vise à amener le problème du Mali là ou il n’en est pas dans le seul but de sombrer le Mali et favoriser sa partition. Q’Allah sauve le Mali et préserve ses interêts. ameen

  3. …Ibk le disait à l’époque que seul un régime élu peut régler le problème du Nord.”

    nous sommes fatigués avec Mr. Thyam. Mr. Thyam, regardez bien dans quel contexte IBK a dit ca.

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