L’enfer qui sévissait au Nord s’est transporté malheureusement au Centre du Mali. Les populations de Mopti (5ème région administrative de la République du Mali), particulièrement celles de Bandiagara, Bankass, Koro et Douentza vivent de nos jours dans le calvaire. Elles sont victimes de la présence des forces du mal (terroristes) ni foi ni loi ; des conflits intercommunautaires et des mesures de l’Etat qui ne leur permettent plus de vivre une vie normale. En plus de l’insécurité répétitive qui y règne, l’économie ne bouge plus à cause de l’inactivité.
Seul le régime IBK est responsable de cette triste et lamentable situation à cause d’un criard manque de vision et d’une incapacité notoire. Aujourd’hui, le constat est triste et regrettable. L’harmonie et l’entente qui caractérisent la diversité ethnique et culturelle de notre pays sont dangereusement menacées. L’immense espoir suscité en 2013 par l’organisation sur tout le territoire d’élections apaisées a été vendangé par 5 années de mensonges, de gestion calamiteuse et patrimoniale. L’insécurité grandissante et généralisée dans le pays qui continue de noyer tous les espoirs de paix et de réconciliation, fait planer une incertitude sur les élections présidentielles prévues le 29 juillet prochain.
Cette réalité est minimisée par le gouvernement qui jure la main sur le cœur que le scrutin présidentiel sera tenu dans le délai constitutionnel. Il faut en tout cas à tout prix organiser ces élections. L’Etat doit assumer ses prérogatives régaliennes vis à vis des Maliens, sinon il ne faut pas s’étonner de la réaction violente de ceux-ci face à l’autorité de l’Etat. Ce n’est pas la MINUSMA encore moins Barkhane ou le G5 Sahel qui pourra combattre le terrorisme au Mali car ce sont certains agents de l’Etat (policiers, gendarmes, sous-préfets, préfets, gouverneurs, magistrats, etc.) qui terrorisent les populations locales. L’injustice et l’abandon par l’Etat ressentis par les citoyens ne sont-ils pas à l’origine des conflits communautaires et la violence politique dans notre pays?
Ce n’est pas avec les armes qu’on peut ramener la paix au Mali mais avec la justice sociale en donnant à chaque citoyen la possibilité de jouir de ses droits les plus fondamentaux à savoir l’accès à l’eau potable, à la santé et à l’éducation….
Notre cher pays est arrivé à bout de souffle, il ne peut plus continuer sur cette intolérable et inacceptable lancée. L’heure est arrivée pour l’ensemble des forces patriotiques acquises au changement, de se donner la main pour restaurer l’espoir, de l’entretenir, de le partager avec l’ensemble de notre nation.
Pour y arriver, il est temps que toutes celles et tous ceux qui se sont inscrits dans l’alternance s’unissent pour sauver notre pays qui, depuis 2013, traverse la crise sécuritaire la plus grave de son histoire. La résolution de cette crise requiert l’instauration d’un dialogue inclusif et la détermination de tous les patriotes sans exclusion aucune. Notre plus grande richesse commune, c’est le Mali. Préservons-la !!! Ensemble, nous réussirons.
Aliou Touré