C’est annoncé pour ce week-end, la mise en place du gouvernement de Mara.
Un gouvernement appelé à durer. Car, l’on ne se rend pas compte depuis le départ de Modibo Sidibé de la primature, aucun gouvernement au Mali n’est arrivé à faire une année pleine aux affaires. De celui de Mariam Kaidama jusqu’à celui de Oumar Tatam Ly. Cet état de fait aura été un facteur préjudiciable à la mise en œuvre et l’exécution d’un véritable programme de gouvernance.
Le jeune Premier ministre, Moussa Mara a donc devant lui, une occasion intéressante de prendre date avec l’histoire. De faire des œuvres gigantesques et de laisser ses empreintes à la primature. Histoire de se doter d’un bilan pour briguer la magistrature suprême, un jour, la tête haute.
Pour ce faire, il doit s’entourer des gens capables de faire un quinquennat plein sans tomber dans les travers. Et cela, nécessitera de sa part une attitude de fermeté. Même à l’endroit de ces nouveaux galonnés du RPM. Ces gens qui doivent leur survie à la seule réputation d’IBK. Il n’est un secret pour personne que le RPM était fondé avec l’image du seul ‘’Kankéletitigui’’, tout le reste était son ombre.
C’est pourquoi, il est étonnant de constater que ceux-ci, aveuglés par l’émergence d’IBK, osent seulement affirmer avoir ‘’pris acte’’ de la nomination d’un Premier ministre venant de leur ancêtre politique.
De petits chefs portés à voir par le petit trou de la serrure. Ils voient tellement petit qu’ils n’arrivent plus à voir la bannière nationale.
Ceux-là même qui n’en finissent pas de faire subir au pays leurs navrantes segmentations tribales, au nom d’un parti qui a acquis la majorité à l’Assemblée avec des manigances qui portent toujours ses stigmates dans la conscience de certains ‘’vieux’’ de la Cour Constitutionnelle.
Des apprentis politiciens qui ont laissé devant tout le monde, le RPM dans le trou à cause de la belle musique du PDES.
Maintenant qu’IBK a fait l’erreur de laisser son fils se présenter à la députation, ils se servent de ce novice politique pour ouvrir des hostilités contre tout corps étranger.
Au nom de la « partitocratie » qui est de mise, ils ne veulent sentir personne. Afin de s’accaparer de tout, pour disparaître à l’heure du bilan.
Contre la nomination de Moussa Mara à la primature, ils veulent pousser la dérision à des dimensions qui frisent le fantastique.
Comme le prince du jour sait, lui-même que l’hyperréalisme politique enfante, lui aussi à l’instar de la politique, des monstruosités comiques, il saura mettre ces affidés dans leur petit soulier.
Afin qu’ils sachent que tant que l’instabilité politique perdure, tant que le rejet de l’autre continue, les investissements étrangers se feront rares, la production stagnera, au lieu de la personne de Mara, il y’aura un marasme économique.
Moustapha Diawara