La session inaugurale des experts du cadre de concertation national a eu lieu le lundi 11 Février 2O19 dans la salle de réunion du Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation en présence seulement de 17 partis politiques sur une soixantième invités. L’ordre du jour a porté sur une prise de contact entre les experts des partis politiques désignés pour le suivi de l’élaboration du texte du projet de la nouvelle constitution projetée par le président IBK. Au cours de cette première rencontre le Ministre Mohamed Ag Erlaf a voulu tout de suite faire adopter un chronogramme en l’absence des 2/3 des partis politiques membres du cadre de concertation National (CCN). Chose que les dits experts n’ont pas accepté. Les dits experts ont demandé de leurs accorder quelques jours afin de discuter avec leurs partis. En somme, le Ministre a voulu mettre la charrue avant les bœufs dans l’élaboration du dit calendrier, alors que ce sont les experts qui devraient étudier ce projet de chronogramme en premier lieu avant la classe politique. Cette façon cavalière de mener les reformes va-t-elle nous amener à un autre fiasco référendaire ? Après les rejets des reformes, initiées par le Président Alpha Oumar Konaré en 2OO2, celle initiée en 2O12 par le Président A.T.T et la dernière en date celle du mois d’août 2O17 proposée par le Président I.B.K. ont pour cause le manque de concertation large. Dans l’imaginaire des maliens tout ce qui est confié au Ministre Mohamed Ag Erlaf, finit par être entachée d’erreurs ou de tripatouillage. Nous en voulons pour preuve, l’organisation des dernières élections présidentielles en Juillet et Août 2018. Jusque là certains résultats des régions occupées par les groupes armés ne sont pas encore parvenus à la commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) selon les membres de cette commission ; tellement la malversation dans les chiffres a été criarde, contraire à toute éthique électorale. Même si les reformes sont aujourd’hui une nécessité, son acceptation ou son rejet dépendra de la manière d’associer les forces vives de la nation. Egalement, il ne s’agit pas de faire avaler au peuple malien tout ce que le comité d’experts va pondre. Le peuple est assez majeur pour savoir ce qui est bon pour son avenir. C’est le lieu de faire une mise en garde au comité d’experts dont certains ont été par le passé des griots politiques du président I.B.K lorsque celui-ci a voulu nous amener une royauté en lieu et place d’une constitution démocratique. Nous allons encore veiller au grain cette fois-ci ?
La Rédaction