Edito : Macron doit cesser ses mensonges éhontés !

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Le Vendredi dernier, le président français Emmanuel Macron, sans vergogne,  a déclaré que l’ambassadeur de France à Niamey était pris en “otage” par la  « junte »  au pouvoir et qu’il ne s’alimentait plus que de “rations militaires”.  Mais,  interrogé par la chaine LCI, celui-ci  répond que c’est : « A la demande du président de la république », qu’il  reste à son poste avec son équipe.  Au regard  de ces deux  versions,  peut-on  vraiment  admettre  que   l’ex  diplomate français (parce qu’il ne bénéficie plus d’accréditation) est  pris en otage par les autorités nigériennes de la Transition ?

Pour  toute  personne  dotée  de raison donc de bon sens, la réponse  est  naturellement négative. Alors pourquoi, le locataire de l’Elysée s’entête-t-il   à prononcer des mensonges  aussi  éhontés sur la crise diplomatique qu’il a lui-même créée et  entretenue entre son pays et le Niger ?  Après  le renversement  de l’ex président  nigérien, le 26 juillet  2023, l’Elysée  a  aussitôt condamné  cette  prise de pouvoir anticonstitutionnelle. Mais  Emmanuel  Macron,  qui  ne cesse d’affirmer  haut et fort entretenir une forte relation  avec Mohamed Bazoum, a  décidé de faire  du coup d’Etat du Niger,  une affaire personnelle. Or,  son protégé voire  son valet  est  détenu et  désormais dénué de tout pouvoir.

Il va  donc de soi que  c’est simplement pour défendre les intérêts de la France , mais nullement  pour défendre la légalité constitutionnelle,  que Macron  a  pris  la  lourde décision de ne jamais  reconnaître  les nouvelles autorités nigériennes .  Ainsi dans  sa démarche, il  s’entête, de façon paternaliste,  à considérer  Bazoum qui n’a  plus aucune parcelle de pouvoir comme   la seule  autorité  légitime au Niger.  Et,  refuse  le départ de  l’ambassadeur Sylvain Itté, pourtant  exigé par les militaires  au pouvoir à Niamey

Ainsi, au  mépris  droit international,  édicté par  la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques, Paris  s’oppose  à l’expulsion  de son ambassadeur en poste à Niamey. Mais, aurait-il adopté   la même posture,  si c’était  son ambassadeur qui était  chassé par une monarchie du Golfe (où le système démocratique  est  carrément ignoré) ? Certainement  que non !

 

Pour Antoine Glaser, co-auteur du livre “Le piège africain de Macron”, “la façon de s’exprimer de moins en moins diplomatique d’Emmanuel Macron révèle un profond agacement, on voit bien qu’il est un peu coincé, la France est piégée maintenant au Sahel”. A l’analyse de ce point de vue qui émane  d’un observateur  politique  avisé, n’est-il pas  temps que le Chef d’Etat français  descende sur terre pour se départir de tous ses mensonges, invectives et paternalismes à l’endroit  des pouvoirs transitoires burkinabé, malien et nigérien ?

 

Evidemment, avec le recul  de deux mois, la raison  exige  que Macron    se résout   à tenir pour vrai que   les militaires nigériens détiennent, non  seulement  la réalité du pouvoir mais aussi et surtout, qu’ils bénéficient de la légitimité populaire. Dans cette logique, il  doit obtempérer  aux injonctions de Gouvernement nigérien qui ordonne le rapatriement  des   1.500 militaires français, leurs drones, hélicoptères et avions de chasse déployés au Niger, qui  appuyaient  la soi-disant  lutte anti-terroriste aux côtés des Nigériens. Qui n’en veulent  plus. Mais oui Macron doit  savoir raison garder, pour  se plier  aux injonctions du pouvoir transitoire nigérien !

Car   c‘est  une évidence,   le  narratif de Macron  sur  les trois pays sahéliens  à propos de  leurs régimes transitoires  est  très biaisé. Cela est d’autant vrai  que ni lui, encore moins  son Gouvernement,  ne sauraient  aimer  le  Burkina, le Mali et le Niger mieux que les burkinabè, maliens et nigériens eux-mêmes.  Alors,  les mensonges éhontés du locataire  de l’Elysée  doivent  désormais   laisser la place à la vérité.

 

Gaoussou Madani Traoré

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Macron doit cesser ses mensonges. Très bien Traoré-Kè.
    Et Maintenant peut-on laisser Macron et les Français pour parler du MALI et des Maliens ?
    Les français sont dans un autre monde, ils ont résolus leurs problèmes de nourriture, de sécurité, d’éducation et formation des jeunes, de Santé, de logements, de travail, de route d’électricité, d’eau potable, de transport etc. Ils sont à 1000 ans d’avance sur nous. Peux-t-on un moment les laisser et s’occuper de nos problèmes basique d’eau potable, d’autosuffisance alimentaire, de santé, d’électricité, d’ordures, d’évacuation d’eau usées, d’infrastructure élémentaire ?
    É ALLAH, quand est ce que nous allons parler de nous même et foutre la paix aux autres que l’on accuse jour et nuit ?
    Que Macron ment du matin au soir, c’est le problème des français. Ce sont eux qui l’on élu, pas nous.
    Cela fait deux ans que Choguel nous ment, est ce qcela intéresse les français ? Non. 99,9999% des français ne savent pas qui est choguel Maïga. Moi je suis en France, Je n’ai jamais vu ni entendu le nom de Choguel Maïga dans les médias français, ni dans la presse écrite, ni à la télé, ni sur internet. LE seul média français qui parle de Choguel est Rfi. UNe radio sur les 1500 radio françaises.
    Né Dabali-Bana.
    Macron Français, Macron , LA France, les français, ça n’arrête pas. MAis ? c’est une maladie ou quoi ?

  2. As rumored bisexual male macron life have been filled with lies including all of his successes that led to him becoming NATO france president. That condition plus macron desire for success in Negroid Africa ascertain he will turn to lying but as long as we are able to expose his lies plus do to world macron disinformation will not work.
    Thank you Mr. Gaoussou Madani Traore for exposing as evidence show macron obvious lies.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  3. “Car c‘est une évidence, le narratif de Macron sur les trois pays sahéliens à propos de leurs régimes transitoires est très biaisé. Cela est d’autant vrai que ni lui, encore moins son Gouvernement, ne sauraient aimer le Burkina, le Mali et le Niger mieux que les burkinabè, maliens et nigériens eux-mêmes. Alors, les mensonges éhontés du locataire de l’Elysée doivent désormais laisser la place à la vérité.”

    Très bonne remarque de monsieur Gaoussou Madani Traoré. En effet, le locataire de l’Élysée, les médias, officines et trolls français au sujet de l’Afrique en particulier mentent comme ils respirent. Ils mentent et n’ont pas honte de mentir, de se contredire et de se ridiculiser aux yeux du reste du monde qui les observent.

    Il faut ajouter aux propos de l’excellent analyste malien, que ce ne sont pas les nouvelles autorités publiques du Niger qui ont pris en otage l’ex ambassadeur français devenu clandestin.

    C’est Macron et sa junte de France qui ont pris en otage l’État et le peuple du Niger.

    J’ai écrit ici sur ce forum récemment que même les troupes d’occupation françaises présentes au Niger, qui menacent de foncer sur l’armée nationale du Niger pour attaquer ces forces nationales dans le pays de leurs ancêtres, ont été introduites par Macron au Niger par fraude, en violation de la Constitution du Niger et du droit international.

    Macron et sa junte parlent à longueur de journée de “démocratie”. Mais la démocratie, s’applique aussi à la France en Afrique. L’armée française d’occupation du Niger et l’ex ambassadeur doivent donc foutre le camp lorsque les nouvelles autorités et le peuple de ce pays le demandent avec insistance.

    La France doit dégager du Niger ses troupes, d’autant qu’elle, qui se prévaut en Afrique abusivement du qualificatif “démocratique”, a introduit ses forces d’occupation dans ce pays par une voie non-démocratique. Elle a simplement corrompu Bazoum pour accueillir son armée. Le parlement du Niger n’a jamais adopté, comme l’y oblige la Constitution, une loi autorisant le gouvernement du Niger à accueillir les troupes étrangères françaises et européennes. Bazoum s’est, traitre au Niger qu’il est, livré à un subterfuge juridique consistant à présenter en 2022 son premier-ministre devant l’Assemblée nationale du pays pour obtenir l’approbation d’une modification d’une disposition de la Déclaration de politique générale du gouvernement faisant dans une petite phrase référence à la possibilité d’accueillir au Niger des troupes étrangères européennes. Or, très clairement, cette voie n’est pas celle que prévoit la Constitution du Niger. Celle-ci est protectrice de la souveraineté nationale et exige en matière militaire explicitement un traité ou un accord international dont le contenu doit être examiné et approuvé par le parlement.
    La France nous a fait, au Mali, le même coup anti-démocratique, puisque la présence militaire des troupes d’occupation en provenance de la France de ”Serval”, puis de ”Barkhane”, ainsi que la présence des autres troupes des autres États de l’Union européenne de ”Takuba” n’ont jamais été autorisées par le parlement du Mali conformément aux dispositions impératives démocratiques de la Constitution du Mali.
    Ces forces étrangères françaises et européennes ont occupé le Mali durant plusieurs années uniquement sur la base de simples accords de niveau ministériel, violant les principes internationaux élémentaires de démocratie et la démocratie à l’intérieur de l’État du Mali.

    Cette pratique anti-démocratique vis-à-vis des Africains est d’autant plus scandaleuse que tous les autres États européens qui étaient venus au Mali dans le cadre de ”Takuba” ou qui sont au Niger en ce moment se sont pliés dans leurs pays d’origine à l’exercice démocratique consistant à solliciter et obtenir l’autorisation de leurs parlements nationaux préalablement au déploiement au Mali de leurs armées.

    Non, contrairement aux discours mensongers des officiels français et européens, la ”Françafrique” et l”’Eurafrique” avec les pratiques prédatrices occidentales qui les accompagnent, ainsi que le mépris et le racisme vis-à-vis des Africains, ne sont jamais mortes.

    Vraiment, ce discours et ce langage des Occidentaux qui s’érigent en donneurs de leçon en termes de “démocratie” est insupportable.

    Et, il faut dire, très clairement, qu’au Niger la France s’accroche à ce pays où elle est pourtant indésirable dans le but uniquement de continuer de piller l’uranium nigérien, pas pour le bien public des Nigérien ou la démocratie qui elle-même devait normalement s’accompagner de l’amélioration très significative du bien-être des peuples d’Afrique qui ont expérimenté depuis déjà plusieurs décennies cette forme de gouvernement.

    Macron et la France continueront donc de mentir et mentir… pour préserver en Afrique le système de prédation qu’ils ont instauré pour aspirer les richesses de ce continent.

    • Merci Fanga pour cet éclaircissement.
      J’ai une question simple:
      Est ce que comme tu l’écris ” conformément aux dispositions impératives démocratiques de la Constitution du Mali. “, un coup d’Etat est conforme aux dispositions de la constitution malienne ?
      Des soldats qui commettent un coup d ‘Etat au lieu d’aller défendre le pays ont-ils le droit de confisquer le pouvoir ?
      Ces soldats félons disent que cette transition fini en Février 2024. Cette date butoir est désormais dans la tête des maliens. On attend.

      • Je vais d’abord te dire que j’évite de répondre à la provocation ou la propagande française contenue dans ta question, selon laquelle des soldats au Mali auraient commis un coup d’État au lieu d’aller défendre le pays. Cette affirmation est un mensonge éhonté, car ces soldats maliens se sont battus et se battent au risque de leurs vies, contrairement à l’irresponsable Macron qui envoie des militaires français occuper l’Afrique et préparer des guerres alors que lui-même n’a jamais ni fait la guerre ni tirer dans sa vie une seule balle de pistolet.

        En réponse à l’autre partie de ta question, je te dis qu’il faut sortir du fétichisme de “la démocratie” et de “l’interdiction des coups d’État”.

        Je ne mets jamais, comme juriste et comme citoyen, sur le même plan la violation de la Constitution du Mali par des forces étrangères coloniales et la violation de la Constitution du Mali par des forces nationales militaires.

        Personnellement, je ne pourrai pas ni accepter ni pardonner à la France qui continue de se comporter dans ses anciennes colonies d’Afrique comme un État voyou ou à tout autre État étranger de ce genre le fait de venir violer la Constitution, la souveraineté, la dignité et l’identité du Mali et des Maliens. Le temps des colonies est fini, depuis longtemps et pour toujours.

        En revanche, je n’ai aucun problème à comprendre, à accepter et même à justifier un coup d’État au Mali si je suis convaincu que les militaires maliens qui l’ont commis sont des patriotes qui ont l’amour du Mali et qui veulent seulement sauver leur pays du danger de dislocation dans lequel l’ont mis la coalition des “démocrates” maliens avec des dirigeants de la junte de France.

        Cette disposition sur l’interdiction des coups d’État que tu évoques ne date que de la Constitution du Mali de 1992. Elle pourrait bien être retirée de la Constitution du Mali. Ce retrait ni n’encouragerait ni de freinerait les coups d’État au Mali. La valeur ajoutée de l’inscription dans la Constitution de l’interdiction des coups d’État est nulle, car chaque fois que la nation malienne sera en danger l’armée nationale du Mali interviendra pour sauver le pays et réguler la situation de crise. C’est, dans ce cas, un devoir fondamental et sacré pour les militaires d’intervenir. L’inscription dans la Constitution de cette interdiction des coups d’État ne fait en réalité que servir de prétexte à la CEDEAO et des puissances étrangères de s’ingérer dans les affaires intérieures du Mali sous le couvert de respect de “la démocratie”. La seule manière d’éviter les coup d’État au Mali et en Afrique est que les politiciens qui se disent élus démocratiquement exercent le pouvoir avec efficacité dans l’intérêt de leur peuple et dans l’intérêt national de leur pays, et non dans l’intérêt colonial de la France ou de celui de tout autre État étranger.

        Par ailleurs, la plupart des grandes nations de la planète ont été bâties et se sont élevées dans le monde grâce à des militaires et des guerriers, y compris les USA, la Chine, l’Allemagne et même la France avec Napoléon et le général de Gaulle qui a été bien content que nos ancêtres maliens et africains le suivent en Europe pour libérer la France alors que lui et les rebelles français au régime de Pétain qui l’accompagnaient dans ses pérégrinations en Afrique n’avaient jamais été élus démocratiquement. Les Africains n’ont pas invoqué la non-élection démocratique de de Gaulle et de ses compagnons rebelles pour refuser de l’aider à sauver la France. Le pragmatisme et le bon sens ont prévalu chez les Maliens et les Africains de l’époque, bon sens qui manque en ce moment aux Français face à la situation de danger et de risque de dislocation des États africains du Sahel à cause du terrorisme que la France a exporté dans cette région notamment après l’invasion de la Libye.

        Je répète et me résume : 1. le coup d’État au Mali et en Afrique est acceptable dans certaines situations limitatives et sous certaines conditions restrictives ; 2. la violation de la souveraineté du Mali et des États africains par les puissances étrangères occidentales, la tentative de diviser ou disloquer l’État du Mali ou d’autres États d’Afrique pour des raisons de prédation économique et de préservation d’autres intérêts coloniaux, comme cela a eu lieu en 1960 avec la fédération du Mali, et l’alimentation de rebellions et du terrorisme est dans tous les cas inacceptable.

        Les deux phénomènes ne doivent pas être mis dans l’analyse politique au même niveau et traités de la même manière par les Maliens et les Africains.
        Face à la violation par les puissances étrangères et les forces terroristes de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’unité du Mali, il faut s’unir et lutter.
        Le temps des élections démocratiques viendra inévitablement après la victoire sur les forces impérialistes et terroristes.

  4. La Convention de Vienne de 1961 cité ici dispose que ….entres autres que le gouvernement ait une légitimité internationale reconnue….
    Ce général est donc légitime aux yeux de la dite Convention ?
    A jouer à l’intellectuel, on finit par dire des conneries

  5. Mon “cher” Gaoussou Madani Traoré,

    La légitimité populaire n’existe pas car cet ersatz de la légitimité du peuple se manifeste par une foule instrumentalisée qui vocifère dans la rue. La légitimité du peuple elle existe. Elle s’acquiert par les urnes. Et en l’occurence aussi bien au Niger qu’au Mali ou au BF il y a un problème. Si encore le pouvoir pris par les armes étaient rendu au Peuple (et non à une foule partisane), il n’y aurait pas grand chose à dire. Mais ce n’est pas le cas. Alors oui il y a prise d’otage. Mais à la différence de la prise d’otages de l’amabassade d’Iran, là ce ne sont pas les putschistes qui bloquent, c’est la foule. Les putschistes eux laissent faire car ils ne sont pas tous d’accord entre eux. Mais vois tu les choses vont se décnter.Alors bien sûr les soldats français quitteront le Niger, où ils sont arrivés à la demande d’un gouvernement élu. Ils quitteront le Niger après avoir adapté le dispositif anti terrorriste avec l’accord du parlement élu nigérien. Ils quitteront le Niger mais il sera d ela responsabilité des putschistes si ils sont encore aux manettes que cela se passe bien.

    Ceci étant dit ne crois pas que l’association de putschistes sahéliens ait un grand avenir. CEla a déjà été essayé et cela n’a pas été une réussite. Et actuellement il y a du rififi dans les casernes burkinabe. Nombre de militaires burkinabe ne comprennent pas pourquoi certains d’entre eux vont être déployé au NIger pour non pas lutter contre le terrorisme mais défendre un autre puschiste dont les motivations sont pour le moins peu avouables. C’est le moins que l’on puisse dire tant le caractère “personnel” du chef putschiste et du clan Issoufou est évident.

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