Edito : L’islam

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Cet éditorial que nous avons titré : Islam est un extrait d’un important texte intitulé : « Rôle et Importance des Religions pour la Vie » de notre compatriote, Gabriel Magma KONATE    

En Afrique et spécifiquement au Mali, il est difficile de séparer religion et éthique… Ainsi les liens entre la religion et la vie sociale sont très étroits et s’expriment de diverses manières :
En premier lieu la religion dépend des cadres sociaux qu’elle exprime avec ses particularismes, ses aspects globalisants ou totalitaires en tant qu’instance dominante présente partout et en tout, même si en dernier ressort l’économique est le déterminant

Parmi les religions nouvelles, l’islam occupe en Afrique le premier rang. Le mot Islam désigne à la fois : Les croyances et attitudes religieuses des hommes soumis à Dieu (Muslim). La communauté formée par ces hommes, la civilisation qui est d’origine arabe propre à cette communauté, ces deux aspects apparaissent liés et comme normatifs, dès l’origine pour tous les temps et pour tous les lieux. Cette religion repose sur les  révélations que le prophète Mohamet (PSL) a reçu de Dieu par l’intermédiaire de Seydna Djibril.

Implanté en Afrique du Nord dès l’origine, au 7ème  siècle, l’Islam se heurta au plateau éthiopien et aux royaumes chrétiens de Nubie. Son expansion a été très irrégulière. Elle s’est heurtée à la réaction des peuples païens irréductibles : Bambara – Dogon – Mossi – Lobi – Peuples des montagnes, de l’Atakora au plateau de Baoutchi et aux Kirdis du Cameroun. Face à l’hostilité des régions impraticables aux chevaux, l’Islam s’est longtemps limité à la zone sèche soudanienne ; en utilisant souvent des méthodes de conversion violentes ne laissant aux païens conquis que le choix de l’Islam, l’esclavage ou la mort. Mais parfois, la conversion a été effectuée pacifiquement à l’appui du chef ou de l’aristocratie.

La colonisation européenne, tout en empêchant la guerre sainte, selon Philippe Laburthe – Tolra et Réné Bureau, s’est montrée singulièrement favorable à l’islam : Les routes ont permis aux messagers des confréries, aux marchands dioula et haoussa, de circuler et d’essaimer en diffusant leur propagande. (Initiation Africaine Ed clé 1971 p.93).L’effritement des sociétés paysannes et des croyances ancestrales qui dépouille l’individu de repère est favorable aux nouvelles religions. La politique des colonisateurs pour l’islam fut diverse mais dans nombre de cas le conquérant ou l’administrateur s’appuyait sur le chef musulman surtout au Nord du continent.

Aujourd’hui, l’islam s’appuie sur cet avantage qui offre au fidèle une élévation sociale qui l’insère dans une communauté universelle de plusieurs milliers d’hommes. Il se présente alors comme religion du tiers-monde. Ainsi des peuples jadis réfractaires y adhèrent car certaines survivances païennes sont admises à côté de la profession de foi, qui ne saurait déranger des africains, qui, nous l’avons dit plus haut, admettaient déjà un Dieu créateur. La polygamie est admise. Le converti a un sentiment de promotion sociale car le boubou du musulman, le chapelet, l’écriture mystérieuse, les prières rituelles lui confèrent prestige et gravité. De surcroît il retrouve au sein de la nouvelle communauté la cohésion et la protection auxquelles l’avait habitué une vie sociale très collectivisée. Ainsi naquirent des confréries à la place des sociétés secrètes.
A l’origine, religion des nomades et des citadins arabes, l’islam n’était pas fait pour les paysans noirs qui l’ont transformé. La plupart des marabouts au Sud du Sahara sont ignorants et les populations n’ont de cette religion qu’une notion rudimentaire : l’essentiel est pour eux l’acte de foi et le rejet de toute autre religion. La conception d’Allah est celle qu’elles ont du Dieu créateur des religions païennes.

Le prophète appelé Nabi est mal connu : souvent on lui donne le rôle d’intermédiaire entre Allah et les hommes, à l’instar des dieux secondaires du paganismes. Les esprits sont devenus des djinns, les génies de la tribu et les mânes des ancêtres reçoivent toujours un culte. Les pratiques extérieures, les interdits et les sortilèges comptent souvent plus que les intentions et même les actes. Il nous faut cependant reconnaître que bien qu’étant en principe une religion sans clergé, il existe des spécialistes du culte appelés Imam ; il y a ensuite des saints hommes et les marabouts (de morabtin : monastère).
Mais certains chefs de confrérie très instruits ; auréolés d’un prestige surnaturel au yeux du peuple, prennent la place des chefs et des anciens, deviennent des personnages sacrés et des guides inspirés : dans l’esprit de beaucoup de croyants , se soumettre à eux suffit à assurer le salut. Cet attachement au marabout explique le succès du mouridisme et du hamallisme et plus près de nous de Amçardine de Chérif Madani Haïdara.

Bien que l’islam, qui a pris naissance dans une aire géographique et historique différente de l’Afrique noire, soit resté pendant des siècles, une religion à caractère colonial, c’est pourtant le christianisme qui est remis en cause par les nouvelles générations.

Gabriel Magma KONATE                               
Artiste, comédien, metteur en scène. 

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8 COMMENTAIRES

  1. Nous avons l’habitude de considerer comme responsables du sous developpement du continent africain et donc du Mali la classe dirigeante politique.Mais nos dirigeants spirituels de toutes les religions n’ont ils pas leur part de responsabilité ? Quel dirigeant politique durant son reigne,n’avait-il pas le soutient et les benedictions de dirigeants spirituels???
    Il est temps que la laicité remplace la complicité entre religion et politique.Mais tout cela depend du niveau de reveil de nous tous africains.
    Les crises font quand mème penser les gens et favorisent le reveil.
    Dieu jugera avant tout tous ceux qui se cachent derrière son nom pour tromper les autres,et faire du mal en general.Les crises en effet sont permises par Dieu pour demasquer la verité:au Mali,en Afrique et dans le monde entier.Le mal finira par perdre face au bien.

  2. Putain!!! 😆 😆 😆
    Je serais d’avis que si un jour, on devait habiter la planète Mars…il devrait y avoir des panneaux…grands comme çà… sur le trajet de vol…sur lesquels, il serait aussi visibles que le nez au milieu de la figure, des mentions: interdit à la réligion…interdit aux mosquées, interdit aux synagogues, interdit aux églises, interdit aux temples 😆 😆 😆
    Surtout pas de prêches car on serait tout près de DIEU,lui-même, là-bas 😆 😆 😆

  3. entièrement d’accord , en plus ce sont ces réligieux qui abrutissent la population .
    ce dont le mali a besoin c’est des personnes qui possèdent et se servent de leurs matière . il nous faut instaurer une culture de la raison et surtout favoriser le developpement du savoir, de la connaissance et du sens critique, surtout l’ouverture des esprits .
    la science doit être le fondement de notre société , au lieu de ces maraboutages et des pseudo-griotismes .
    je ne comprend pas pourquoi nos frères et soeurs pratique cette religion de violence , de guerre , de haine et d’obscurantisme .
    merci à vous mr à vos armes .

  4. Bonjour,
    C’est bien d’avoir crée le groupement des leaders spirituels du Mali mais il doit être indépendant et ne pas se mêler de la politique.

    Il doit travailler en liaison et en harmonie avec le HCI (haut conseil islamique).

    Il doit prôner l’entente, la cohésion et l’entraide entre citoyens pour ramener la paix.

    Il doit, en liaison avec le haut conseil islamique, organiser des rencontres dans les régions pour expliquer l’intérêt des concertations nationales et des négociations pour résorber la crise Malienne ainsi que dans toutes les mosquées.

    Ainsi, il aidera les Maliens à bâtir la confiance nécessaire pour sortir durablement de la crise.

    J’ai proposé un guide et une plateforme des concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne, sous forme de lettre ouverte au président et à tous les maliens.

    Je vous propose d’utiliser un tel guide et une telle plateforme pour établir cette confiance et pour expliquer l’intérêt des consultations nationales.

    Devant la gravité de la situation au Mali induite par les crises institutionnelle, sécuritaire mais aussi économique, je vous écris cette lettre ouverte pour vous faire :

    (1) une proposition portant sur la gouvernance, l’utilité des concertations nationales et la condition de sortie de la crise Malienne. Publiée le 17 juillet 2012, elle est Téléchargeable depuis le portail agora21.

    Elle est intitulée sur internet :

    [Proposition] GOUVERNANCE, UTILITE DES CONCERTATIONS NATIONALES ET SORTIE DE LA CRISE MALIENNE

    (2) une proposition de sortie, honorable pour tous, de la crise Malienne. Parue le 02 juillet 2012 sur agora21 et possibilité de téléchargement.

    Elle est intitulée sur internet :

    Mali : SECURISER LA POPULATION PUIS OPTER POUR UNE SORTIE DE CRISE HONORABLE POUR TOUS EN GARANTISSANT LA RECONCILIATION ET L’UNITE NATIONALES PAR UNE SOLUTION NEGOCIEE VIA UNE CONFERENCE GLOBALE DE COMPROMIS ENTRE MALIENS

    (3) une proposition d’un guide et d’une plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne. Elle fait l’objet de cette lettre ouverte. Publiée le 19 Novembre 2012, elle est Téléchargeable depuis le portail Agora21.

    Il est souhaitable que ce guide et cette plateforme soient utilisés par le médiateur, les religieux, par le gouvernement de transition du Mali et le comité d’organisation des concertations nationales comme faisant partie des bases de discussions et comme Guide et Plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne.

    Que Dieu aide les Maliens pour créer cette entendre et pour établir la confiance entre eux. AMINE

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]
    NOTE: Merci d’accuser réception de ce message et qu’en pensez-vous ?

    • mr anasser , le HCIM est le 1er souci du mali , ces gens se mêlent de la politique ,de plus ce sont les laquets et les valets du cnrdr . vous aviez sans doute appris que lorsque les jeunes ont demandé le depart de cmd au double langage , le HCIM s’y est opposé . vous avez aussi entendu que le president du HCIM a empoché 60 millions de fcfa , offert par le type . certains de ces jeunes ont tourné le dos à leurs objectifs pour ne pas être en conflit ave leurs parents qui eux se disent croyants , d’autre ont reçu des menaces de violence physique , etc…
      renseignez vous . le ministre de la justice n’a pas même pas réagit
      vive la science , vive la culture de la raison .

      • Bonjour,
        Merci, le scientifique, de votre message.

        Dans le domaine scientifique, avant de croire à un message, on l’authentifie en le vérifiant.

        Êtes-vous sûr que tout ce que vous dites est vrai ?

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        Expert TIC ET GOUVERNANCE
        E-mail: [email protected]

  5. L’islam c’est pour les arabes, pas pour les noirs! ARABE=peuple maudit, race de la violence,race impur, heretiers malheureux, ennemis d’israel,arrogaunts conquit et soumit. Cette religion doit etre refoule hor d’afrique.

    • fait attention a ce que tu dis.
      tu es entrain de jeter de l’huile sur le feu.
      cherchons a construire et non a détruire.
      islam= tolérance, unité, fraternité, convivialité, justice et non ce que tu dis, que je n’ai pas envi de répéter.
      il y a des extrémiste qu’il faut a tout prix combattre.

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