Bamako et périphéries. L’insécurité bat son plein. Devenue le quotidien des Maliens, les malfrats ne craignent même plus à signer leur forfaiture à n’importe quelle heure. Ils n’ont peur de rien et de personne. Ils savent bien que nos forces de l’ordre devant intervenir dans des circonstances pareilles n’ont plus le moral, sont sous équipés et l’’Etat n’a aucune politique claire de lutte contre le banditisme.
Les attaques de Ecobank et le poste de Péage de Sanankoroba, les modes opératoires ne sont pas les mêmes, mais le comportement de nos forces de sécurité est pareil. Prendre la poudre d’escampette dès le moindre coup de fusil. Le constat est alarmant et difficile à évoquer. Mais il est rationnel et patriotique qu’on reconnaisse la défaillance de l’appareil sécuritaire et interpellé l’Etat à mettre en place les conditions idoines pour remédier la situation qui devient de plus en plus inquiétante.
Ces deux attaques ont certes réveillé la colère des maliens, mais le cauchemar d’attaques récurrentes hante les esprits à Bamako et périphéries depuis bien longtemps et cet état de fait, est même un phénomène généralisé à travers le Mali. Les bandits armés attaquent, emportent les biens de paisibles citoyens, l’Etat et marquent souvent leur passage par des pertes en vies humaines, civils et militaires maliens.
Aujourd’hui, la situation a atteint une proportion si extrême que le peuple n’accorde plus d’estime aux forces de sécurités et politiques. Quand on parle d’attaque, le citoyen ne tarde même pas à y ajouter : ‘’ils ont encore fui’’. ‘’Ce ils’’, c’est bien nos forces de sécurité.
La question de sécurité est primordiale. L’Etat doit trouver les voies et moyens possibles pour résoudre l’énigme. Cela est une de ses missions essentielles :’’ protéger les personnes et leurs biens’’. Déjà l’insécurité grandissante au nord et certaines parties du centre est un véritable coup de frein au processus de sortie de crise. Elle est au centre des préoccupations de pas mal d’observateurs et de spécialistes qui jettent le doute sur la possible tenue des élections communales, dans certaines localités, prévues au mois de novembre.
Bamako, la capitale, qui semblait être le lieu sûr à l’abri de certains actes barbares est aujourd’hui au centre des préoccupations. La ville est appelée à abriter le sommet Afrique-France en début 2017. D’ici là, si l’Etat ne trouve pas des moyens appropriés pour lutter contre le banditisme, le report ou même l’annulation de cette grande rencontre ne sera pas à épargner. Déjà, des grandes puissances ont affiché leur inquiétude face à la situation et ont appelé leurs ressortissants à plus de vigilance. Ce qui dénote que la situation est alarmante. Et l’Etat malien en est conscient. Il a intérêt à apporter des solutions à temps…
Boubacar Yalkoué
Peut-être que contre le grand banditisme aussi les autorités sortiront du chapeau leur solution magique : la négociation ! 🤓🤓🤓
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