Edito : Les partis politiques libres de leurs mouvements, mais le Colonel Assimi Goita peut mieux faire

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Enfin une bouffée d’oxygène pour la démocratie malienne, après la levée de la suspension des activités des partis politiques et d’associations à caractère politique et cela lors du traditionnel conseil des ministres du mercredi 10 juillet 2024. C’est véritablement un grand  ouf de soulagement pour les acteurs politiques, même si cette victoire de la démocratie laisse  encore un goût d’inachevé à cause de l’incarcération de certains leaders politiques et associatifs pour délit d’opinion. Le Président de la transition vient certes de poser un pas de géant vers la réconciliation, mais il pourra mieux faire pour rassembler toutes les maliennes et tous les maliens autour du Mali. En effet, après avoir levé la suspension des activités des partis politiques et d’associations à caractère politique, le Président de la Transition ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin, il doit libérer également tous les prisonniers d’opinion qui croupissent dans les geôles. Si tant est qu’il a souci de la préservation de la cohésion sociale, de l’unité nationale, de la paix et de la réconciliation il doit s’employer pour que tous les prisonniers d’opinion puissent recouvrer la liberté. En effet, seul le Colonel Assimi Goita a la clef de la réconciliation en tant que père de la nation. Il doit comprendre que sans rassemblement pour une véritable réconciliation tout ce qu’il entreprendra sera voué à l’échec. Le Mali a des valeurs séculaires qui ont été des véritables fondations pour la stabilité du pays. Ces valeurs sont celles de l’humilité, du pardon, de la tolérance, de la solidarité, de la droiture, du respect du troisième âge et de l’hospitalité légendaire.

Pour rappel ces fondations ont été le ciment qui a consolidé les rapports sociaux et favorisé le vivre ensemble en dépit de nos diversités, de nos antagonismes, de nos divergences d’opinion et même de nos conflits inter et intracommunautaires. En effet, des véritables mécanismes de résolution des différends ont toujours existé et ont permis d’atténuer toutes les situations conflictuelles. Aujourd’hui force est de constater que ces valeurs séculaires commencent à s’étioler compromettant ainsi dangereusement les précieux acquis sociétaux. La transition qui aurait dû être cette période de rassemblement, de réconciliation, de réflexion afin de proposer des solutions idoines aux différentes préoccupations et aspirations des citoyens,  a fini par être une période de répression de toutes les voix discordantes, de restriction des libertés fondamentales, bref une période d’exception où les citoyens sont catégorisés en fonction de leur position vis-à-vis du pouvoir. La démocratie qui est jusqu’à preuve de contraire le seul modèle de gouvernance que nous avons, est mise à rude épreuve, ses principes que constituent les libertés et surtout l’alternance sont confisqués. C’est justement contre ces pratiques et pour la préservation de la  démocratie que des voix audacieuses se sont levées pour dénoncer et demander le retour à l’ordre constitutionnel. Si tant est qu’il n’y ait  pour l’instant aucune alternative à la démocratie, alors les autorités doivent s’en accommoder au grand bonheur de leur peuple.

Un pas de géant vient d’être franchi pour un grand rassemblement, mais beaucoup reste à faire, car  pour joindre l’utile à l’agréable il faudrait libérer tous les prisonniers politiques et même faciliter le retour au bercail des exilés politico-financiers. En tout cas seul le Président de la transition, le colonel Assimi Goita a la clef de voûte si tant est qu’il est favorable à la réconciliation et à la paix sociale il  doit libérer immédiatement et sans condition les détenus politiques et ceux d’opinion et faire en sorte que tous les leaders qui sont en dehors du Mali puissent regagner le bercail, afin de jeter les bases d’une véritable réconciliation, celle des cœurs et des esprits. Tout autre discours sera inopportun, contreproductif et éloignerait les maliens de leurs objectifs majeurs.

Youssouf Sissoko

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2 COMMENTAIRES

  1. Youssouf, est-ce que tu penses qu’il y a une justice au Mali et qu’elle est régalienne? Les detenus seront juges par la justice et les exiles vont faire face a la justice des leur retour au Mali, c’est ca la regle et après si le President Assimi Goita veut les pardonner c’est son droit dans une Republique c’est ainsi que ca marche, écervelé Youssouf!

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