Edito : les Aigles et ces fabuleux enfants de la diaspora !

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CAN 2015 : Ethiopie-Mali, pour marquer l’histoireLa victoire des Aigles du Mali à Addis-Abeba face à leurs homologues éthiopiens sur le score, sans appel, de deux buts à zéro a été aussi belle que cela mérite qu’on en  tire des enseignements positifs.

 

Le premier enseignement positif est naturellement d’ordre sportif. Avec cette victoire à l’extérieur les poulains de Henry Kaspeczak ont fait une option sérieuse pour la qualification à la coupe d’Afrique des nations 2015 de Maroc.  Même si les dirigeants du royaume chérifien  manifestent des réticences à l’organisation de cette compétition pour raison de menaces de propagation de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Et sans même d’abord connaître les pays qualifiés. Un véritable déficit de fair-play pour un pays qui réclame une place de nation-leader dans le gotha africain. Inutile de s’attarder sur l’épisode marocain, dont les dirigeants sportifs nourrissent depuis belle lurette l’organisation d’une coupe du monde. C’est pourquoi, le fait d’organiser une CAN ne représente point un enjeu majeur pour eux. Contrairement aux pays de l’Afrique au Sud du Sahara. La CAF doit donc prendre les taureaux par les deux cornes afin de ne pas laisser les autres tuer l’engouement de la CAN par cette histoire d’Ebola, qui ne finira pas de finir, maintenant.

Le deuxième enseignement positif de cette victoire des Aigles du samedi dernier est bien extra sportif, mais assez significatif pour tous les ‘’footeux’’ du pays. Car, pour une des rares fois on a vu une équipe malienne avec une ossature constituée à 95% par des enfants de la diaspora. A l’exception de Salif Coulibaly, Ousmane Coulibaly, Adama Tamboura et de Seydou Kéita, ces enfants ont pris les rênes de l’équipe malienne. Il faut faire le distinguo entre les joueurs nés au pays évoluant en professionnalisme sous d’autres cieux, les joueurs expatriés (nés au pays) et joueurs issus de l’immigration. Ce sont ces derniers que nous parlons ici, pour avoir réussi un exploit  au profit du pays de leurs parents.

Oui, ces enfants de la diaspora, dont  les parents ont atteint l’Europe, souvent dans des conditions inhumaines, qui pouvaient périr comme ces 3000 immigrants clandestins trépassés aux larges des cotes occidentales, qui font l’actualité des médias occidentaux.

Oui, ces enfants de la diaspora, dont les familles ont squatté des maisons pour survivre et fonder des familles. Lesquelles traitées souvent de la racaille à ‘’nettoyer au Kärcher’’.

Oui, ces enfant de la diaspora qui ont craché sur l’autre nationalité, brisé la glace de l’indifférence pour arborer les maillots du pays de leurs ancêtres.

Eux qui ont accepté de souffrir le martyre pour leur pays au moment où certains de ces fils qui ont bénéficié de tous ses maigres sous clament la séparation, le fédéralisme et l’autonomie.

Eh oui, ces enfants qui ont opté de mettre leurs talents, sans contre partie au profit du développement du sport de leur pays, au moment ou d’autres, comme eux, ont fait de leur sport favori la surfacturation à outrance.

Ces enfants, par la force des choses, sont les maîtres à jouer de l’équipe nationale du Mali.  A l’instar de la génération à Fréderick Oumar Kanouté, les Bakary Sacko, Sambou Yattabaré, Abdoulaye Diaby (1er but en première sélection) comptent écrire une nouvelle page de l’histoire footballistique du grand Mali. Le match du mercredi sera, à coup sûr, un tremplin.

Moustapha Diawara 

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. Mr TOURE A!
    vous avez raison en même temps comme vous le dites si bien on ne peut pas prendre tout le monde! Faisons confiance au staff technique qui a un travail de management à faire. Prendre ceux sont en forme du moment. Sinon on risque d'être confronté à des questions d'égos quand il s'agira de prendre un tel comme titulaire et laisser tel autre sur le banc de touche. Beaucoup de problèmes de cet ordre arrivent bien souvent dans nos sélections.

  2. @malienpourtoujours merci pour la précision, c’est juste un choix du coeur ils conservent et sont fiers d’être français aussi à part entière. Cependant je voudrais remarquer l’absence des joueurs très utiles comme : Samba Diakité, Modibo Maiga, Kalilou M. Traoré, Samba Sow, Sigamary Diarra, Mamadou Samassa (l’attaquant) etc. Je sais que nous ne pouvons pas sélectionner tous nos joueurs tant ils sont nombreux et aussi talentueux mais un clin d’oeil à ceux que je viens de citer ne ferait que du bien au Mali. Pour finir monsieur le journaliste on dit “c’est de ces derniers que je parle” prenez le temps de lire et corriger vos articles au besoin. Vous n’êtes comme nous qui pouvons nous permettre des fautes dans nos commentaires, vous êtes des “pros” et aussi l’image du Mali le web quelque part!

  3. “Eux qui ont accepté de souffrir le martyre pour leur pays au moment où certains de ces fils qui ont bénéficié de tous ses maigres sous (clament la séparation, le fédéralisme et l’autonomie)…le dilapident comme des pacha a la caserne d’Ali Baba 😈 😈 😈 😈 😈 😈 “.
    mnla= gouvernement de voleurs et de menteurs

  4. "Djandjo! " pour nos expatriés de la nouvelle génération. Ils sont humbles, modestes, ont la rage de vaincre et surtout fous de leur patrie le Mali. Depuis qu'ils sont majoritaires en équipe nationale avez vous jamais entendus parler de problèmes de primes?
    En fait ce n'est pas étonnant car ils sont bien encadrés par FRED, et Seydou blen!!!
    Bon vent à vous tous!!! continuez à nous faire vibrer!!!!!

  5. AjoMerci Monsieur Diawara
    Bravo les Aigles, les couvées au bord du Sénégal, du Niger, de la seine ou du majestueux fleuve Congo, du lac Érié ou de la Lagune Ebrié.
    Le fait d’être né hors du territoire National ne fait pas du tout de ces compatriotes des citoyens de seconde zone, comme pensaient (hélas pensent encore) certains compatriotes, qui par méconnaissance considèrent les maliens de la diaspora comme mauvais citoyens.
    Qu’ils soient sportifs, scientifiques, opérateurs économique ou leaders communautaires ou d’opinion, ils sont maliens tout court et veulent jouir des mêmes droits et devoir engagés envers la patrie.
    En plus des Infrastructures de base pour le développement local, ils seront présents partout où le devoir les appellera pour la construction d’un Mali uni et prospère.
    Bane Mluter un commentaire…

  6. Merci Monsieur Diawara
    Bravo les Aigles, les couvées au bord du Sénégal, du Niger, de la seine ou du majestueux fleuve Congo, du lac Érié ou de la Lagune Ebrié.
    Le fait d’être né hors du territoire National ne fait pas du tout de ces compatriotes des citoyens de seconde zone, comme pensaient (hélas pensent encore) certains compatriotes, qui par méconnaissance considèrent les maliens de la diaspora comme mauvais citoyens.
    Qu’ils soient sportifs, scientifiques, opérateurs économique ou leaders communautaires ou d’opinion, ils sont maliens tout court et veulent jouir des mêmes droits et devoir engagés envers la patrie.
    En plus des Infrastructures de base pour le développement local, ils seront présents partout où le devoir les appellera pour la construction d’un Mali uni et prospère.
    Bane Ml

    • Très bon commentaire monsieur sur ces grands patriotes qui sont nos joueurs. Nous sommes vraiment contents d’eux non seulement par rapport à ce résultat, mais aussi par rapport à leur amour pour ce pays. Nous les disons grand merci et aussi leur dire beaucoup de courage le futur. Bravo à vous les grands patriotes.

      Souleymane Kangama

  7. “Ce sont ces derniers que nous parlons ici,….”. Merci le journaliste pour le cours de francais.

  8. Ils n’ont craché sur aucune nationalité, c’est un choix qu’ils ont fait et c’est tout. Nous sommes contents qu’ils soient là parmi nous et respectons beaucoup ceux qui ont choisi de ne pas venir avec nous à l’instar de Moussa Sissoko, Lass Diarra, etc.
    Vive le Mali ,pour toujours!!!

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