Edito : L’effet inédit dans l’histoire de la fonction de Président

3

Quel est l’acte qui fait le plus mal à un individu dans son existence ? C’est bien la série de séquences de voir perdre ses proches alliés les plus chers.

Cette aventure douloureuse, l’actuel Président de la République en a suffisamment subi. Leaders religieux, de partis politiques, de la société civile, d’opinion ; simples amis… IBK a perdu l’accompagnement de la plupart de ses soutiens. Les raisons évoquées par ses ex-compagnons, le Président n’a pas d’estime pour ses collaborateurs ; il n’a pas honoré ses engagements de 2013. En un mot, ce n’est pas l’Homme qu’il faut pour sauver le Mali.

Les propos et critiques à son endroit sont inédits. Jamais dans l’histoire d’un Président  sous l’avènement de la démocratique, il n’a été autant décrié. Ces hommes et femmes qui disent tout haut et à visage découvert, regrettent leur choix porté sur un imposteur en 2013 et démontrent leur détermination à faire partir ce régime dont le bilan est tout sauf reluisant. IBK n’a marqué aucun point taille. Pire, il a provoqué la détérioration profonde du peu d’acquis qui était là avant son arrivée.

Cette vague de contestations fragilise davantage le président IBK. Il a perdu plus de 8% de ses soutiens de 2013. Malgré tout, il s’agrippe. Lui et certains membres de son gouvernement s’adonnent à des principes peu orthodoxes. Ils clament sur tous les toits que le bilan quinquennal d’IBK est positif.

Voilà la posture qui rend des Maliens énervants. Comment un régime peut-il se moquer de son peuple, sa Nation toute entière de la sorte ? Inadmissible !

Pour rafraichir des mémoires amnésiques,  le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas accompli à hauteur de souhait ses engagements. Questions du nord, de la diaspora, secteurs de la Santé, de l’Education… où est l’espoir ? Le tableau est noir. Le centre qui n’était pas dans le giron de l’insécurité est la contrée la plus préoccupante de nos jours plus que le nord du Mali.

La diaspora vomit ce régime pour question de non-respect de promesses tenues mais aussi l’accord de réadmission qui a porté des effets avec le rapatriement de certains Maliens en situation irrégulière en Europe. Cela a provoqué l’ire de certains compatriotes.

Le secteur de la santé continue avec ses grèves quotidiennes pour la simple raison que le gouvernement n’a jamais respecté dans ce volet ses engagements. Idem pour l’Education.

Malgré cette grosse déception, ils croient en leur réélection. Je leur dirai tout simplement que le rêve est permis.

Boubacar Yalkoué

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. IBK briguera le deuxième mandat ou pas, c’est pas le moment de le dire attendons le grand jour qui le 29 juillet 2018 pour départager les candidats. Comme d’autres voient déjà leur défaite c’est pourquoi ils ont là crier partout.

  2. FAUDRAIT PAS MINIMISER LES PROPOS DE CES « FLAGORNEURS ».
    EN 2013 CE N’EST PAS LE CANDIDAT IBK QUI A ORGANISÉ LES ÉLECTIONS.
    EN 2018 C’EST LE PRESIDENT-CANDIDAT IBK QUI ORGANISE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU MOINS;
    EN 2018 C’EST LE PRÉSIDENT-CANDIDAT IBK QUI PRENDRA EN CHARGE LES ASSESSEURS DE L’OPPOSITION DANS LES 23000 BUREAUX DE VOTE AU LIEU DE METTRE L’ARGENT A LA DCISPOSITION DE LA CENI;
    EN 2018, C’EST LE SEUL PRÉSIDENT-CANDIDAT IBK, DONT LES ACTIVITÉS MEME LES PLUS ANODINES SONT MÉDIATISÉES AUSSI BIEN SUR L’ORTM QUE SUR LES AUTRES MÉDIAS;
    EN 2018, C’EST LE SEUL PRÉSIDENT-CANDIDAT IBK, QUI PEUT « INSULTER », TUTOYER, CLAIREMENT OU A DEMI MOTS SES ADVERSAIRES, « CES ENEMIS DE LA NATION », QUI A DROIT A LA MÉDIATISATION, CELA SANS DROIT DE RÉPONSE POUR QUI QUE CE SOIT.

    ALORS SI VOUS CROYEZ ENCORE ETRE EN 2013, LE RÉVEIL SERA BRUTAL ET DOULOUREUX.

  3. Non, les flagorneurs qui entourent IBK ne croient pas à sa réélection, ils ne sont pas aussi dupes que ça. Ils sont sûrs de pouvoir voler les élections et s’imposer au peuple en prônant le consensus pour faire face au défi sécuritaire mais beaucoup risquent de laisser leurs peaux. Ils savent pertinemment que le bilan est catastrophique, raison pour laquelle ils le défendent en diabolisant les autres. IBK et ses sbires n’ont jamais démenti ce qu’on les reproche, ils disent seulement que les potentiels successeurs seraient pires qu’eux. Quant ils disent que IBK passera au premier tour, ils savent que malgré tout le soutien qu’il avait en 2013 il n’a pas pu passer au premier tour mais ils croient en leur capacité de vol. C’est oublier jusque où peut aller le déchaînement de la furie des Maliens…….

Comments are closed.