Edito : L’Ebola bouffe la surfacturation

3
Moustapha Diawara - pardonnons - avance - marasme
Moustapha Diawara

Au Mali, l’actualité nationale est dominée par trois nouvelles majeures, toutes tristes et écœurantes. A savoir : la propagation du virus Ebola, la diffusion du document du préaccord des pourparlers d’Alger et la divulgation du dossier de la surfacturation.  Des dossiers qui coupent le sommeil à nos autorités actuelles.

Cependant, la démarche enclenchée dans la gestion de tous ces trois dossiers renvoie  au scénario du médecin après la mort.

Concernant la propagation du virus Ebola, la symbolique de cette réalité aura été la réunion d’urgence tenue par le président de la République autour de cette question. Suivie de la tournée à grande portée du Premier ministre, dans les hôpitaux, à l’aéroport et dans la famille du jeune infirmier décédé.

Cette gymnastique médiatique donne de l’espoir que les autorités maliennes sont conscientes de l’ampleur du danger qui guette la survie de leur population. Au même titre qu’elle met  à nu leur comédie, à toujours amuser la galerie quand le ver atteint le fruit. Cette démarche aurait été salutaire, si elle avait été menée depuis longtemps, vers la seule frontière  guinéenne, qui était le seul endroit  d’où le mal pouvait venir. Sans même nécessiter une fermeture de frontière, cela servirait d’adrénaline  pour conforter les services de sécurité et de santé au poste à redoubler de vigilance. Actuellement la situation est devenue une métaphore de l’eau versée. Surtout que la clinique coupable, celle qui  porte injustement le nom du célèbre médecin français ‘’Pasteur’’, continue ses activités sans être inquiétée. Il sied donc de la sanctionner afin que d’autres cliniques ne tentent pas de camoufler des malades d’Ebola par alibi d’insuffisance rénale.

Quant à la communication autour du document de préaccord des pourparlers d’Alger, cela tourne déjà au vinaigre.  Car, d’ores et déjà le ministre des affaires étrangères affirme qu’il ne s’agit que d’une synthèse des propositions des différentes parties aux négociations. Que le gouvernement n’est même pas d’accord avec beaucoup de points. Au lieu d’amener la masse laborieuse à se tirailler sur un document qui n’en est pas un, il revenait aux hautes autorités d’apporter d’abord ses propres amendements pour ensuite soumettre à l’appréciation générale ce qui sera le document, objet de l’accord d’Alger.

En tout état de cause, on a beau développé des synthèses,  remèdes et  voies d’issue, dans tous ces deux dossiers,  le dernier mot reviendra à la patrie mère, la France.

Qui a seule l’apanage de la vérité souveraine, de dire primo que le Mali est un pays détrempé du virus Ebola, et secundo qu’il a la légitimité de dresser le document du préaccord à sa guise et selon ses intérêts légitimes. Sinon le reste  relève de la comédie.

Cependant, concernant le troisième sujet phare, à savoir l’affaire de surfacturation, cela est du ressort du seul chef d’Etat malien. Qui doit prendre la mesure qui s’impose. Sinon au gré de la psychose de cette affaire d’épidémie d’Ebola l’on a tendance à faire endormir le beau peuple sur ce crime économique. Comme si c’est l’Ebola qui aurait bouffé le dossier de la surfacturation.

Moustapha Diawara

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Au même titre qu’elle met à nu leur comédie, à toujours amuser la galerie quand le ver atteint le fruit.
    POUR UNE FOIS JE SUIS D’ACCORD AVEC TOI, PETIT. MAIS CE QUE TU NE COMPRENDS PAS, C’EST QUE LE VER SE TROUVE DANS IBK MEME ET SON GOUVERNEMENT. ILS SONT POURRIS ET DEVONS LES EXTIRQUER AVANT QUE LA POURRITURE N’ATTEIGNE LE RESTE DU PAYS.

    • Merci tu comprends , c’est d’hommage que la 98 % des maliens ne comprenent pas la situation.

Comments are closed.