Edito : Le remords du pouvoir

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S’il y a un évènement regrettable qui a secoué le pouvoir, c’est bien le refus d’autorisation et de réprimande de la marche du samedi 2 juin organisée par des partis politiques de l’opposition et la société civile. En voulant exhiber son rapport de force car actuel gestionnaire de l’appareil d’Etat, le régime s’est fait lui-même mal. Son attitude vis-à-vis des marcheurs a été fortement condamnée par les voix les plus autorisées. Ces voix pèsent lourdes dans la gestion des affaires au Mali en cette période de crise car c’est grâce à elles que le Mali a pu retrouver de manière partielle son intégrité territoriale et ce sont elles  qui font échapper aux autorités maliennes le pire dans la gestion de la crise à travers leur appui constant au chevet du Mali. Leurs communiqués ont beaucoup secoué le cocotier. Elles demandent aux autorités de laisser les citoyens maliens exprimer ce qui les anime, et c’est à travers des marches qu’ils le désirent car c’est un acquis démocratique, un droit constitutionnel.

A ce fardeau vient s’ajouter le cas des médias. Plusieurs journalistes ont été violentés lors de la marche malgré qu’ils aient montré leur carte de presse et autres matériels de travail. Après la condamnation de l’acte barbare perpétré contre la profession, la presse projetait un sit-in devant la primature. Le parti au pouvoir, le RPM, et la plateforme des partis politiques qui soutiennent la candidature d’IBK ‘’ Ensemble pour le Mali’’ ont vite réparé la bourde à travers une conférence de presse tenue à la Maison de la presse mardi dernier. Ils ont regretté les évènements, se sont désolidarisés de certains propos tenus par des jeunes se disant proches du pouvoir, et ont présenté enfin des excuses à l’endroit de la presse qui, à leur entendement, est un partenaire privilégié.

Idem pour les autorités. Le gouvernement, à travers deux ministres, a rencontré ce même mardi les responsables des associations faitières de la presse et leur ont exprimé le sentiment de regret des autorités. Ils ont promis que de tels actes ne se reproduiront plus et ont par la suite sollicité la mise en place d’une commission tripartite afin de travailler sur les conditions qu’il faudrait mettre en place afin de permettre aux journalistes de faire leurs reportages sans problème sur les lieux des manifestations.

La position des partenaires du Mali, pas les moindres, dégonflera les biceps des autorités. Elles se verront dans l’obligation d’accorder l’autorisation d’une seconde marche car le refus serait un affront à l’endroit de ces partenaires qui maintiennent la stabilisation du Mali. Le refus pourrait ouvrir une brèche  dont les conséquences seront incalculables pour le Mali, car les organisateurs se disent prêts à tout pour faire respecter ce droit constitutionnel.

L’acception sous la pression sera une autre défaite  politique pour le régime. Dans le passé, il en a enregistré plusieurs. Il dit niet et se verra après dans l’obligation de courber l’échine devant le peuple. Ces actes maladroits devraient servir de leçon, mais hélas. Ce qui dénote qu’il n’y a pas pires aveugles que les gouvernants actuels qui semblent être des néophytes en la matière malgré leur expérience politique de plusieurs décennies. Au lieu de rendre les choses en leur faveur, ils contribuent tous les jours  à la chute de leur cote de popularité. A quelques semaines du premier tour des présidentielles, cela aurait certainement un impact négatif sur leur campagne pour la réélection de leur candidat, le président sortant IBK.

Boubacar Yalkoué

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5 COMMENTAIRES

  1. FB est un fonctionnaire de l’etat Malien paye par l’argent du contruable Malien pour faire ce ale travail au nom d’IBK, c’est clair et il a commence a travailler ici quand son patron a commencer a penser aux elections et depuis il recoit les directives pour insulter les gens et vomir son venin sur les gens et comme son patron IBK mordre tout ce qui bouge autour de lui comme un chien enrage. Un vrai mercenaire violent et sauvage comme IBK avec un QI inferieur a celui d’uun ane.

  2. FB tu as parfaitement raison un opposant n’est pas un Malien. Le régime a le plein droit de les tuer comme des petits lapins. Les gouvernants actuels n’ont jamais été dans l’opposition. Quand on est au pouvoir on a le droit de mort et de vie sur le peuple.

  3. Ils ont été matés et ont étalé comme des lapins. Continuer à faire la grande gueule car c’est ce qui vous sied le mieux. L’Etat malien doit s’assumer et ne plus tolérer cet incivisme. Ces assoiffés de pouvoir ne sont pas au-dessus de nos lois. Une marche non autorisée ne doit pas se tenir. Je crois que prochainement il faut aller au-delà de la bastonnade et du gaz il va falloir faire emprisonner certains qui croient que ce pays est leur patrimoine. Vous saurez tabassez et gazez pour maintenir l’ordre publique. C’est le peuple malien qui choisit son président et cela se passe dans les urnes et nul par ailleurs.

    Pour les moutons demandez-vous pourquoi ras bath et le voleur certifié ne se sont amené qu’après que les autres se soient fait tabasser et gazer?

    KO remord sortez vendredi et vous verrez que l’Etat n’a aucun remord vous serez encore matraquer et gazer doublement.

    • FAKROU BOUARÉ, JE NE SAIS PAS SI VOUS ÊTES ALLÉ A L’ECOLE UN JOUR OU SI VOUS ÊTES UN AUTODIDACTE. CE N’EST PAS NORMAL QUE:
      – VOUS RÉAGISSEZ SYSTÉMATIQUEMENT A TOUT ARTICLE QUI NE VOUS PLAIT PAS;
      – VOUS NE SOYEZ PAS COHÉRENT NI CONSTANT DANS VOS ANALYSES A LA NOIX;
      – VOUS FASSIEZ DE FAUTES INDIGNE D’UN ÉLÈVE DU PRIMAIRE DU GENRE « ÉTALER » AU LIEU DE « DÉTALER », « VOUS SAUREZ TABASSEZ ET GAZER » AU LIEU DE VOUS SEREZ TABASSÉS ET GAZÉS,  «L’ORDRE PUBLIQUE » AU LIEU DE L’ORDRE PUBLIC, « NUL PART AILLEURS » AU LIEU DE NULLE PART AILLEURS;
      ETC, ETC.

      ET CA SE DIT SOUTIEN D’UN RÉGIME QUI NE VOUS CONNAÎT MÊME PAS ET SURTOUT QUI N’A PAS BESOINN DE VOS ÂNERIES ET AUTRES NIAISERIES.

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