Points obscurs et très compromettants du document de préaccord :
IBK doit être extrêmement vigilant pour éviter les pièges
Ce n’est pas pour rien que les partis politiques de l’Opposition et plusieurs organisations civiles de la société civile ont rejeté en bloc le document de préaccord proposé par la médiation algérienne. Cela est tout simplement dû au fait que le contenu est très obscur et très compromettants pour la République du Mali.
En effet, le projet d’accord proposé par la médiation algérienne aux différentes parties belligérantes reconnaît sans ambages l’intégrité territoriale du Mali, la forme républicaine et laïque de l’État. Mais là où le bât blesse, c’est que ce projet d’accord qui reconnaît l’intégrité territoriale du Mali, la forme républicaine et laïque de l’État, fait aussi mention de « régions intégrées » pour les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. La notion de « régions intégrées » n’est – elle pas une façon subtile de désigner et d’instituer l’autonomie ? En fait d’autoriser et entériner la partition du Mali ?
Nous savons que le souhait et même l’exigence du Mnla qui bénéficie du soutien d’une main invisible, est que l’ensemble des trois régions du nord (Gao, Tombouctou et Kidal) soit désigné dans le texte du projet d’accord sous l’appellation « Azawad ». Cela n’est- il pas une façon d’encourager leurs velléités indépendantistes ou autonomistes ?
Dans tous les cas, il existe dans le document de préaccord proposé par la médiation algérienne, des points d’ombres qui menacent l’indivisibilité de la République du Mali. A cet effet, le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, doit être extrêmement vigilant et faire en sorte d’éviter les pièges tendus dans le document. Il ne doit en aucun cas signer un document qui ne prend pas en compte les aspirations profondes des Maliens. La signature de tout document qui ne prend pas compte les préoccupations et les aspirations de la communauté du nord, est vouée à l’échec.
Badra Aliou