Edito : Le plus tôt serait le mieux

5

La situation socio-politique voire sécuritaire du Mali se détériore considérablement sans que cela n’émeut, ni ne préoccupe guère véritablement les autorités de la transition. La preuve de cette indifférence a été donnée par le Président de la transition qui n’a laissé nullement entrevoir aucune perspective indiquant la fin de la transition avec le retour à l’ordre constitutionnel qu’il a souverainement promis à son peuple et à la communauté internationale. L’adresse à la nation du Président de la transition, le  colonel Assimi Goita, à l’occasion du nouvel an a laissé plus d’un malien pantois sur la suite du processus de sortie de cette situation exceptionnelle qu’est la transition. Ni proposition de date pour la tenue des élections encore moins la fixation du délai pour la fin de la transition n’ont été faits par le colonel Goita. La question qui est sur toutes les lèvres est celle de savoir si les autorités sont conscientes des risques de ce statut quo. Si d’ores et déjà elles mesuraient les conséquences d’une autre prolongation, elles allaient se précipiter pour  mettre la forme et sortir de cette chaotique situation dans laquelle se trouve le Mali. Maintenir le Mali dans ce bourbier c’est courir trois  risques majeurs :

Le premier risque pourrait être des nouvelles sanctions, qu’elles soient financières, économiques ou diplomatiques. Ces sanctions pourraient venir des organisations sous régionales, comme la CEDEAO, l’UEMOA, ou régionales comme l’UA et même  internationales comme l’ONU, ce qui aggraverait la crise sociale et agacerait davantage le peuple qui en aura assez. Pour rappel, le Mali souffre déjà d’un embargo financier. Sa signature n’est plus très crédible sur les marchés financiers de la sous-région pour contracter de prêts et pire encore s’il a quelques broutilles financières c’est à un taux très élevé. Avec sa brouille diplomatique toutes les aides sont presqu’ajournées et les investissements gelés jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.  La crise financière à laquelle le pays est confronté a engendré une crise énergétique sans précédent et une crise socioéconomique sans commune mesure de l’indépendance à aujourd’hui.

Le deuxième risque majeur pourrait être la faillite de l’économie. Déjà agonisante avec la crise financière, l’économie malienne a beau être résiliente finira par s’effondrer sous le coup non seulement du poids de la dette, mais aussi et surtout à cause du manque d’investissement et surtout la réduction drastique du cadre de son épanouissement. Un adage affirme que quand l’économie marche dans un pays tout marchera et au Mali c’est plutôt  le contraire que l’on voit. En effet, l’effondrement de l’économie exacerbera, à coup sûr, la tension sociale et aura comme corollaire la révolte de la population, qui, par instinct de survie est capable d’insurrection contre l’ordre établi. Les autorités doivent alors parer au plus pressé pour éviter que le pays ne sombre dans une autre crise sociopolitique qui maintiendra aussi longtemps le pays dans une instabilité chronique. Une autre crise majeure aura des conséquences sur le Mali en général et sur les autorités en particulier qui perdront non seulement la popularité, mais aussi et surtout l’estime que le peuple avait à leur endroit. Donc le respect du délai promis souverainement au peuple et à la communauté internationale est gage de stabilité  du pays et de crédibilité des autorités.

Le troisième risque majeur du non-respect des engagements et surtout du chronogramme   est sans nul doute la désobéissance politico-civile. Il y a fort à parier  que la classe politique et la société civile désavoueront les autorités de la transition  à l’expiration du délai imparti pour le retour à l’ordre constitutionnel. Elles pourraient avancer comme raisons le non-respect des engagements ce qui entrainerait une violation de la charte et de la Constitution et rendrait illégales, voire illégitimes  les autorités actuelles. Le pouvoir utilisera-t-il la méthode forte pour réprimer toute contestation ? La réponse est probablement oui, sauf que cette façon de faire sera contreproductive car elle risque de susciter une véritable levée de bois vert du peuple qui, privé du minimum vital, n’aura d’autre choix que de se rebeller contre le régime transitoire. Donc le plutôt serait le mieux pour éviter le chaos dans le pays.

Youssouf Sissoko

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Ce torchon de ce journaleux alimentaire est honteux pour lui.
    Un journaleux alimentaire est un présumé terroriste.
    Même dans les débats TV, radio, il est toujours négatif à l’endroit de cette transitaire. Il serait à la solde de politicards voyous à la solde des maudits impérialistes voleurs pilleurs.

    Et il est très médiocre en analyse politique.

  2. Tous les jours pour le voleur sauf UN!!
    CE JOUR EST EN TÉLÉCHARGEMENT!!!
    ASSIMI GOITA et ses camarades ont agi sur la naïveté des maliens,aidés par CHOGUEL MAIGA et ses camarades.
    C’EST UN PEUPLE TELLEMENT FIER QU’IL EST SENSIBLE AUX ACTIONS DESTINÉES À SAUVER L’HONNEUR.
    Une contre-vérité distillée que l’armée était forte pendant la DICTATURE MILITAIRE,qu’elle a été détruite pendant l’ère démocratique conduisant à l’incapacité à faire face à l’insécurité,a conduit les COLONELS PUSCHISTES à investir massivement dans l’armement.
    LES MALIENS ONT ÉTÉ CONVAINCUS QU’IL SUFFIT DE RÉ-ARMER L’ARMÉE MALIENNE POUR QU’ELLE MONTE EN PUISSANCE.
    Au constat de la publicité des armes reçues,une grande majorité naïve des maliens est convaincue de la MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ARMÉE MALIENNE.
    Croyant sauver leur pouvoir contre un éventuel coup d’Etat,les COLONELS PUSCHISTES ont facilité le départ de l’armée française, ensuite la MINUSMA tout en se débarrassant des ONG proches de la France.
    Les conséquences de ces différentes décisions sont hypocritement ignorées.
    La première, c’est incontestablement que nos guerriers sont abandonnés aux JIHADISTES qui détruisent les camps, emportent les armements.
    La deuxième, c’est une pauvreté terrible que vivent les maliens ” d’en bas”
    Les COLONELS PUSCHISTES en sont conscients se contentant de quémander la résilience des maliens pendant que les tenants du pouvoir vivent dans un luxe très insultant.
    Il s’agit là d’un carburant favorisant un soulèvement populaire.
    LES HOMMES POLITIQUES L’ONT COMPRIS D’OÙ CE RETRAIT RAISONNABLE!!!
    L’intelligence politique conduit à laisser le temps produire son effet.
    Aucune action politique ne peut soulager la souffrance des maliens aveuglés par les contre-vérités des COLONELS PUSCHISTES et CHOGUEL MAIGA.
    Seule la prise de conscience collective des maliens permet de soulager la souffrance des maliens.
    Ils seront aidés par les COLONELS PUSCHISTES eux même.
    Il sera constaté une distorsion entre le discours et les faits.
    La montée en puissance de l’armée malienne est une illusion car les faits vont le révéler.
    Le Mali marche dans les pas d’un pays comme le Venezuela.
    Ce pays est très riche mais les habitants très pauvres du fait de la politique souverainiste des tenants du pouvoir conduits par des idéologues chavistes.
    Les Venezueliens sont des mendiants dans les pays limitrophes très pauvres.
    Ça ne gêne nullement les dirigeants du pays préoccupés plus à sauver l’idéologie chaviste face l’impérialisme américain qu’à aider à soulager la population.
    Les COLONELS PUSCHISTES sont plus préoccupés à sauver leur pouvoir contre l’impérialisme français qu’à penser sécuriser le territoire national.
    Heureusement que ce peuple a une tradition de soulèvement populaire.
    Quand il aura compris qu’on l’a manipulé, ce serait fini pour les COLONELS PUSCHISTES.

  3. Nous n’avons pas peur des elections, Sissoko.
    80% des Maliens veteront Assimi Goita.Au moins
    Tout compte fait Deby fils est candidat au Tchad.Non?
    Nous allons pousser Assimi a etre candidat.
    Si tu penses que les faux democrates vont retourner au pouvoir, tu reves sissoko.

  4. Youssouf Sissoko, MALANKOLON, tu es un prophète de malheur, un miserable troll de la maudite France, la Republique de SODOM et GOMORRA et ses suppôts a Bamako, mais meme si tu n’es pas un musulman, un chrétien ou un animiste, sois noble cas-meme et arrêtes de mentir et nous dire que des animosités, le Mali est plus sécurise, plus souverain, plus prospere et plus respecte a travers le monde qu’il n’ a jamais ete depuis 1968. Et comme les ennemis exterieurs, les ennemis interieurs du Mali comme toi allez être défaits et completement car le Mali avance sans vous et vos chefs terroristes comme Iyad Aghaly, Amadou Koufa et Mahmoud Dicko, vos rebels et vos amateurs politiciens comme Moussa Joseph du YELEMA et Amion Guindo du CODEM!

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!