Edito : Le ministre Maïga isolé et désavoué

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Abdoulaye Idrissa Maiga - connaissance
Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’Administration territoriale

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM) veut tomber les armes à la main. Maintes fois averti par les partis de l’opposition républicaine et aujourd’hui, désavoué par sa propre majorité, le ministre est plus que jamais isolé. Pour la première fois, depuis l’ère IBK, opposition et majorité parlent le même langage : non à la parodie d’élection en préparation pour le 25 octobre 2015.

Emporté par une rage de vaincre là où son prédécesseur a échoué, le ministre a choisi de fermer les yeux sur ce qui parait une évidence  pour tous les Maliens. A savoir l’impossibilité de tenir les élections communales et régionales, dans un environnement d’insécurité chaotique.  En effet, pour n’avoir pas été assez clairvoyant et lucide dans ses analyses, il a induit le Président IBK et tous les acteurs concernés en erreur pendant longtemps en leur faisant croire en la possibilité d’organiser les élections au mois d’octobre.

La triste réalité est qu’à six semaines des échéances, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée et les raisons qui ont prévalu au report  des élections du 26 avril 2015, demeurent  inchangées.

Mais le ministre semble opter pour le raccourci : j’y suis et j’y reste jusqu’au bout. Que cache le ministre ? Un confrère de la place a souligné la semaine dernière, la conclusion de marché douteux, sur lesquels le ministre n’entendrait pas être contraint de revenir, en reportant les élections.

Pour ce faire, il persiste et s’entête, isolé et solitaire qu’il est, abandonné par tous, y compris la majorité présidée par Boulkassoum Haïdara. Cette coalition a rencontré le Premier ministre le jeudi, concédant à la demande du président IBK, au report de la conférence de presse  qu’elle voulait organiser. La Coalition majoritaire ne veut pas d’élection et souhaite un report aussi. Mais que veut AIM ? Consacrer la partition du pays en organisant les élections seulement au sud, laissant le nord à son triste sort ? Non ! Les Maliens qui ont choisi un Mali indivisible refusent cela, monsieur le ministre AIM ! Non à la partition de notre pays ! 
Le ministre s’est-il jamais posé la question pourquoi le Président de la République a voulu une rencontre entre les partis de la majorité et le Premier ministre ? AIM devrait plutôt méditer, au lieu de courir seul…

 

Youssouf Z 

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5 COMMENTAIRES

  1. Le ministre Maïga a des desseins inavoués, sinon pourquoi cette incistance à la tenue des élections?

  2. Il faut absolument tenir ces élections si on veut mettre fin à la duplicité de la CMA qui, en réalité ne contrôle rien en dehors de son site web. La CMA va-t-elle attaquer les électeurs et donc les populations pour lesquelles elle prétend combattre. Il est évident que les gens du Nord veulent les mettre à l’épreuve et je ne vois pas de meilleures occasion que la tenue des élections. Tous les partis politiques ont déposé leurs listes. Il leur appartient alors de s’impliquer, de mobiliser les électeurs pour faire échec aux oiseaux de mauvaise augure.

  3. SI report d’élections à cause de sécurité et les réfugies dans le nord ils n’auront pas lieux avant 2017 ou jamais ❗ ..

  4. Monsieur le journaliste Youssouf Z,
    l’action d’un ministre s’inscrit toujours dans la politique du gouvernement tout entier soutenu par le président de la République.
    Où est l’isolement du ministre Maïga lorsque le 1er ministre et le président ne le recadrent pas ?

    Il faut savoir toucher du doigt les problèmes au lieu de taper à côté.
    Tout le monde, à par les décideurs, sait que c’est une folie de vouloir organiser des élections avec l’insécurité qui règne, lorsque les autorités mêmes n’osent pas s’aventurer dans certaines régions supposées être parties intégrantes du Mali (Kidal).
    C’est de l’inconscience caractérisée que de vouloir organiser des élections lorsque la CMA est entrain d’imposer un impôt et des taxes aux commerçants et aux populations.
    Par ces impôts et son comportement, la CMA est de fait, un gouvernement parallèle, celui de l’Azawad reconnu par l’accord signé par nos pleutres et aveugles autorités.

    C’est IBK et son gouvernement qui ont décidé d’organiser les élections pour distraire le Peuple de l’essentiel qui est la sécurité et le redressement du Mali.
    Il a fallu attendre que ses maîtres de la CMA dénoncent cette décision pour qu’ils comprennent car ils n’écoutent pas les citoyens maliens. Il n’ y a que ce que disent Moûti Hamdi (MINUSMA), la CMA et la communauté internationale qui compte.

    Nous manquons de dirigeants tout comme nous manquons de journalistes.

    ADN

    • IBK N’EST PAS UN PRESIDENT PAR INTERIM MAIS LE REPPORT DES MINICIPALES FERA DE LUI UN CHEF DE LA TRANSITION MALIENNE ET A CE TITRE EXCLU DES PROCHAINES ECHEANCES PRESIDENTIELLES .IL DOIT GERER SA TRANSITION COMME DIONCOUNDA LA FAIT.

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