Edito : Le Mali sur le fil du rasoir

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Porté à la magistrature suprême sur fond de contestation, IBK fait face à plusieurs fronts : le Front du nord avec l’impopulaire accord d’Alger, le front du centre marqué par des violences intercommunautaires, le front de la contestation de l’opposition et la colère de la diaspora qui ne veut plus lui sentir. S’y ajoutent, la grève interminable des magistrats et de nombreux autres préavis de grève déposés sur la table du tout nouveau gouvernement.

Les magistrats et les promoteurs des écoles privées ont déjà ouvert les hostilités en déclenchant une grève illimitée. Du moins, jusqu’à la satisfaction totale de leurs doléances. Plus grave, d’autres travailleurs des secteurs publics et même privés sont sur le point de leur emboiter le pas.

Ces grèves s’annoncent dans un contexte de malaise général marqué par une pauvreté endémique. Les Maliens d’en bas comme ceux perchés sur Koulouba, tirent le diable par la queue. L’aveu inquiétant d’insolvabilité  de la présidence de la République (incapable de fournir des bons de carburant à ses travailleurs) prouve, à suffisance, la gravité de la situation.

Il s’agit-là donc d’une situation gravissime qu’IBK et son Premier ministre  peinent à trouver une solution. Faute d’argent dans le trésor public, lequel aurait été vidé pour organiser l’élection présidentielle. Si IBK et son gouvernement haussent ses épaules pour avoir organisé l’élection présidentielle sur le budget national, aujourd’hui, ils doivent pouvoir tenir le cap face aux nombreuses revendications syndicales en cours et celles qui profilent à l’horizon.

Visiblement, en panne de solution face à la demande sociale, IBK et Boubèye ont le dos au mur. Désespéré, l’électorat du ‘’Mandé Massa’’ est en passe de se retourner contre lui. Toutes choses qui augurent, d’ores et déjà, un second mandat difficile pour lui. Ce qui est sûr et certain, la grogne sociale qui prend de l’ampleur, jour après jour, a, sans nul doute,  mis le Maliba sur le fil du rasoir.

Aboubacar Berthé

Source: Le Serment du Mali

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1 commentaire

  1. Il est impératif que les maliens sachent ce qu’ils veulent.
    Ils sont jaloux de leur indépendance, d’une sensibilité à fleur de peau et incapables de s’assumer.
    Qu’il y a t-il de scandaleux à financer l’élection présidentielle du pays sur les fonds propres de l’état qui se veut souverain ?
    Tous les maliens doivent être fiers de cela et doivent l’assumer en même temps.
    Toutes ces gréves, au demeurant injustifiées car purement et simplement politiciennes et irresponsables aux regards de la situation et économique du pays, prouvent à suffisance que ces maliens sont devenus fous a lier.
    A quand une loi interdisant toute gréve du secteur public jusqu’à la fin de la guerre que le pays subit depuis 2012 ?

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