Refonder avec de nouvelles fondations aussi fébriles que Tartuffes. Est-ce à cela que se résume le Mali Koura de nos rêves ? En tout cas, en plus de ne pas valoir la chandelle, le jeu pourrait conduire cette fois le pays sur un sable mouvant, au risque de l’engloutir devant des fils qui s’érigent en prophètes n’ayant cependant que des prophéties erronées et anachroniques.
De la violation de l’Etat de droit à la déstructuration à dessein de la sphère sociopolitique et religieuse en passant par la volonté d’un retour aux sources biaisé et instrumentalisé, on s’achemine inexorablement, par un débat cacophonique entre patriotes autoproclamés « Force du changement » et soi-disant apatrides « Force du mal », vers une refondation n’ayant d’ennemi que son propre reflet. Faute d’une once de symbiose nationale puisque manifestement au Mali le temps du dialogue franc et sincère est enterré six pieds sous terre, tandis que celui de se dire la vérité se retrouve dans une infernale captivité avec comme geôlier ces faux prophètes qui ne règnent que par le musèlement des plus avisés et l’obnubilation de la conscience de plus crédules qui, rongés par un profond désespoir, retrouvent un espoir frivole dans toutes sortes de promesses démagogiques. S’en trouvera-t-il une voix assez audacieuse pour dire à ces faux prophètes qu’un retour propagandiste aux sources est juste jactance et chimérique quand l’assimilation et l’acculturation ont atteint le summum, qu’à force de faire parler l’arme sur un terrain réservé à l’intelligentsia on risque de se retrouver dans un cycle interminable de ce que notre loi suprême appelle crime imprescriptible, que l’art de gérer la cité n’est nullement l’art de l’endormir pour la piller, que la quête céleste ne s’accoquine pas avec un malheureux et pervers concours de berner la foi des âmes charitables.
La vérité est qu’au pays de Modibo Keita on veut tous s’illustrer pour l’éternité, oubliant très souvent que l’histoire, faute d’ouvrir sa porte à tout le monde, piège ceux qui veulent par ruse et cupidité sauter par le mur pour se retrouver par la suite dans l’arrière-cour réservée aux médiocres.
OTD
Cet édito n’est que pure philosophie, avec un tel pédantisme qui vous allez toucher ? Du n’importe quoi vraiment. Mais je doute fort que cela provient d’une de vos plumes, connaissant le niveau de vos éditorialistes. c’est vous les endormeurs de peuple.
Notre système démocratique,contrairement à celui en vigueur au NIGERIA et au GHANA,favorise péniblement une opposition structurée autour des IDÉES ALTERNATIVES.
Il y a DEUX GRANDS PARTIS POLITIQUES au NIGERIA et au GHANA.
Ce qui explique que l’opposition est structurée autour d’une idée phare.
Le citoyen vote en fonction des idées qui améliorent son quotidien en tenant compte de l’avenir de ses enfants.
Au Mali,comme dans les pays francophones,ça n’a pas été possible.
ON S’OPPOSE À LA PERSONNE,PAS AUX IDÉES.
Ce qui fait qu’installer au pouvoir,on agit pour sauver sa position que pour appliquer ses idées.
Le M5 RFP est raisonnablement une structure politique opposée à la pratique de gestion du pouvoir incarnée par IBK c’est-à-dire l’exercice du pouvoir autour d’un clan.
Ses animateurs n’ont pas,en grande majorité,incarné l’idéal qui a fondé le mouvement du 5 juin 2020 occasionnant le regroupement des forces hétéroclites.
À la démission d’IBK,trop ont abandonné le mouvement pour se soumettre aux COLONELS.
ILS ÉTAIENT MOTIVÉS PAR LA HAINE NOURRIE CONTRE LA PERSONNE D’IBK.
Lui aussi l’a favorisé car s’engageant à les satisfaire tous,surtout les religieux.
Ils se sont servis de l’idéal du M5 RFP qui a mobilisé des milliers de maliens.
Le slogan FORCE DU CHANGEMENT est appliqué contre les hommes politiques préférés par IBK au détriment d’autres qui ont pensé participer à l’élection du MANDE MASSA.
ILS VEULENT PAYER À CES HOMMES POLITIQUES LA PRÉFÉRENCE D’IBK.
Ceux qui sont restés fidèles à l’idéal du M5 RFP sont taxés de NIENGO(des envieux mal intentionnés) car ils pensent avoir la chance d’être choisis par les COLONELS.
Pour l’installation de la démocratie malienne sur des bases solides,l’ADEMA PASJ ne devrait jamais perdre le pouvoir.
L’absence d’une opposition structurée pendant les deux quinquennats d’AOK a favorisé l’émergence des personnalités au détriment des idées.
Depuis l’élection d’ATT,ce n’est plus les partis politiques qui exercent le pouvoir,mais les PERSONNALITÉS.
Ça favorise les querelles de personne au détriment de la PRODUCTION DES IDÉES.
UNE OPPOSITION STRUCTURÉE CONTRE L’ADEMA PASJ DE 1992 À 2002 AURAIT FAVORISÉ L’ALTERNANCE AUTOUR DES IDÉES,NON CELLE AUTOUR DES PERSONNES.
Que l’ADEMA PASJ soit à la remorque des différents présidents de la République exprime la défaillance du système démocratique.
Les idées sont incarnées par la structure politique qu’on peut aimer ou détester.
La personnalité sans structure politique,le pays est dirigé sans ligne politique.
C’est ce qu’on constate depuis 2002 expliquant les différents coup d’Etat.
C’EST CONTRE L’ADEMA PASJ QUE L’ALTERNANCE DOIT S’EFFECTUER.
Ça n’a jamais été ainsi.
Ce qui fait que les représentants du peuple ne sont jamais au sommet de l’Etat remplacés par des opportunistes politiques.
Les CINQ COLONELS sont les produits du clan façonné par IBK.
L’insécurité au Mali depuis plus de dix ans est le fait de l’absence d’une ligne politique conduisant ATT à collaborer étroitement avec les jihadistes algériens contre ce grand pays voisin.
Il est nécessaire de penser STRUCTURE POLITIQUE que d’ HOMME POLITIQUE.
L’homme politique malien est vilipendé alors qu’il est le produit du système politique.
Ceux actuellement à l’exercice du pouvoir ne seraient jamais là,si les opposants à ALPHA OUMAR KONARE avaient fait le choix d’un regroupement dans une structure politique.
Que le président de la république ait tant de pouvoir a facilité la haine contre sa personne au détriment d’une opposition raisonnable contre ses idées.
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