L’adage qui affirme que “le bateau Mali tanguera mais ne chavirera point” est actuellement mis à rude épreuve. Une épreuve qui est entrain de rendre le peuple fataliste “jamais sous aucun régime nous n’avons vu les plus hauts responsables de ce pays devenir de grands arnaqueurs et gros rapaces diurnes des fonds qui leur sont alloués à tel ou tel titre” lançait abusé, un auditeur de l’émission du petit matin de la Radio Guintan du jeudi dernier sur la corruption et le détournement des deniers publics.
La proportion de cet ancien nouveau phénomène est arrivée à un niveau tel que le commun des maliens reste sans voix et sans… voie. La goutte d’eau qui semble déborder la vase, est et demeure la dernière arnaque en date : le détournement par des agents du ministère de la santé, du fonds mondial de lutte contre le paludisme, la tuberculose et autres…
A l’analyse de cette fourberie comparable à celle de gros chimpanzés de la biosphère du Baoulé, le peuple malien est plus que meurtri dans sa chair. Nous savons tous que le Mali est une zone de prédilection pour le paludisme. Sur 10 maliens, 7 au moins ont pu attraper le palu. Le désastre humain que cause cette maladie invalidante est de loin supérieur à celui de toute autre. Et quelques individus parvenus à la faveur de la démocratie se permettent de « s’amuser avec la santé des gens» et d’enfoncer le clou de la misère du peuple, conduira sans nul doute au chaos total. Cet acte crapuleux qui dépasse l’entendement mérite que justice soit faite et que les coupables soient envoyés à Taoudénit et autres forteresses de renommée lugubre.
Les évasions financières révélées par les différents rapports du Vérificateur général (le pauvre !), ne sont rien comparées à cette arnaque. Elle concerne directement la vacillante santé de nous maliens du 50tenaire. Pauvre de nous !! Qui a dit que « le bateau Mali tanguera mais ne chavirera point !» J’envie ce visionnaire. Qu’il sache (il le sait déjà) qu’au rythme où nous allons et avec de tels lourds poids morts, le bateau coulera à pic.
Ces différentes arnaques posent le problème des critères de nomination des ministres et hauts responsables administratifs du pays. Pourquoi, par exemple, ne prêteraient-ils pas serment, avant de prendre fonction, devant nos grands fétiches en jurant de ne jamais tripatouiller les deniers publics. Ou alors, les nommer sur la base de contrat avec des objectifs précis et des résultats à atteindre ?
Moi Jokèlè, j’attends mon tour d’être ministre des finances et des festivités, type 50tenaire. Je jure de ne jamais disparaître avec les sous (à quoi bon lorsque l’impunité et l’indifférence ont élu domicile dans l’administration. J’achèterai tout simplement pour 11 millions de Fcfa de sucre le 31 décembre de chaque année pour la séance des irréductibles avec la nouvelle ancienne marque de thé, de l’Ami Séméga. Je jure de vous faire siffler les trois normaux. Gratis !!! Le Végal est déclaré personae non grata en ces Hauts lieux de l’Impunité !
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