Ces nouveaux contestataires de la scène politique font tellement semblant de s’entendre contre le régime d’IBK, on dirait des larrons en foire. Leur solidarité et simulacre concorde de façade n’inspirent rien de bon, si ce n’est la méchanceté gratuite, la guerre de personnes et la honte. Or, il ne s’agit en réalité que d’un conglomérat de dirigeants politiques et religieux qui évoluent avec de grosses plaies ouvertes entre eux, dont la cicatrisation n’est pas gagnée d’avance. Surtout les politiques, ceux-ci s’accommodent à véhiculer une image de solidarité et de convergence de vues. Cela fut le cas dès l’annonce de la marche de l’imam Dicko. Tels des intrus, ils n’ont eu aucune peine de lancer des appels à leurs militants de sortir pour peupler les rangs des protagonistes du vendredi noir. Certains ont osé même s’inviter sous le pied du monument de l’indépendance. Le temps de faire des selfies pour ensuite disparaître. Ils avaient même nourri l’espoir, car nostalgique des bains de foule, que cela soit hebdomadaire. C’est-à-dire, rendre la ville morte chaque vendredi. Tout simplement par ce que leur volonté reste la propagation de la violence sous le label de l’imam Dicko par le truchement du chérif de Nioro.
Tous les observateurs de la scène politique malienne redoutent la bonne foi de certains de ces leaders de l’opposition dans leur implication aux actions d’un chef religieux. On n’a pas besoin de faire un retour dans l’histoire récente du paysage politique national pour étaler les dissensions profondes qu’ils ont entretenu entre eux.
De la même manière, qu’un chef religieux de la secte wahabite (foncièrement opposé à la célébration du Mawlid) a accepté de liguer avec un chef religieux du courant hamaliste (féru de la célébration du Mawlid) pour combattre IBK, de cette manière ces antinomiques politiques ont décidé de cheminer ensemble pour déstabiliser le régime. A y voir de près, tout laisse à croire qu’il n’y a rien de positif qui pourra sortir de ces unions contrenatures. D’ailleurs, ni le premier groupe (celui des religieux), encore moins le deuxième (des pontes de l’opposition) ne sont dans une dynamique de contribution, à fortiori de proposition de sortie crise.
Le premier a d’ailleurs supplanté le deuxième et excelle dans le maximalisme, consistant à prendre pour parole d’évangile tout ce qui sort de la bouche du vieux chérif de Nioro. Comme une prescription de l’écriture sainte, le droit au critique et à la réflexion est banni. L’Imam Dicko s’en va à Nioro, recueille l’ordre du Chérif et le répercute sur la masse suiviste. Personne ne se pose la question de savoir, si le Chérif avec son âge avancée, ses intérêts viciés (exonérations douanières coupées, proches relevés, défaite cuisante de son candidat à la présidentielle) est dans une dynamique de revanche ou de sortie de crise pour le bien du pays ?
Pas surtout, l’opposition, à la ramasse depuis les élections présidentielles, qui ne fait que raviver les braises. Elle évite tout face à face avec le président de la République ( comme c’était l’occasion lors de la cérémonie de réception de l’avant-projet de loi constitutionnelle) et enquiquine ensuite l’opinion publique nationale sur la non accessibilité du ‘’Prince du jour’’.
En clair, l’opposition en refusant de répondre à l’invitation du président de la République ne pourra rien dire encore de convaincant. S’il s’agit de privilégier le dialogue à la révision constitutionnelle, ce message devrait être livré à Koulouba, non à la Maison de la Presse. D’ailleurs, ce mérite revient aux, Premier ministre et ministre, Modibo Sidibé et Modibo Kadjogué, qui ont vertement affirmé au ‘’Mandé Massa’’ ce que certains ont sorti de leur grand boubou devant les journalistes.
De ces larrons, les plus ridicules sont ceux du parti au pouvoir (RPM), qui n’arrivent pas toujours à comprendre que la volonté de ces loups n’est pas seulement de limoger le Premier ministre SBM, mais de reproduire chez nous, ce qui s’est passé en Algérie ou au Soudan. Cette affirmation du vendredi dernier du chérif de Nioro est assez illustrative : « J’ai juré au nom de tous ceux qui me sont chers que si je dois vivre aujourd’hui, une semaine, un mois, une année, je ferai tomber IBK avant la fin de son régime. Wassalam ».
La Rédaction
La politique est la conquête et l’exercice du pouvoir à travers un processus défini par les règles communes établies selon les recommandations des acteurs en place.
Un malien qui s’engage à faire de la politique est confronté à un examen de crédibilité pour avoir l’adhésion de la population.
Il s’agit de l’examen sur sa compétence,sa capacité à unir les meilleurs autour de lui et celle d’exécuter les promesses faites.
Cette crédibilité acquise par l’adhésion d’un nombre important de maliens fait de lui un homme politique majeur de la scène politique.
Cette crédibilité l’autorise à briguer la magistrature suprême.
Cette crédibilité peut être perdue,s’il ne continue pas de l’entretenir.
Elle peut être perdue aussi bien dans l’opposition que dans l’exercice du pouvoir.
Dans l’opposition elle peut s’affirme par rapport aux souhaits du plus grand nombre d’où une masse d’hommes politiques suivant les deux leaders religieux car en phases avec les souhaits du peuple.
IBK aussi est passé par là en 2011.
Alpha OUMAR KONARE est passé par là en 1991, ATT a acquis sa légitimité en se mettant du côté du peuple contre son mentor MOUSSA TRAORÉ .
Que les hommes politiques participent aux manifestations de ces deux leaders religieux n’est nullement une «méchanceté gratuite,la guerre de personnes et la honte »,mais une pratique politique normale de conquête du pouvoir.
En politique,on profite des erreurs de son adversaire.
IL S’AGIT PUREMENT DE LA PRATIQUE POLITIQUE.
IBK a t’il ou non fait des erreurs qui profitent à ses adversaires?
C’est la question à se poser au lieu de dénigrer les adversaires?
Si ATT n’avait pas fait des erreurs impardonnables,IBK serait-il actuellement au pouvoir?
C’est IBK qui fait «une méchanceté gratuite,la guerre de personnes et la honte »au lieu de faire de la politique.
Qu’ IBK se conforme aux promesses pour lesquelles il a courtisé les deux religieux depuis 2002,il aura incontestablement permis de mettre à minorité ces opposants.
Et puis,si IBK avait appliqué son programme distillé,beaucoup sont dans l’opposition n’y seraient pas.
S’il s’était comporté en vrai démocrate comme promis au lieu de traiter ses adversaires de HASSIDI,les opposants actuels se contenteraient des critiques,des propositions et des tournées à l’intérieur du pays comme ils le faisaient au début de son mandat.
Si tout le monde est dans la rue,c’est la conséquence de la mauvaise gestion d’Ibk consécutive à la non ténue de ses promesses de campagne.
Personne n’est contre sa personne,mais contre sa politique qui engage l’avenir des maliens.
Qu’ il quitte la scène politique,personne ne parlera de lui.
MOUSSA TRAORÉ ,ALPHA OUMAR KONARE,AMADOU TOUMANI TOURÉ ont été combattus pour leurs gestions non conformes aux aspirations du peuple.
Ils ont tous connu des protestations.
Celui qui a su mieux gérer les contestations a pu finir son mandat en remettant convenablement le témoin à son successeur.
Qu’ IBK fasse de même puisqu’il a dit que c’est lui qui a sauvé le régime d’AOK.
Qu’ il sauve son pouvoir maintenant,sinon politiquement ses adversaires vont le faire partir de manière tout à fait démocratique car c’est la population qui souffre.
OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
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