D’abord, l’affaire ‘’Charlie Hebdo’’. A ce sujet, le véritable événement aura été, d’une part, la marche du président IBK à Paris et celle des associations islamiques à Bamako. Gêné par le tollé de protestations, le chef de l’Etat a affirmé qu’il a marché contre le terrorisme et non pour Charlie.
Quant au président du Haut Conseil Islamique du Mali, Mahmoud Dicko dans son allocution, il s’est plutôt acharné contre la gouvernance du monde et non contre la France, qui selon lui, a d’ailleurs sauvé le Mali. Et quelques jours plus tard, c’est une forte délégation de leaders islamiques qui ont fait le voyage de Paris. Au grand dam d’autres leaders religieux et mêmes de la société civile, qui ont fait leur coup de gueule à travers des sorties médiatiques pour se désolidariser du voyage, en groupe, des religieux. Ensuite, la même gueule de bois continue par rapport aux bévues des éléments de la MINUSMA à Gao. Personne, opposants comme protagonistes du pouvoir, n’a osé hausser le ton contre la MINUSMA.
Ce rôle, à la grande surprise, a été laissé aux organisations de la société civile. Notamment, sa branche juvénile, ceux-là même qui incarnent le ‘’Y’a n’en marre’’ sénégalais au Mali. Lesquels, à la faveur de meetings, conférences, marches de solidarité, ont gueulé avec véhémence contre la MINUSMA.
Dans cette mêlée, le mérite revient à l’honorable Mariko qui a été le seul à formuler la demande de départ de la MINUSMA du Mali. Une évidence pas tenable, mais qui pourra donner de la matière à réflexion aux gendarmes du monde. Sinon, au regard des mouvements d’humeur des uns et des autres, on a l’impression que personne ne veut se sentir mal auprès de la MINUSMA et de la France. Comme un alcoolique dans sa gueule de bois, chacun murmure sa désapprobation pour caresser les proches et parents des victimes de Gao au sens du poil, avec toute la précaution de ne pas frustrer la MINUSMA.
Or, des fautes, pire, des crimes ont été commis. Il convient de les identifier et d’identifier les coupables. Le peuple malien a besoin de savoir ce qui s’est passé précisément et les coupables, de quelque bord qu’ils se trouvent au sein de la MINUSMA, doivent reconnaître et assumer leurs crimes que l’on ne peut abandonner ou léguer au tribunal de l’histoire. Surtout qu’il s’agit d’une organisation Onusienne qui n’a d’abord posé aucun acte salutaire pouvant effacer l’exècre du peuple malien à son encontre.
L’opinion publique malienne estime que la MINUSMA manifeste plus de respect pour les groupes armés que l’Etat du Mali. Les récents événements de Ber, de Bamba et de Konno sont bien illustratifs de cette réalité. Où des éléments du MAA sont allés piller et faire des prisonniers dans les rangs des notables de ces villes dans leur camp, au nez et à la barbe de la MINUSMA.
La gueule de bois peut continuer, car les Maliens sont devenus déjà des ‘’gueules cassés’’ sous l’emprise d’un système qui ne dit pas son nom.
Moustapha Diawara
Un peu de respect pour vos lecteurs mr le journaliste . La gueule de bois vient apres l’euphorie un pays qui tire le diable par la queue depuis des lustres je ne vois pas de quel gueule de bois il s’agit ? peut etre de la votre
Le Cardinal, vous croyez que la MINUSMA serait au Mali s’il y avait une armée malienne?
Malheureusement, l’armée malienne fait beaucoup plus peur aux terroristes que la MINUSMA. C’est quand même incroyable. Notez toutes les tueries des soldats de la MINUSMA sans aucune réaction de sa part 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁 🙁
Je ne comprends pas pourquoi tu ne dis mot concernant l’armée malienne. La Minusma, c’est un concentré d’armée de nationalités différentes. Elle est au Mali parce que notre armée à failli, parce que nos politiques – de ATT à AOK – ont prostitué l’armée et l’ont clochardisée.
En plus de jouer le rôle de notre armée (déjà une honte), la Minusma est le principal clinet pour l’économie du Nord, des villes comme Gao et Tombouctou notamment. Si ca ne donne pas le droit – pas du tout – de tirer sur des manifestants, ils doivent bénéficier de la présomption d’innocence en attendant le résultat des enquêtes.
Malheureusement pour nous, notre armée et notre justice, tellement abonnées au parjure et au crime contre leur population, ont autodétruit leur propre capacité à mener une enquête sérieuse. Le Mali aura recours encore une fois aux spécialistes en balistique et aux enquêteurs d’autres pays pour avoir droit à la vérité, comme hier pour avoir le droit, pour toi journaliste, et pour moi lecteur, à user de la liberté d’expression, de la liberté tout court.
Alors, Maliennes et Maliens, prenons la juste mesure de notre situation et allons y doucement, avec tact et intelligence.
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