Edito : La dernière bataille d’une génération

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Youssouf Sissoko dirpub L'Alternance

L’heure de la dernière bataille semble sonner pour la Génération du mouvement démocratique de 1991. En effet, à quelques encablures de la fin de la carrière politique de ce qui reste encore de la génération qui s’est battue des années durant, au prix d’énormes sacrifices pour l’avènement de la démocratie, dont 1991 a été l’année de la délivrance, il est un devoir moral et un honneur pour elle  de transmettre le flambeau vif et ardent à la nouvelle génération. D’Alpha Oumar Konaré, à Me Mountaga Tall, en passant par Aly Nouhoum Diallo,  Tiébilé Dramé, Mme Sy Kadiatou Sow, Dioncounda Traoré, Moustaph Dicko, Ibrahima N’Diaye, Salikou Sanogo, Tiémoko Sangaré, Boubacar Bah dit Bill, Bocary Tréta, Mamadou Bah, Modibo Sidibé, Cheick Oumar Sissoko, Me Mohamed Ali Bathily, Konimba Sidibé, Ousmane Sy,  pour ne citer que ces quelques figures de proue du mouvement démocratique, ils sont tous interpellés face à l’histoire. Ils doivent livrer l’ultime bataille pour préserver les acquis démocratiques et sauver la République avant de transmettre définitivement les clés de la République à la nouvelle génération. Bien qu’écrasés par le poids de l’âge, certains par la maladie, tous par la vieillesse, ils ont encore un peu d’énergie, en tout cas ils ne manquent pas d’astuces et de stratégie afin de contourner tous les pièges et de démentir les allégations fallacieuses tendant à discréditer la démocratie. Les leaders du Mouvement démocratique sont encore lucides pour livrer la bataille de l’honneur, de la dignité et de la sauvegarde de la République et de la démocratie.

Le premier président de l’ère démocratique, Alpha Oumar Konaré qui a opté pour le silence, alors même qu’il devrait être le premier défenseur de la démocratie, répondra devant le tribunal de l’histoire s’il ne réagissait pas face aux élucubrations de certains nostalgiques de l’ordre ancien, face au montage grotesque, aux accusations fallacieuses, à la campagne de diabolisation du mouvement démocratique et de la démocratie. Il n y a pas qu’Alpha Oumar Konaré, la presque totalité des leaders du Mouvement démocratique semblent s’emmurer dans un silence coupable et assourdissant cédant le terrain politique aux nostalgiques de l’ordre ancien, aux falsificateurs de l’histoire récente du Mali, aux opportunistes sans foi ni loi, mais, mus par leurs seuls intérêts sordides. Les leaders du Mouvement démocratique ont ce devoir de redevabilité vis-à-vis de leurs contemporains et du peuple malien. Si certaines figures parmi les leaders du Mouvement démocratique continuent à se  battre encore à l’image de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Pr Aly Nouhoum Diallo, de l’ancien premier ministre Modibo Sidibé, de l’ancien ministre et vice-président de l’Assemblée Nationale, Me Mountaga Tall, de l’ancienne ministre Mme Sy Kadiatou Sow, les autres ont fait  profil bas, laissant le pays entre les mains de ceux qui veulent en découdre avec les acquis démocratiques et mettre la République à terre. Les leaders du mouvement démocratique doivent méditer ce vieux dicton de la Rome antique qui dit : Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle. En d’autres termes le poète voudrait tout simplement dire que lorsque Rome brûle, c’est-à-dire lorsque l’on connait des crises, de la violence, de l’incertitude, il est du devoir de tout bon citoyen de s’engager pour éradiquer les maux. Il est encore une obligation pour ceux qui ont mis le pays sur la voie de la démocratie et qui, pour son avénement, ont consenti d’énormes sacrifices, de continuer la bataille de la préservation et de la pérennisation  des acquis démocratiques. C’est cette ultime bataille que nous les invitons à livrer pour l’histoire et pour la postérité. La nouvelle génération sera fière de l’ancienne si cette dernière parvenait à léguer un bon héritage, comme c’est le cas de Nelson  Mandela de l’Afrique du sud, de John Jerry Rawlings du Ghana, le premier est civil et le second est militaire, mais tous ont en commun l’amour de leurs patries et une vision du futur, donc ils doivent inspirer les leaders démocratiques du Mali.

Youssouf Sissoko

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4 COMMENTS

  1. Edito : La dernière bataille d’une génération qui a commercialise la democratie et democratise la corruption et le nepotisme au Mali!

  2. C’est un PROCESSUS DÉMOCRATIQUE qui est en cours depuis mars 1991.
    Personne ne peut y mettre fin car porter par le peuple.
    Il y’aura nécessaire des difficultés comme ces différentes interruptions causées par l’intervention des militaires,mais le processus suivra sa trajectoire.
    AGIR CONTRE LES AGISSEMENTS DES USURPATEURS, C’EST TRAITER LES CONSÉQUENCES DES ACTES POSÉS PAR LES ACTEURS POLITIQUS , NON LES CAUSES.
    De tout le temps certains acteurs politiques ont souhaité l’intervention des militaires sur la scène politique croyant y bénéficier.
    On défend la démocratie par des actes politiques, non par des agissements contre les tenants du pouvoir.
    L’avènement de la démocratie au Mali s’est imposé à certains qui n’en voulaient pas.
    Ils ne l’ont jamais caché.
    CHOGUEL MAIGA a pris la tête de ce mouvement.
    Décider de s’associer à CHOGUEL MAIGA, c’est comme si les gaullistes décident de s’associer aux petainistes pour espérer gagner les élections.
    EN COLLABORANT ÉTROITEMENT AVEC CHOGUEL MAIGA, ON A FAVORISÉ LE RETOUR AU POUVOIR DES ENNEMIS DE LA DÉMOCRATIE.
    Il est dit dans la constitution malienne que le COUP D’ETAT EST UN CRIME IMPRESCRIPTIBLE.
    Quand les militaires ont chassé ATT du pouvoir, le camp qui a toujours collaboré avec CHOGUEL MAIGA est allé supporter les puchistes.
    C’est en ce moment que le mouvement démocratique devrait se manifester.
    Mais seuls TIEBILE DRAME et ses camarades se sont manifestés contre les militaires pendant que d’autres à la tête desquels IBK, allié des ennemis de la démocratie, manifestaient leurs soutiens à ceux qu’on doit empêcher de gouverner, si on a décidé de défendre la démocratie.
    DEPUIS LE COUP D’ETAT CONTRE ATT, LE MALI EST CONDUIT PAR LES ENNEMIS DE LA DÉMOCRATIE.
    IBK, l’élu, a été soutenu par les ennemis de la démocratie:les puchistes, le DICTATEUR GÉNÉRAL MOUSSA TRAORE, les religieux conduits par MAHMOUD DICKO et le chérif de NIORO.
    Il a été combattu par les mêmes car mécontents de sa gouvernance.
    Une des factions des ennemis de la démocratie s’est imposée depuis 2021.
    Donc qu’ils décident de mettre fin aux activités des partis politiques n’étonne que les plus naïfs.
    On a entendu que le lionceau soit grand pour le combattre.
    On veut maintenant l’aide d’ALPHA OUMAR KONARE qu’on a accusé de tous les péchés d’Israël, qui n’a cessé d’avertir de ne pas collaborer avec CHOGUEL MAIGA,l’incarnation de la DICTATURE MILITAIRE.
    ATT ne l’a pas écouté croyant naïvement contribué à réconcilier les maliens.
    Ses camarades du mouvement démocratique ont cessé de défendre la démocratie pour agir à accéder au pouvoir.
    POUR METTRE FIN AU RÉGIME D’ALPHA OUMAR KONARE, ON A OSÉ FAIRE APPEL AUX ENNEMIS DE LA DÉMOCRATIE.
    Les différents coups d’Etat et ses conséquences sont le résultat de la lutte farouche contre la personne d’AOK.
    Il a été dit qu’ATT a été installé par ALPHA OUMAR KONARE, que les élections ont été truquées en 2002.
    Les COLONELS PUSCHISTES ont été façonnés par la haine qu’on a nourrie envers ALPHA OUMAR KONARE,celui qui a largement contribué à mettre fin à la DICTATURE MILITAIRE.
    Ce n’est pas fortuit que c’est CHOGUEL MAIGA qu’ils ont démarché au lieu d’une figure du mouvement démocratique pour diriger le gouvernement.
    Ce dernier a profité pour mettre fin à la collaboration avec les partis politiques.
    Il a été cohérent avec sa personnalité façonnée par l’UDPM.
    Il s’agit de lutter maintenant pour le processus démocratique entamé en mars 1991.
    “On ne peut pas faire son temps et celui de ses enfants”a dit ALPHA OUMAR KONARE quand ses adversaires politiques ont crû qu’il va se représenter après les deux mandats d’ATT.
    Cette lutte contre les héritiers du DICTATEUR GÉNÉRAL MOUSSA TRAORE n’est pas celle de la génération d’ALPHA OUMAR KONARE.
    Que les jeunes se battent pour leurs avenirs après avoir soutenu les puchistes!!!

  3. “…génération qui s’est battue des années durant, au prix d’énormes sacrifices pour l’avènement de la démocratie, dont 1991 a été l’année de la délivrance…”
    CEUX QUI SE SONT BATTUS SONT MORTS, LES LEADERS POLITIQUES DONT TU PARLES NE SONT QUE DES “MUTANTS” OU PROPRIETAIRES DE GIE.
    ET PUIS LES GENS NE SE SONT PAS BATTUS POUR LA “DEMOCRATIE ” (CONCEPT DONT ON IGNORAIT ENCORE PRESQUE TOUT), MAIS POUR LE KOKADJE ET LA CORRUPTION OU LE “MULTIPATISME” QUI N’EST PAS EGALE A LA DEMOCRATIE

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