Edito : la baffe de la CMA !

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Moustapha Diawara - pardonnons - avance - marasme
Moustapha Diawara

Comme des ‘’Pom-pom-girls’’ en occident, les protagonistes de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont joué un autre numéro. Cette fois-ci pas contre le Mali seulement, mais toute la communauté internationale, qui tient à la signature, par eux, du document issu des pourparlers d’Alger.

Ce numéro, sans doute, a été de trop qu’il risquera de mettre fin au spectacle. Leur spectacle, sur le terrain de la quête de la paix définitive.

On pouvait admettre que ces rebelles apposent leur paraphe sur l’accord (comme convenu à Alger) et émettent des réserves pour la signature finale avec des argumentations fondées, pouvant être traitées par le comité de suivi de l’Accord. En raison du fait qu’il est expressément dit par l’article 63 de l’accord que le CSA « rend public tous les quatre mois un rapport exhaustif faisant le point de l’exécution des engagements pris aux termes de l’accord, identifiant les blocages éventuels, situant les responsabilités, formulant des recommandations sur des mesures à prendre », toutes les garanties étaient réunies pour permettre aux parties signataires, la possibilité de formuler des recours à posteriori.

Mais, comme d’habitude, les mouvements armés à l’égard de la médiation internationale ont campé sur l’extrémisme.  Ils veulent  réduire à néant  les 8 (huit) mois d’efforts, de pourparlers, de concessions réciproques et des fonds décaissés pour la recherche de la paix. C’est pourquoi, quand tous les esprits sont tournés vers les perspectives de paix et de réconciliation, eux font un retour en arrière avec des ragots, telle : ‘’la reconnaissance et la réparation par l’Etat malien des différents crimes qu’il a commis depuis 1963 dans l’Azawad’’.

La CMA, par cette conduite zigzagante, se rend la tâche difficile, donne raison à ceux qui ont toujours affirmé qu’elle n’est pas une organisation sérieuse. De cette même manière, elle est en train de porter offense aux principes sacrosaints de résolution des conflits des Nations unies. Car, en matière de négociations, sinon de signature d’accord de paix, on n’invente pas la roue, les uns et les autres partent toujours d’une base, d’un document, d’un préaccord et d’un accord. Qui est soumis à chaque étape à des amendements, révisions et améliorations. Comme c’est le cas dans cet accord. Sinon, s’entêter toujours à nier l’évidence et remettre à zéro un support établi en commun-accord  constitue une insulte à toutes les parties prenantes. Et cette fois-ci, quand l’équipe de médiation internationale, avec des représentants des pays membres permanents du Conseil de sécurité, s’est rendue à Kidal pour prendre langue avec la CMA, cela avait toute une signification et une grande portée diplomatique,  que les rebelles ont mal appréciée et  dont ils n’ont  pas profité en restant  campés sur leur désir. Une attitude qui ne peut être autre qu’une gifle.  Une gifle contre la communauté internationale. Une gifle contre la paix.  Cette baffe de la CMA restera-t-elle impunie ?

Moustapha Diawara

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2 COMMENTAIRES

  1. Ces Touareg se rebelleront toujours car c’est cela qui les arrangeront toujours dans la mesure où ils n’aiment pas travailler comme les autres peuples du monde ici bas. La seule formule, c’est de les mater quand cette rébellion comme à s’installer.

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