Edito : L’image menacée de la Guinée

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L’Ufdg a claqué la porte de  « la commission de rectification »  et fait savoir sa déception dans des termes qui ne sont ni plus ni moins qu’un avis de tempête, Sékouba Konaté a dû se rendre chez le médiateur burkinabe et déclarer, une fois de plus sous la pression, que la date sera maintenue; Lansana Kouyaté depuis Abidjan approuve l’initiative de Jean-Marie Doré qui est lui-même monté au créneau pour rattraper ce qu’il ce qualifie de dérapage; la presse locale et  internationale flingue ou absout le Premier ministre de transition. « Pas pressé de partir ou en bisbille avec Alpha Condé qui aurait promis de le reconduire à son poste selon ses procureurs, combat de bon aloi selon ses défenseurs, Jean Marie Doré mène aujourd’hui une de ses batailles les plus périlleuses.

Car le problème n’est pas que ses constats soient faux. D’ailleurs, ceux qui ont suivi le processus électoral guinéen savent que l’atypique Premier ministre n’a jamais fait mystère de ses convictions. Pour lui, la Guinée était, dès au départ, victime du chantage occidental qui l’amenait au charbon sans se soucier de sa stabilité. Il est vrai que la communauté internationale a surveillé la Guinée comme jamais : le Groupe de Contact international en est à son quatorzième rapport sur ce pays. Mais le fait est que chacun des grands candidats se voyait élu le 27 juin dernier.

 En particulier alpha Condé qui, en avril, avait remis en cause le fichier électoral et la Ceni avec des arguments recevables avant de s’aligner et de se faire prédire une victoire triomphale à la une des journaux par une voyante. Les conditions qu’il pose aujourd’hui à la Ceni qui sont celles de toute démocratie crédibles arrivent, par conséquent, un peu tard et ne manqueront pas d’associées à un réflexe de mauvais perdant. Un peu tard également pour qu’en Guinée le perdant fasse des accolades au vainqueur du second tour. Quelque soit la date de celui-ci et si elle se tient un jour.

Adam Thiam

 

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