Entre les déclarations et les communiqués officiels de sortie de crise et les actes posés sur le terrain chaque jour par les groupes armés, on peut dire que la paix a certainement une longue route devant elle.
Après donc la signature des accords et de conventions : l’Accord de Ouaga du 18 juillet 2012, les pourparlers inclusifs inter maliens (16 juillet 2014- Avril 2015), l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l’Accord d’Anéfis (entre les mouvements armés) et récemment le Protocole d’entente de Kidal entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et le Groupe autodéfense Touaregs imghad et alliés (GATIA) pour la gestion concertée de Kidal sans le gouvernement, il est aujourd’hui question de l’organisation du forum pour la paix et la réconciliation au Mali, prévu à Kidal du 27 au 30 mars 2016 pour clôturer le processus d’Anéfis.
Selon ce qui est convenu dans le Communiqué issu de la rencontre avec le chef de l’Etat, ce forum permettra l’adoption d’un chronogramme sur deux mois (mars-avril 2016) de mise en œuvre des activités garantissant la sécurité publique et l’instauration d’une vie sociale normale sur tout le territoire; la mise en place des autorités intérimaires ainsi que d’un dispositif de sécurité commun pour contribuer à la protection des personnes et des biens et la libre circulation des personnes dans le pays; la concrétisation urgente du cantonnement des combattants à travers le processus; et l’accélération de la mise en œuvre des différentes dispositions de l’Accord de paix par l’adoption des textes y afférents et de préparer les élections.
Il faut reconnaître que la ville de Kidal est restée une épine sur les pieds d’IBK, car malgré la reconquête des autres villes tombées entre les mains des rebelles lors de la crise de 2012, seule cette ville échappait et échappe encore à l’administration Malienne avec la bénédiction de la France. La venue de Manuel Valls a-t-elle débloqué le cas Kidal ? Ce forum sera-t-elle la fin d’une belle série de rencontres sur la situation globale du Nord du Mali?
En tout cas, les Maliens de Kidal, déplacés vers le Sud du pays et/ou à l’extérieur du pays ne veulent qu’une seule chose : rentrer à la maison.
Moussa KONDO,