Edito inter : Badluck Jonathan ?

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A la barre, Jonathan Goodluck qui malgré son patronyme aura juste manqué de pot. Et sur les eaux impétueuses, le Nigeria que Mariane.fr a eu l’heureuse inspiration de qualifier de moteur à explosion du continent. Avant le continent, il y a d’abord la Fédération à préserver. Or elle n’a même pas cette année l’opium provisoire d’un Super Eagles absent de l’imminente Can 2012. A la place, il lui faudra mener quasiment un combat de rue contre Boko Haram sans lui donner plus de légitimité qu’il n’y a droit.

Et cette légitimité peut venir de deux façons : une chasse indiscriminée au musulman comme le mouvement obscurantiste le fait contre les chrétiens et ou remorquer ostensiblement l’occident dans sa guerre anti jihadiste. La nébuleuse folle est bien entendu à combattre sans concession mais dans le Nigéria où tout se monnaie qui peut garantir une lutte sans bavure ? Qui peut prévenir les risques d’un Nord stigmatisé et contraint de combattre aux côtés de ses dangereux illuminés ?   

Qui peut jurer que chrétiens et musulmans ne s’installeront pas dans une inimitié durable eux qui en sont souvent venus à la machette parce qu’un porc en divagation s’est égaré dans la cour d’une mosquée ? Or en plus de ces menaces, il y a le bras de fer entre Goodluck et ses gouvernés à cause de la flambée du prix du pétrole. Le président nigérian ne pouvait-il attendre de régler d’abord le problème de Boko Haram ? A-t-il sous estimé ce mouvement ou la réactivité de son pays face à une mesure qui tire vers le haut tous les autres prix ? On croirait rêver. Tant la ficelle paraît grosse moins pour la pertinence de la mesure que de son timing. Si Goodluck pense avoir proposé la bonne solution,  il est indiscutable qu’il le fait au pire moment. Et  bien sûr  ni Adam Smith et ni les autres gourous de la vérité des prix ne le tireront de cette mauvaise passe.                                          

 Adam Thiam

 

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