Edito : IBK, une présence facultative

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Ibrahim Boubacar Keïta
Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali

L’espoir qu’a suscité le retour au bercail du Président de la République en bonne forme après une quinzaine de jours d’absence est-il en train d’aller à vau l’eau ? Ils étaient nombreux à applaudir son come-back et à nourrir la conviction  qu’IBK allait immédiatement  prendre à bras le corps les différentes crises qu’il a laissées  irrésolues  et qui se sont d’ailleurs exacerbées à son absence. Crise politico-sécuritaire, cherté de la vie, crise institutionnelle consécutive au découpage territorial et à la révision constitutionnelle, bref une crise de confiance entre gouvernants  gouvernés d’une part et entre acteurs politiques, d’autre part.

En effet, quelle ne fut notre surprise de constater que  plus d’une semaine après son retour au bercail, c’est le silence radio du Président de la République, lui qui est le père de la Nation et surtout à un moment où la case-Mali est presqu’en feu. Son silence est tellement assourdissant, qu’il donne aujourd’hui lieu à toutes sortes de supputations, d’interprétations et de commentaires les plus ahurissants.

A quand alors son réveil ? Cette question mérite d’être posée quand on sait que la demeure Mali ne se porte pas bien et qu’elle a diligemment besoin d’une thérapie de choc ? Ne devrait-il pas s’inspirer de l’exemple d’Emmanuel Macron, le Président de la République française, quand, après plus de deux semaines de manifestation des gilets jaunes, il s’est  adressé solennellement au Peuple français et aux manifestants pour faire des propositions concrètes d’apaisements ?  Ou bien, faute d’alternatives crédibles, IBK cède tout à son PM. A-t-on besoin de rappeler que le Premier ministre n’est qu’un chargé de mission du Président de la République et qu’il ne saurait se substituer à lui ?

Soumeylou Boubèye Maiga comme Edouard Philipe ? Le Premier ministre français, s’est battu comme un beau diable pour calmer la manifestation des gilets jaunes en France, mais en vain. Il a fallu l’adresse à la nation du Président Emmanuel Macron pour calmer le jeu. Car pour les manifestants, le seul interlocuteur fiable et valable est le Président de la République pour qui ils ont voté et qui a un devoir de redevabilité envers son peuple. Au Mali, ce message ne semble pas être compris par IBK, qui laisse toujours la situation entre les mains de son Premier ministre et  ce dernier peine à trouver des solutions.

Pendant qu’il est encore  temps, IBK est fortement attendu pour décrisper la situation.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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6 COMMENTAIRES

  1. Franchement , Mr ou Mme Sangaré, votre intervention est sans commentaire! Vous avez tout dit! Bravo et félicitations!

  2. Nous Maliens avions cette fâcheuse habitude de comparer nos tocards aux As des autres, sinon comment faire une comparaison entre IBK et un chef d’État d’un pays sérieux ? D’abord MACRON a un idéal alors que notre BOUFFON National ne cherche qu’à jouir de sa position. MACRON peut se rendre à STRASBOURG pour saluer la mémoire de 4 victimes d’attentat tandis que IBK peut laisser plus de 80 morts sur le carreau pour se rendre à une manifestation culturelle au BALOUTCHISTAN. MACRON est obligé de séduire son électorat tandis que IBK n’a pas besoin des voix du peuple Malien pour se faire élire ( il les vole). MACRON est un jeune dynamique alors que l’autre est un ivrogne en fin de carrière……

  3. La légitimité et l’esprit démocratique qui animent un homme d’État est la différence fondamentale entre Emmanuel MACRON et IBRAHIM BOUBACAR KEITA.
    MACRON a été porté par une majorité de français alors qu’ IBK a profité d’un COUP D’ÉTAT MILITAIRE pour empêcher ses adversaires potentiels d’exercer convenablement leurs droits de demander les suffrages des maliens.
    Il en a fait pire pour avoir le deuxième mandat.
    Quand on passe par des moyens indignes pour avoir le pouvoir,ce n’est pas pour satisfaire le peuple,mais agir pour satisfaire des intérêts personnels .
    Aujourd’hui,IBK ne réagit pas malgré la situation inquiétante du pays à cause du devoir de reconnaissance à son premier ministre qui est le véritable responsable de son élection,pas le peuple malien dont le vote n’a pas été pris en compte.
    QUE SBM SOIT AU CENTRE DE TOUTES LES ACTIONS N’EST QU’ UNE RECONNAISSANCE ACCORDÉE AU FOSSOYEUR DE LA DÉMOCRATIE MALIENNE.
    Un homme politique illégitime est reconnu par son arrogance à exercer le pouvoir car s’il est conscient du pouvoir du peuple sur lui,il ne peut être qu’ humble comme l’a montré MACRON à son discours.
    On a vu IBK et son premier ministre s’adresser à des hommes politiques qui ont eu les suffrages de plus d’un million d’électeurs maliens,en plus dans un contexte frauduleux en ces termes :«CES GENS-LÀ »,«l’opposition dite républicaine»
    Des termes qui vont créer forcément des réactions en France tant ils sont arrogants.
    Notre président,au lieu de voir les suffrages portés sur SOUMAILA CISSE ,voit la personne de SOUMAILA CISSE .
    Ce sont les suffrages portés sur SOUMAILA CISSE qui méritent respect,si on est véritablement démocrate.
    Il ne constate pas qu’ en manquant de respect à SOUMAILA CISSE ,c’est à ces maliens qu’ il s’en prend.
    En mettant SOUMAILA CISSE et les hommes politiques majeurs au mène niveau qu’ un premier ministre sans assise politique qui est obligé de profiter de sa fonction pour corrompre certains élus,IBK exprime une arrogance envers le peuple malien.
    IBK ne peut agir comme MACRON que si sa fonction est menacée car c’est elle seulement qui l’intéresse,le bonheur des maliens est le cadet de ses soucis comme d’ailleurs tous ses thuriféraires qui le supportent.
    C’est pourquoi il a pris toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder son fauteuil présidentiel.
    Mais personne ne peut rien contre la foudre du peuple car il va apprendre à ses dépends et trop tardivement que la meilleure protection est celle de la souveraineté populaire.
    Quand on est illégitime,on est fatalement et entièrement exposé à toute menace.
    C’est pourquoi les hommes sensés préfèrent ne pas se présenter ou démissionner,s’ils constatent qu’ ils sont incapables de faire bouger la ligne.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE !
    La lutte continue .

  4. Ah ah qui a dit que Bouffon 1er était aller se faire curer le foie pour venir diriger le Mali??. Non, en bon musulman, il sait requinquer pour aller faire 7 fois le tour de la Kaaba. Faire ces tours était quand-même une promesse de campagne pour montrer au peuple malien que malgré ***** et de *** qui le caractérisent, il en était capable. Alors moi je dis, courage Président Bouffon!

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