Au lendemain du scrutin présidentiel de 2002, l”opinion publique était unanime : IBK a gagné la présidentielle, mais il a été spolié de sa victoire. Contre toute attente, il a appelé ses supporters et ceux de Espoir 2002 (Me Mountaga Tall et Choguel Maïga ne juraient à l”époque que par lui) à garder leur sang-froid. Il a ajouté que "nous ne casserons pas notre pays et nous ne le brûlerons pas, quelles qu’en soient les raisons". Ceux qui l”attendaient sur ce terrain en ont eu pour leur compte. rn
Elu président de l”Assemblée nationale, le 16 septembre 2002, IBK a réaffirmé l”indépendance du Parlement, mis en exergue les attributs des députés, affermi la diplomatie parlementaire, rehaussé l”image de notre pays à l”étranger à travers sa présidence à la tête de l”Union des Parlements Africains (2002 – 2004) et favorisé ainsi la mise en route du Parlement panafricain. S’y ajoute l’organisation de la 9e session paritaire ACP – UE en avril 2005 à Bamako. Une réussite à tous égards.
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A la veille de la présidentielle du 29 avril, il n”a cessé d”appeler les autorités à l”organisation d”élections libres et transparentes pour éviter à notre pays des conflits inutiles. Il a toujours affirmé que sa préoccupation, c”est bien le Mali, rien que le Mali et les Maliens. Dans son français châtié, il a l”habitude de dire que "les esprits sont surchauffés et tous les regards sont tournés vers la présidentielle du 29 avril 2007. Et après ? ". Cet «après», c”est bien le Mali, notre appartenance à l’Etat-nation dont il est si fier et si attaché aux valeurs qui le fondent, notamment la paix, l’unité, la cohésion.
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Dans la fièvre électorale, nombreux sont les observateurs qui ont vu, à travers les doléances du regroupement qu’il préside, le Front pour la démocratie et la république (FDR) – audit du fichier électoral, confection de bulletins de vote transparents, tirage au sort pour le positionnement des candidats sur ce document électoral- une volonté de IBK et de ses camarades de boycotter le scrutin du 29 avril. Là, également, malgré la sourde oreille observée par l”administration face à leurs revendications, ils ont fait preuve de retenue. La préservation de la paix sociale et de la concorde nationale a prévalu sur les intérêts partisans, voire personnels.
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Après les protestations post-électorales, que n”a-t-on pas entendu ? IBK n”est pas démocrate, il veut rendre le pays ingouvernable, IBK est un égoïste, il veut éclabousser la «légende vivante» qu”est ATT. Mais au finish, tout le monde s”est rendu compte que IBK est non seulement un démocrate mais surtout un patriote, un homme d”Etat. "Dura lex sed lex ( la loi est dure mais c”est la loi). Nous prenons acte de l”arrêt de la Cour constitutionnelle. Nous reconnaissons le président de la République, Amadou Toumani Touré. Nous invitons nos militants à plus d”ardeur pour les législatives. Nous ne les boycotterons pas. Nous nous battrons pour le Mali, pour une vraie démocratie et non une démocratie factice". Qui dit mieux ?
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Encore une fois, le Mali a pris le dessus sur toutes autres considérations et IBK a montré, si besoin en était, qu”il a souci du Mali, de son développement et de son confort démocratique .
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Chahana TAKIOU
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