Edito : IBK est consentant !

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Le projet de révision de la constitution, c’est bien le sujet qui alimente aujourd’hui les débats au Mali et éloigne le peuple de l’essentiel.

Tout est parti, comme nous le savons tous, de l’initiative des autorités à modifier la constitution. La décision divise les Maliens et favorise un bras de fer qui empoisonne le climat social. Deux camps voient le jour : Le pour et le contre la révision constitutionnelle. Dans les argumentaires, des écarts de l’engage se manifestent et l’inadmissible émane de nos autorités. Certains cadres du régime traitent la plateforme d’apatride et précisent que le referendum se tiendra. Ils s’expriment avec certitude comme si le dernier mot leur revient.

IBK a été interpellé plusieurs fois. Des analystes avaient laissé entendre que s’il n’intervient pas, certains de ses proches déstabiliseront son pouvoir.

Deux sorties auront suffi pour comprendre que ceux qui agitaient la scène, le camp du OUI, sont bien des émissaires d’IBK. Le Président lui-même a profité de la rupture du jeûn avec de hautes personnalités du Mali pour se prononcer sur la question. En substance, IBK laisse entendre qu’il n’a aucunement l’intention de se substituer en Roi et que cette révision est une recommandation de l’accord de paix négocié en Alger et signé en deux temps dans la capitale malienne.

Jusque-là, la position du Président de la République n’était pas claire. Va-t-il renoncer au projet tel que sollicité par la plateforme AN TE A BANNA composée d’une frange importante de la population malienne ?

A l’occasion de la réunion du G5 sahel à Bamako en présence du président Français, Macron, IBK montre sa vraie face. Il n’est pas prêt à reculer, malgré les contestations à travers des marches et meeting.

Cette déclaration du Président de la République, avec toujours un langage déplacé, prouve  à suffisance qu’IBK   est consentant. Tout ce que le camp du OUI entreprend, les instructions viennent du haut sommet de l’Etat. Propos virulents, menaces, interdiction au camp du NON à sensibiliser à l’intérieur du pays sur le contenu dangereux du projet comme le cas Ras Bath à Bougouni dimanche passé.  Pourquoi un tel comportement de la part de nos autorités si réellement elles sont confiantes du ‘’contenu paradisiaque’’ de leur nouvelle constitution comme elles nous le font croire à Bamako ?

IBK doit écouter son peuple et laisser l’orgueil de côté. Ce n’est pas une question de bras de fer politique comme IBK lui-même veut nous faire croire. Cette fois-ci, c’est le peuple qui s’est dressé contre ses dérapages  car trop c’est trop. La passivité de ce même peuple a permis à IBK et ses compagnons de basculer le Mali dans l’enfer. De l’accord d’Alger à la conférence d’entente nationale en passant par le MOC, les autorités intérimaires, le DDR, rien n’a enregistré un minimum de succès. Depuis c’est à la chute progressive du Mali que nous assistons pour la simple raison qu’IBK n’a jamais associé son peuple à la gestion du Mali.

Avec IBK, le Mali a tout perdu. Le réveil est plus que jamais indispensable et avec la détermination du peuple, le salut frappera bientôt à la porte.

Boubacar Yalkoué

 

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