Edito : IBK bat son propre record, quatre PM en trois ans

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De Premier ministre en premier ministre, sans vraiment pouvoir amorcer une marque à la satisfaction des Maliens, le Président Ibrahim Boubacar Kéita, depuis son accession au pouvoir le 4 septembre 2013, vient de nommer son quatrième chef du gouvernement le samedi 8 avril, en la personne de Abdoulaye Idrissa Maïga, précédemment ministre de la Défense et des anciens Combattants. Il succède ainsi à Modibo Kéita (9 janvier 2015 au 8 Mars 2017) ; Moussa Mara (5 avril 2014 au 8 janvier 2015) ; Oumar Tatam Ly (5 septembre 2013 au 5 avril 2014).

Ce baron du RPM qui a été le directeur de campagne du candidat IBK lors de l’élection présidentielle qui a été presqu’un plébiscite saura-t-il relever les défis de l’heure : nommer des cadres compétents selon leur mérite, calmer le front social visiblement en ébullition, en apportant des solutions idoines, instaurer une bonne gouvernance, réduire l’insécurité, le terrorisme islamiste et étendre la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien… (voire notre article ‘’Insécurité- Grogne sociale- Accord de paix/Le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga saura –t-il relevé les défis de l’heure ?’’).

Certes le Premier ministre a des défis de taille, mais il ne peut rien contre l’instabilité qui fait que le verrou qu’il est peut sauter, selon la gouvernance prônée par le Président de la République. Ainsi quatre Premier ministres en 43 mois (trois ans et poussière) conduit directement à la responsabilité du Président de la République, qui pourrait être accusé de ne pas avoir opéré à chaque fois, le choix approprié, pour faire face aux problèmes identifiés. Et comme les mauvais choix ne tolèrent pas, c’est à chaque le nez contre le mûr et le compteur à zéro. C’est enfin le comble de l’instabilité gouvernementale pour un régime élu à un score assimilable à un plébiscite ; les électeurs peuvent sans se risque de se tromper, dire, « an fili la : nous nous sommes trompés ».

Prenant le train de l’instabilité ou le conduisant, le troisième chef de gouvernement du Président Ibrahim Boubacar Keïta en 26 mois d’exercice du pouvoir, le Premier ministre Modibo Keita, a eu à former trois gouvernements.

B. Daou

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2 COMMENTAIRES

  1. “Ainsi quatre Premier ministres en 43 mois (trois ans et poussière) conduit directement à la responsabilité du Président de la République, qui pourrait être accusé de ne pas avoir opéré à chaque fois, le choix approprié…”

    Comment ça, “qui pourrait être”?… “Qui DOIT être accusé” me parait plus juste…

    Et le plus aberrant dans cette histoire, c’est qu’on ne cesse de parler ici ou là de la possible ou de la probable “REELECTION” (!…) de ce président-bouffon, qui est de loin la plus grande NULLITE que le pays ait jamais connu…

    Si le souhait le plus cher de ce vieux m’as-tu-vu était de rentrer dans l’Histoire, on peut dire qu’il y est largement parvenu: Scandales sur scandales, Tomi, Boeing, faux marché Kagnassy, engrais frelâtés, tracteurs Chinois surfacturés…

    Le Mali officiellement (et publiquement!) sanctionné par les bailleurs de fonds internationaux pour DETOURNEMENT(s)…

    Le Mali officiellement (et publiquement!) éjecté des Nations Unies pour NON PAIEMENT DE COTISATION!…

    Et sur le plan de la politique intérieure, QUATRE premier ministres en…………TROIS ans (record de nullité!), une armée laissée sans formation et sans le moindre équipement, un degré de sécurité territoriale zéro, un pays dans le chaos pendant que le pitre se paie à longueur d’année du “tourisme présidentiel” à bord de son joujou-Boeing!!!!

    Qui que soit ce PM, et quelles que puissent être ses qualités réelles ou supposées, il n’est et ne sera jamais qu’un PM… aux ordres et au service d’un TOCARD!

    Alors…

  2. Le nouveau P.M hérite d’un pays abîmé dans une situation chaotique, par une gestion catastrophique. Aucun P.M fut-il animé des plus grandes ambitions qui soient, ne pourra relever ce pays en si peu de temps. C’est d’u pays en lambeaux qu’il hérite. La gouvernance d’I.B.K a plongé le Mali si profondément dans les abîmes, qu’il faut des miracles pour pouvoir le remettre sur pied. La mauvaise gestion de la crise sécuritaire, les détournements spectaculaires, les nominations hasardeuses, le gaspillage de l’argent public, ont mis ce pays dans un tel état de délabrement, qu’aucun P.M, même doté des plus grandes qualités existant sur terre, ne trouvera de solutions immédiates pour remettre ce pays sur les rails. Les P.M successifs n’avaient pas les coudées franches. C’est I.B.K, sa famille et son clan, qui dirigent le pays à leur façon. Malheureusement, leur façon de diriger ne correspond pas à la situation qui prévaut. Trop d’argent public éparpillé, dépensé dans des choses inutiles pour le pays. Le train de vie dispendieux du Président à lui seul suffit à mettre un pays à genoux. Remarquez, que les dépenses chaque cinq voyages d’I.B.K suffisent pour acheter un hélicoptère d’occasion de qualité pour l’armée. De son accession au pouvoir à ce jour, l’armée Malienne aurait pu être équipée en hélico, avions de combat, drones, matériels de surveillance et de renseignement, si l’on tient compte de tout ce qui a été détourné au nom des forces armées, qui se retrouvent dans le dénuement le plus total. La crise sociale pouvait être gérée de manière tout à fait satisfaisante si le Président en avait la volonté. Rappelez-vous des travaux de réfection du Palais de Koulouba. Estimés à deux milliards environ par le gouvernement de la transition, le gouvernement I.B.K l’allonge à huit milliards, sans vouloir revenir sur l’affaire de l’avion dans laquelle 13 milliards ont été encaissés par le clan, les tenues militaires où près de 60 milliards ont disparu dans les poches du clan, les tracteurs qui fabriqués au Mali coûtent moins de six millions, ont été acheté à l’étranger 13 millions, soient plus de 5 milliards encaissés par le clan, sans compter l’engrais qui non seulement était frelaté, mais constituait un dangereux poison pour les pauvres paysans, qui vont l’utiliser sans gangs de protection ni masques, autant de futurs malades pour nos structures de santé, qui elles mêmes ne peuvent plus soigner aucune maladie du fait de la vétuste du plateau médical. La liste des scandales est plus longue que la distance bamako-Gao. A cela, il faut ajouter les nombreux voyages inutiles pour la plupart du Président. Chaque déplacement d’I.B.K à l’étranger revient à environ trois cent millions au contribuable Malien. Comparé à la Côte d’Ivoire, pays bien plus nanti que le Mali, c’est après cinq ans de gestion, qu’il a été reproché à Alassane Ouattara le détournement de trois cent milliards. Au Mali, deux ans ont suffit pour que soit reprocher à I.B.K le plus grand scandale financier de toute l’Afrique de l’Ouest, pour qui connait la situation du Mali et les conditions dans lesquelles I.B.K est arrivé au pouvoir, on se retrouve avec environ 460 milliards d’argent public détourné. Et la descente aux enfers se poursuit de plus belle. Les Maliens croupissent sous le poids de la misère et de la pauvreté, tandis que le clan I.B.K et proches s’en mettent plein les poches. Alors bien que les centres de santé manquent de tout, sans oublier les déguerpis de la gouverneur, I.B.K n’a pas encore construit un seul goudron depuis quatre ans qu’il est en place. Combien de temps va t-il falloir au nouveau P.M pour redresser la situation? Il faut être fou pour accepter le poste. I.B.K a mis délibérément tout ce temps pour nommer un P.M issu de son parti, ce qui est incompréhensible sous d’autres cieux. Est-ce par souci de mieux contrôler l’étranger, ou tout simplement a t-il peur de ne pas pouvoir exercer plus d’autorité sur celui du M.P.R? Même s’il est revenu tardivement à la raison politique, il a lui même creusé le large fossé que doit combler son P.M. Tout cela par la mauvaise gestion et le manque de vison politique. I.B.K n’aurait jamais dû être Président de ce pays. C’est le plus grand mal que le bon Dieu a eu à faire au Mali. Mais, il y’ a aussi la lourde responsabilité des Maliens, qui l’ont élu avec un score Soviétique. Maintenant, par où va commencer le nouveau P.M. Les djihadistes sont de plus en plus actifs et nombreux. Le front social est en ébullition, les structures de santé croulent sous le poids des malades qu’elles ne peuvent accueillir. Et I.B.K prépare malgré tout sa réélection comme si les Maliens étaient les animaux de son enclos. Quel inconscient cet homme! La malédiction Malienne a pour nom I.B.K

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