Edito : Horizon inconnu et inquiétant

6

Qui peut prédire l’avenir du Mali ? Je n’en vois pas. Même si vous approchez les plus grands géomanciens de ce pays, ils vous diront la même chose. Chaque jour qui s’annonce apporte son lot de surprise. Le raisonnement scientifique ne maitrise rien. Tout ce qui se décide, c’est le contraire qui se manifeste.

L’Etat central et ses partenaires ont du mal à sauver le Mali via l’application de l’accord de paix signé. Le climat sécuritaire a atteint un état de putréfaction inquiétant. Administrateurs, Civils et militaires meurent  comme des mouches. Les parties se jettent les responsabilités. Pas de suite favorable. Rebelles hypocrites, Etat incapable et communauté internationale inopportune sont tous responsables de la situation. Les villages sont brulés, les habitants assassinés, les écoles fermées, les activités économiques arrêtées. Au même moment, les terroristes et djihadistes s’affichent en héros. Ils sont les maitres du Mali et du Sahel. Ils attaquent, font des dégâts et disparaissent sans être inquiétés. Au lieu d’adopter des postures idoines, qu’est-ce que nous constatons, des communiqués bidon de la part du monde.

Le pouvoir au lieu de se soucier du sort du Mali, il s’inscrit plutôt dans la dynamique d’asphyxier les adversaires : les politiques de l’opposition, les activistes, la société civile en un mot. Ceux-ci dénoncent avec la dernière rigueur  pas parce que le régime est leur ennemi, mais pour la simple raison qu’ils veulent voir les choses bougées pour le salut du Mali. Le bras de fer étant engagé, l’essentiel est même oublié. Chacun se positionne pour des intérêts personnels tandis que la maison à tous les Maliens brûle, elle se consume et au regard de la situation tendue, lorsqu’ils ouvriront les yeux, ils ne verront en face d’eux que des cendres. Le Mali n’existera plus.

L’approche du premier tour de l’élection présidentielle fait perdre complètement l’horizon et cela est inquiétant. Les positions se radicalisent. Tous les moyens sont bons pour abattre son adversaire et le plus violent du combat, c’est le rapport entre IBK et ses anciens collaborateurs qui sont la plus part prétendants au poste de président de la République. Ils sont en train de dévoiler tous les plans machiavéliques qui auront servies à l’élection d’IBK et sa façon de gouvernance durant tout ce temps.

Au moment où ils se préoccupent  de ce premier tour prévu le 29 juillet, l’Etat est en train de perdre du jour le jour le contrôle de ses territoires. En plus du nord, le centre est invivable de nos jours. Il enregistre les plus grosses pertes en comparaison au nord.

Alors la question qu’il faut se poser : est-il possible d’organiser les élections dans cette situation ? L’équation se résout par un seul moyen : la stabilisation du centre et le nord. Cela est-elle possible en un laps de temps ? Difficile d’y croire.

L’Etat central n’a pas les moyens et les puissances étrangères déployées au Mali sont à bout du souffle.

La France quant à elle, est face à un paradoxe. Elle a déployé de gros efforts mais sa mauvaise image se vend au Mali. Elle est considérée comme seule responsable de la situation. Du coup, l’incidence diplomatique se manifeste en douceur. Quelle sera sa position pour le Mali demain ? Personne ne le sait.

Alors que faire ? Pas question de se résigner, mais le Mali n’a aucun moyen à sa disposition pour se relever.

Pauvre Mali

Boubacar Yalkoué

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Et pourtant la seule possibilité de mettre fin au statut quo est d’organiser les élections afin de permettre au peuple de sanctionner ce pouvoir incapable,incompétent avec tous ceux qui l’ont accompagné et qui le CRITIQUENT comme s’ils n’étaient pas dans le bateau.
    La solution adéquate à la crise actuelle est l’alternance à l’ équipe actuelle conduite par IBK par cette opposition qui n’a cessé de réclamer la discussion avec les jihadistes maliens pour isoler ceux étrangers.
    Ceux que subissent les villages étaient prévisibles par tous ceux qui connaissent les pratiques jihadistes dans les pays qui ont connu leurs crimes d’où cette réclamation de la négociation avant que ça ne soit trop tard .
    LES ÉTATS n’ont pas de solution contre une nébuleuse.Ils sont obligés d’adopter la même stratégie que les jihadistes pour les contrer qui ont une longueur d’avance.
    Les jihadistes,à travailler les prêches,convertissent les populations aptes à accepter facilement les thèses islamiques qui font le boulot dès vrais décideurs sur place.
    Les ÉTATS n’ont d’autres choix que de procéder à la «déislamisation »qui prend trop de temps pendant que les jihadistes agissent.
    C’est pourquoi la solution rapide est un contact avec certains d’entres eux pour semer la zizanie et le doute dans leurs rangs qui permettront de couper le pont avec les relais dans différends villages évitant ce qu’ on constate actuellement.
    Le politique a raison de se MOBILISER pour faire face à l’échéance électorale.
    C’est à travers les ÉLECTIONS que les débloquages ou les bloquages vont être constatés.
    Les déblocages avec ceux qui ont une solution autre que celle proposée jusque maintenant.
    Les bloquages avec ceux qui ne pensent qu’ à leurs intérêts personnels,à jouir impunément des deniers publics .
    C’est aux électeurs de savoir choisir.
    L’ALTERNATERNATIVE est soit le coup d’État militaire,soient le MALI mis sous tutelles!

  2. Une chose est sûre, 65% des Français sont contre cette intervention au MALI et que ce nombre va croissant à chaque perte en vies de soldats français. Si MACRON tenait à briguer un second mandat, il sera obligé de trouver une parade (G-5 Sahel) pour retirer ses soldats de cette guerre impopulaire. En ce moment, nous Maliens aussi trouverons qui nous empêche d’aller à Kidal.

  3. Journaliste hypocrite,tu as œuvré pour ce que tu racontes.Tu dois savoir que DIEU va protéger le MALI, parce qu’ il y a encore des honnêtes dans ce PAYS.Si le MALI va être enterré ça sera bien sure avec tous ses enfants et c’est cela que tu crains maintenant,c’est pas encore trop tard car DIEU aime le Mali avec honnêtes enfants

    • Ce journaliste YALCOUE est un patriote malien, un visionnaire, indépendant d’esprit . Il est loin de ceux qui vendent leur âme au diable. Il alerte , et propose des remèdes . Il n’est pas un vendu comme ceux qui bourrent IBK et son régime . IBK finira son mandat le 03 Septembre 2018 à minuit et s’en ira sans coup férir comme un mal propre. Ainsi va la vie d’une nation différente de celle de la famille IBK. Cet homme est fini, il doit partir et il ira sur la pointe des pieds. Merci à M. YALCOUE et tant d’autres patriotes qui se sont battus contre l’arbitraire du régime fantoche d’IBK. La partie ou la mort, le peuple vaincra ! Merci mille fois YALCOUE .

Comments are closed.