Edito : Hollande, agaçant mais porteur de ruptures

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Hollande a bouclé ce week-end sa semaine la plus africaine, avec vendredi le voyage de Dakar, samedi celui de Kinshasa, et avant tout cela le par processus qui a conduit au vote de la résolution onusienne sur le Nord Mali.

Qui est une volonté française, ni plus ni moins. Même une obstination française. Alors que  les Etats-Unis enragent en douce contre  le ton de plus en plus martial du socialiste et qu’Alger n’hésite pas à corréler ce nouvel activisme sahélien avec les déboires domestiques du président français qui dégringole depuis peu des sondages.  Hollande paraît  toujours crispé et son visage envoie plus le signal du pessimisme ennuyeux que de la sérénité raisonnée.

Il a comme mangé les consignes de sa communication, notamment celles qu’il a observées lors du débat contre Sarkozy et a décidé de s’exprimer par rafales, ce qui ne sied pas à un président de France.

Il est aussi vrai qu’à Dakar comme à Kinshasa,  l’ombre de Sarkozy n’a pas cessé de hanter le discours de Hollande. Or  l’enterrement du passé n’est pas forcément le baptême du présent. En plus, Hollande ne doit pas oublier que tout n’était pas mauvais dans le discours de Dakar de son prédécesseur, surtout l’Afrique des gouvernances de banqueroute avec ses doubles sociétés, sa jeunesse en désarroi, ses Etats fauchés comme des rats d’église mais ses élites indûment richissimes. Par conséquent, on ne peut pas être l’amie de toute l’Afrique : il y a une Afrique à défénestrer bien sûr mais c’est celle dont Hollande a surtout serré la main à Kinshasa.

Et il y a une Afrique à laquelle il faut retirer le biberon : c’est celle des candidats à la présidentielle plus porté sur les fastes que les servitudes du pouvoir.  Pour le reste, bravo à la nouvelle relation Afrique-France qu’Hollande promeut à travers sa présence aux cérémonies du mémorial Chebeya à Kinshasa et surtout sur sa position par rapport à la situation au Nord-Mali.

La vie de six otages est sans doute importante mais elle ne requiert pas de déstabiliser toute une région ou d’assister à sa déstabilisation. Indiscutablement, Hollande est porteur de renouveau sur ce plan.

Adam Thiam

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6 COMMENTAIRES

  1. La langue sert l’être et on l’inverse. Elle reste un outil et rien d’autre. Quant un ouvrage est excellent, il est traduit dans toutes les langues du monde. Nous africains, n’avons rein à faire avec la francophonie ou l’anglophonie ou l’arabophonie que nous ne faisons qu’utiliser. Nous n’avons aucun lien identitaire avec ces langues. Cela reste le problème des français, anglais ou arabes. Peuvent-ils tout au plus encourager la démocratie, les droits de l’homme ou la bonne gouvernance. Mais j’insiste sur le mot ENCOURAGER, ces valeurs ne pourront être réellement que l’œuvre des africains. Tout ce qui nous intéresse nous africains, ce sont des financements pour créer des entreprises compétitives, une bonne formation, des infrastructures routières de qualité, etc.

  2. Nous disons ces lettrés mutants africains politiques sociétés civiles Hommes en armes et religieux jubiles déjà pour les propos tenus par le nouveau président français au lieu d’attendre et voire s’il y aura effectivement la fin de la « France-Afrique » ou du « Parrainage »

    Nous disons que c’est Feu Leopol Sedar Sengor intellectuel africain et ancien président du Sénégal qui a su en 1phrase définir cette relation en disant le Sentiment est Noir et la raison est blanche

    Nous disons pauvre Afrique humiliée clochardisée vendue violée tyrannisée appauvrie faussement démocratisée de la faute de ses lettrés politiques Homme en armes sociétés civiles et religieux usurpateurs sans vergogne du titre « d’intellectuels »

    Nous disons ils sont incapables de faire face à cette compétition mondiale où tous les coups sont permis sans état d’âme car toujours prostrés dans leur complexe de colonisés

    Nous disons pourtant l’Afrique les a nourri élevé et envoyé dans les meilleurs écoles et universités des anciens colons aux fins que cesse leur complexe et qu’ils traitent d’égal égal avec les « Autres » et qu’ils entrent dans cette compétition mondiale sans complexe pour le bien être des peuples africains

    Nous disons que non ces lettrés africains politiques sociétés civiles Hommes en armes et religieux préfèrent être et son heureux d’être sous la coupe de « Parrains »

    Nous disons que les présidents français avant d’être présidents ont cette fâcheuse habitude de dire durant la campagne présidentielle qu’ils mettront fin à la « France-Afrique » ou « Parrainage » 1fois élus

    Nous disons 1fois élu le nouveau devient plus « France-Afrique » plus « Parrain » que le précédent

    Nous disons comme l’exige les us et coutumes de ce type de rapport les présidents des anciennes colonies viennent faire allégeance au nouveau Parrain

    Nous disons le nouveau président Parrain n’a pas également dérogé à ce principe sacro saint lui qui dit mettre fin à la « France-Afrique » ou Parrainage

    Nous disons chaque président de la France 1fois élu apporte sa « touche » en tant que Parrain selon sa personnalité

    Nous disons regarder comment le nouveau président impose dicte au Mali menace au Congo Démocratique ferme les yeux sur le Gabon le Cameroun le Congo Brazza le Togo etc.

    Nous disons au lieu de faire 2poids 2mesures il serait bon de laisser les gouvernements des anciennes colonies gouverner

    Nous disons les présidents français n’ont jamais fait le Parrain avec l’Allemagne la Grande Bretagne la Suisse le Qatar etc.

    Nous disons décidément la France ne peut pas se passer de la « France-Afrique » ou du « Parrainage »

  3. La crise au nord, le fonds de commerce des apprentis dictateurs au Mali

    Tous les maliens se souviennent des communiqués CNRDRE difficilement lus par des soldats de la garnison de Kati, le 22 mars 2012, évoquant la guerre au nord pour justifier la violation flagrante de la constitution malienne du 25/02/1992, avec son cortège de pillage organisé de nos administrations, de nos commerces, et des biens privés des citoyens maliens.

    La bande des hors la loi de Kati, ont même osé tenter suspendre, notre loi fondamentale, plébiscitée par le peuple malien pour avoir un espace de liberté et de droit en Afrique.

    Les populations désabusées par les trahisons du régime ATT à répétition (méga corruption, abandon de l’école, chômage à ciel ouvert, gestion calamiteuse du dossier du nord…), ont été lourdement trompées par des apprentis dictateurs qui ne sont en réalité venus que pour confisquer le peu de pouvoir qui reste à Bamako et se faire la poche sans jamais combattre pour le Mali.

    La supercherie est tellement rodée, qu’elle implique, un richissime astrophysicien de renom (pour ne pas éveiller les soupçons sur la nouvelle “mangecratie” qui commence) et des opportunistes politiques de tout bord à mal de popularité et à la recherche permanente de gains facile, MP22, Copam, Yerewoloton (pour ne pas éveiller les soupçons sur la nouvelle dictature militaire en essayant de la colorer “politique normale”).

    Mais près de 7 mois après l’attaque contre la démocratie malienne arrachée de haute lutte (bloody saturday march 23 th 1991), les apprentis dictateurs ont filé 2/3 du territoire national aux islamistes sans jamais chercher après à le récupérer.

    Les maliens ont au contraire eu droit à la pirouette de Kati consistant à:

    -Créer une inopportune querelle intestine dans l’armée malienne (guerre des bérets en acculant à la révolte le régiment des commandos parachutistes pour ensuite les éliminer physiquement);

    -Tenter de restreindre la liberté de presse et d’opinion en s’attaquant à l’intégrité physique des journalistes;

    -S’essayer à l’apprenti justicier en s’attaquant aux paisibles citoyens maliens au motif qu’ils ont détourné des fonds publics alors qu’eux mêmes, après le pillage du 22 mars 2012, s’adonnent nuitamment et en plein jour aux rackets de paisibles maliens à leur “Cheickpoint Charlie” de Kati et environs;

    -S’opposer inutilement à la Cedeao et saper tous ses efforts pour nous aider à recouvrer notre intégrité territoriale et notre souveraineté qu’ils ont laissées dans leur fuite éhontée dans les eaux du Djoliba en le jetant par dessus le pont de Wabaria à Gao;

    Bref tout est fait pour faire durer la crise et se maintenir inutilement au pouvoir dont ils occupent tous les ministères régaliens (défense, sécurité, administration territoriale, justice et économie) tout en ne respectant aucune autre institution de la république du Mali (notamment présidence de la république, assemblée nationale, cour constitutionnelle et cour suprême).

    La nouvelle pirouette des hors la loi de Kati, à travers leur ministre de l’administration territoriale, le Colonel Sinko Coulibaly, est la suspension de la révision des listes électorales pouvant permettre aux maliens d’élire leurs propres dirigeants.

    L’alibi est le même qu’au 22 mars, la crise au nord, alors qu’ils sont les seuls à entretenir à l’infini cette crise pour ne plus jamais accorder aux maliens, la liberté qui est la leur de choisir leur propres dirigeants.

    Nos partenaires américains ont vite compris supercherie et travaillent pour le faire échec dans l’intérêt supérieur du Mali.

    La classe politique irradiée par son irresponsabilité des vingt dernières années (consensus de non sens quand ATT et sa clique conduisaient le pays à l’abîme), se regroupe dans le FDR, pour l’essentiel, et tente de recoller les morceaux.

    Avec leur marche réussie en faveur d’une intervention militaire étrangère au nord, elle doit sérieusement se battre pour assurer le suivi adéquat du processus électoral au Mali dont rien ne justifie la suspension.

    Le fallacieux prétexte de la crise au nord, est un faux alibi comme il l’a été le 22 mars 2012, rien du nord du Mali, ne motive ceux-la mêmes qui depuis mars 2012 veulent mettre le grappin sur notre système démocratique dans leurs apéros géants de Kati.

    Et les apprentis dictateurs qui aiment à dire que le Mali est en guerre, je leur répond que nous sommes plutôt en fuite et en attente de soutiens étrangers et certainement pas en guerre.

    Nous avons cessé d’être en guerre après Aguelhoc et le massacre de nos vaillants soldats, avec en tête le Capitaine Sékou Traoré, qu’il repose en paix avec tous ses frères d’armes tombés aux champs d’honneur pour le Mali.

    Un Mali qui doit rester un et indivisible, DÉMOCRATIQUE et puis LAÏC pour tous ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays.

    Le colonelissime Sinko Coulibaly, avatar du cabinet de Kati et Kafougouna bis de cette transition, doit savoir qu’il ne peut en être autrement.

    • Kassin ou machin dure dure d’être en chômage en France et ne plus pouvoir compter sur les sous que papa volais a Bamako et t’envoyais on te comprend tu fera mieux de trouver du boulot au-lieu de passer ton temps derrière ton clavier!!!

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