Qu’est ce qui explique réellement cette mort en cascade aux rangs de nos forces de l’ordre ? La question vaut son pesant d’or quand on regarde bien la situation actuelle du pays. Hier le nord, aujourd’hui le centre, nos soldats tombent comme des mouches. Le hic est que c’est le même mode opératoire toujours utilisé par les bandits armés. Et la question qui taraude l’esprit de tous, est de savoir si cette armée est prête à se battre car c’est elle qui se fait surprendre au quotidien, sans pourtant surprendre. Une autre question est de savoir si elle (l’armée) a suffisamment les moyens pour mener à bout sa mission régalienne. A la négation, il faut donc admettre qu’il y a plus qu’un blocage dans tout ce qui se dit sur la reconstruction de l’armée.
Pourtant, les forces prétendument dites « amies », à savoir, Barkhane, Minusma et le G5 Sahel font l’objet d’une présence aussi bien massive qu’improductive au regard d’une dégradation continue de la situation sécuritaire nationale. Un conglomérat d’arsenaux est présent sur le sol malien pour, disent-ils, enrayer la dynamique du terrorisme et aider le pays à reconquérir son intégrité territoriale. Mais le constat est plus qu’alarmant. De deuil en deuil et la grande majorité des forces ci-dessus citées se la coulent douce dans la capitale malienne sans le moindre remord.
Entre temps, de nombreuses familles sont dans un deuil perpétuel. Elles continuent ainsi à pleurer leurs fils, maris, pères… Et malheureusement, personne ne sait à quand la fin de ce cycle infernal.
A. Doucouré