Edito : Le Grand retour de Ras Bath

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Un grand combat gagné ! C’est ce que nous venons d’apprendre lors de la conférence de presse animée par le collectif des avocats de Ras Bath. Le dossier de leur client au niveau du tribunal de la commune IV a connu une grande avancée. Cela après la décision du juge d’instruction de déclarer un non-lieu à travers une ordonnance. Et à travers la seconde qui requalifie les charges ‘’ incitation à la désobéissance des troupes’’. Ras Bath est enfin libre mais pas totalement.  Il est libre de reprendre ses émissions au niveau de la radio et la télé. Et le 4 mai prochain, le chroniqueur signera son grand retour à travers son émission reggae qu’il animera sur TM2  à partir de 22 heures.  Pour ce qui est de la charge qui reste et transmise à la chambre correctionnelle, elle fera l’objet d’un jugement. Mais à ce niveau, Djougous Directeur de la Radio Maliba FM est aussi cité.

Les avocats de Ras Bath ne sont pas étonnés de cette décision de la justice. Ils avaient dit dès le départ de l’affaire lors d’une conférence de presse que ‘’le dossier de leur client est vide’’ et que la justice reviendra à la raison. C’est ce qui vient d’être arrivé. Pour ce qui est du second volet du dossier, c’est-à-dire celui transmis à la chambre correctionnelle, les avocats disent aussi comprendre car c’est une manière de jouer à l’équilibrisme pour ne pas sortir totalement humilié dans ce dossier. Ils se disent sereins et pensent que la conclusion sera de leur faveur. Selon eux, ceux qui s’acharnent contre Bath vident leur énergie pour rien. Ils parlent ‘’d’incitation à la désobéissance des troupes’’, toute chose qui n’est pas vraie. Car sur le terrain, l’on n’a rien enregistré dans ce sens. Aucun militaire, ne s’est révolté contre son chef ; aucune troupe  ne s’est révoltée contre son chef. Alors sur quoi vont-ils se baser comme preuve ? Au contraire, les émissions de Bath  à l’allure de conscientisation ont remonté le moral de nos troupes sur le terrain.  Elles  ont permis aux autorités, au peuple et les militaires sur le front de comprendre comment l’argent mis à la disposition de l’armée est utilisé. Il a toujours encouragé nos militaires à se battre pour l’honneur malgré les maigres ressources.

Le dossier Ras Bath, il est ouvert  le 15  Août 2016 lorsque le chroniqueur en route pour son émission a été interpellé par le camp I puis conduit en ce lieu. A travers un message ‘’… Votre émission aura lieu en retard, n’aura pas lieu ou n’aura plus jamais lieu. Pour Un Mali meilleur, aucun sacrifice ne peut être de trop…’’ Ras Bath informe le peuple malien.

A la suite de ce message, les évènements prennent une tournure inquiétante. Le 17 Août, Bath devait passer au tribunal. Ce jour, les fans du chroniqueur ont fait une démonstration de force. Du monde à perte de vue. Fous de rages, les manifestants qui exigeaient la libération immédiate et  sans condition  de Ras Bath ont affronté les forces de l’ordre. Bilan très lourd. Des blessés, un mort, des véhicules et le tribunal saccagés.

Le ministre de la justice et son procureur, ce jour, sont sortis sur la télé nationale, dans la cour du tribunal, avec des tons débordés. Ils avaient juré de faire payer à ceux-là qualifiés de fautifs.

La commune IV a été paralysée ce jour car les manifestants avaient jetés tout genre d’objets sur les voies publiques. Certains parmi eux seront arrêtés. 19 au total, ils ont été jugés le 25 Août au tribunal de la commune IV. Au bout du jugement, 18 ont été déclarés non coupables, un a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Une  défaite pour le ministre et son procureur près la cour d’appel de Bamako.

Du côté de la presse, un collectif voit le jour. Dirigé par Tidiani Tangara, Abdoul Niang et Boubacar Yalkoué organise, en collaboration avec le Collectif pour la Défense de la République (CDR), des marches et meetings afin de demander aux autorités de lever les sanctions qui pèsent sur leur confrère Ras Bath.

Aujourd’hui, le retour de Ras Bath dans la grande famille de la presse est une bonne nouvelle. Il est la preuve que ceux-là qui dès le départ ont affiché leur volonté ferme à le soutenir ne s’étaient pas trompés. Ils ont contribué à la victoire au bénéfice de toute une corporation et non une personne physique.

Le dossier n’est pas totalement clos. Donc l’engagement doit rester comme tel jusqu’à ce que la justice reconnaisse son erreur et abandonne le reste des charges.

Boubacar Yalkoué

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Non, ce n’est pas parce qu’on est un critique acerbe contre un gouvernement, qu’on est aussi un bon gouvernant. Pour ce faire, Ras Bath a du chemin à faire. Les Maliens, s’ils sont réellement déçus du pouvoir corrompu d’I.B.K, devraient le prouver aux prochaines élections. En tout cas, aucun Malien digne du nom ne souhaiterait la continuité de ce régime d’incompétents et d’incapables. Après l’erreur collective, les Maliens pourraient se racheter en éjectant ce pouvoir, sans ménagement aucun, afin qu’un pouvoir semblable ne s’installe plus au Mali. Jamais les Maliens ne se sont trompés unanimement de la sorte. Comme envoutés, ils ont voté les yeux fermés, leur propre bourreau. Ce fut en tout cas une grande leçon pour le peuple, de s’être trompé de cheval. A la prochaine course, il ne sera qualifié même parmi les non partants. La déception I.B.K restera longtemps gravée dans les esprits. Malgré ce constat, il faut se méfier d’une certaine catégorie de Maliens. Il aiment tellement l’argent, qu’ils n’hésiteraient pas un seul instant, à monnayer leur suffrage contre un billet de banque de bonne couleur, compromettant ainsi leur avenir quinquennal. Ce sont les mêmes, qui reviendraient pleurer après, de remords et de regrets, pour avoir reconduit un pouvoir, qu’ils ont pourtant combattus. Cette fois, les choses ne devraient pas se passer de la même manière. Les populations ont eu le temps de comprendre l’incompétence du Président I.B.K et sa bande de voleurs, notamment son mépris à leur égard. La réélection d’I.B.K sera catastrophique pour le Mali. Elle conduira inéluctablement à la partition du pays, avec toutes les concessions faites aux rebelles. Le pays n’est pas encore tiré d’affaire.

  2. Il suffit que Ras BATH cadre un peu son verbiage pour devenir le MACRON du Mali, le peuple malien a plus confiance à cet homme plus qu’à n’importe quel politicien malien. Donc, il faut que cet homme se prépare pour gagner la prochaine élection présidentielle de 2018 en indépendant sans la participation d’un parti politique. De toutes les façons les partis politiques maliens sont hors combat parce que personne n’a confiance en eux.

  3. Ce peureux a dit qu’il n’était pas question de l’arrêter, qu’il était question de l’assassiner. Dieu faisant bien les choses, les forces de l’ordre manquaient une fois encore de balles et de munitions !! 😀😀

    Maintenant qu’il va reprendre ses émissions, je lui suggère de continuer à dénoncer mais d’essayer d’être un peu plus pédagogue. Chez nous au Mali, au lieu d’être des piliers ou des soutiens, les leaders sont devenus un véritable cancer pour la Nation. La solution ne pouvant pas venir d’eux, il faut de plus en plus éduquer la masse en l’incitant en ne plus vendre son vote ou de le donner à un religieux malhonnête qui le vendra.

    La “famille d’abord” fait le dos rond aux critiques et aux dénonciations pour remplir ses poches parce qu’elle sait que tous ces religieux et associations qui s’agitent ne cherchent qu’à monnayer leurs consciences. Autant s’inspirer de la chronique du jeune Madou qui se focalise sur la masse en lui disant et répétant ce qu’il faut faire. La chronique “MADOU KA JOURNAL” sur YouTube parle plus à la masse parce que c’est d’elle que le changement peut venir sinon la racaille politique est pourri et insolvable….. 💡💡💡💡💡

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