Edito : Gouverner, c’est écouter son peuple

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A Bamako, Kayes, Mopti, Ségou, Dakar, New York, Paris…, les Maliens ont, encore protesté contre le projet de révision constitutionnelle en cours au Mali. Depuis des dizaines d’années, on n’avait jamais vu au Mali de manifestations telles que celles de ce 15 juillet. Selon les leaders de la Plateforme : « An tè, A Bana : Touche pas à ma constitution ! », ils étaient deux millions de Maliens dans les rues, au Mali et à l’étranger, pour exiger :  le retrait du texte en sa forme actuelle et l’ouverture d’une large concertation des Forces Vives de la Nation en vue d’aboutir à l’adoption d’un texte consensuel,  la libération des localités occupées et le retour de l’administration et de ses démembrements,  le retour des forces armées et de sécurité dans lesdites localités pour garantir la tenue du scrutin dans des conditions de sécurité adéquates et la possibilité pour toutes les populations de l’intérieur et de l’extérieur de participer à cette consultation nationale.

Par cette démonstration de force, les Maliens invitent le président de la République à se pencher réellement sur les problèmes du pays qui sont, aujourd’hui, d’ordre sécuritaire, économique… Le pouvoir doit donc arrêter la manipulation des textes, les acrobaties et marchandages politiciens pour une révision de la constitution express sur le dos du peuple.

Ces différentes manifestations doivent amener le Président de la République à rectifier le tir en adoptant la seule mesure qui s’impose aujourd’hui pour l’unité et la cohésion au Mali : un retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle controversé, car gouverner, c’est avant tout écouter son peuple.

Madiassa Kaba Diakité

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5 COMMENTAIRES

  1. “Par cette démonstration de force, les Maliens invitent le président de la République à se pencher réellement sur les problèmes du pays…”

    Faux!
    Faux, et archi-faux!

    Il y a déjà bien longtemps que nous n’invitons plus le gros nullard bon à rien à “se pencher sur les problèmes du pays”, sachant que même les plus cons d’entre nous et même ses plus ardents supporters du début, n’ont pas été longs à constater que “les problèmes du pays” n’étaient certainement pas “les problèmes” de ce nullard historique!!!

    En revanche, ce sur quoi nous l’invitons UNANIMEMENT à se pencher, c’est SUR SON DEPART URGENT ET DEFINITIF DE KOULOUBA!!!!!!!!

  2. Ibk est un très bon exécutant.
    AOK peut le témoigner lui qui l’a vu exécuté à merveille ses instructions.
    Il est sans conviction et n’est pas un homme politique avéré.
    Le coup de pouce de ALPHA OUMAR KONARE l’a mis là.
    Actuellement,il est entrain d’exécuter les instructions de sa patrie mère :la France.
    Les maliens crieront forts,Ibk n’ en a cure.Sa ligne de mire est la satisfaction de la minorité des minorités touaregs :la CMA.
    Le comportement d’Ibk montre qu’ il est convaincu que son fauteuil ne peut être sauvé que par la France;que le suffrage du peuple ne sert qu’ à apposer le vernis de la légitimité.
    Ne constatez vous pas qu’ il a déjà le oui du référendum en tête.Il ne peut en aucun cas envisager le non.
    Le mépris du peuple a atteint son summum.
    Le combat qui se mène actuellement est contre la France puisque Ibk n’est qu’ un exécutant.
    Son autisme continuel est la conséquence de la pression de la France.
    Emmanuel macron l’ a dit avec un ton d’un chef s’ adressant à son subordonné qu’ il espère compter sur Ibk.
    Nous avons à faire à une puissance étrangère qui veut faire soumettre à tout un peuple sa vision de répartition du pays à travers son président.
    Le MALI n’est il pas l’Afghanistan de l’ Afrique où les puissances étrangères s’entassent en espérant empêcher les jihadistes de s’installer à travers un président imposer par elles?
    L’ Algérie n’est elle pas le Pakistan qui a plus intérêt à voir les jihadistes à ses frontières que les forces étrangères?
    Le combat du peuple malien ne fait que commencer tant les enjeux dépassent le seul Ibk.
    On aurait aimé que lui et ses thuriféraires soient du côté du peuple malien.
    A y penser et repenser à la situation actuelle :EST CE QU’ ATT N’A PAS PAYÉ SON REFUS D’UNE INJONCTION DES PUISSANCES ÉTRANGÈRES QU’ IBK EST ENTRAIN D’EXÉCUTER À MERVEILLE?

    • sangare
      “Actuellement,il est entrain d’exécuter les instructions de sa patrie mère :la France.”

      Mon frère, ce n’est ni la France, ni l’Algérie, ni la médiation internationale, ni QUI CE SOIT qui lui a demandé de se “tailler sur mesure” une constitution décuplant ses propres pouvoirs.

      Du reste, il s’est fait récemment sévèrement (et officiellement!) apostropher par les Nations Unies pour “sa” petite constitution, et pour la façon autocratique dont il comptait initialement l’IMPOSER au Mali!

  3. “Gouverner , c’est écouter son peuple ” très belle phrase et j’ajouterais c’est écouter et COMPRENDRE son peuple . Tout est dans la compréhension de ce que l’on écoute .Si on écoute et que l’on ne comprend pas le message envoyé par son peuple , peine perdue . Mais si on écoute et que l’on comprend le message envoyé par son peuple , on pourra éviter ou minimiser le risque d’une crise . Comme on le dit “c’est la conscience sociale qui détermine l’être social ” . L’être sans conscience n’est que ruine de l’âme . En tout le Mali peut se mettre à feu et à sang mais IBK ne cédera pas . Si vraiment ce Monsieur IBK comprenait les messages à travers ses marées humaines incontestables , il aurait dû s’adresser à la Nation mais il reste TOTALEMENT INDIFFERENT . Une chose est sûre , le pouvoir de l’homme s’en va , mais le peuple reste . Il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier non plus .

  4. “Gouverner, c’est écouter son peuple”

    Bien dit mon cher, sauf que IBK n’est pas là pour gouverner, il est là uniquement pour jouir des privilèges du pouvoir, point barre (•/)

    On est à l’heure du bilan mais jusqu’à présent IBK n’a pas encore fait face à ce pour quoi les Maliens l’ont élu. À savoir la crise du Nord et la lutte contre la corruption. Si gouverner ce pays était sa préoccupation il n’allait même pas penser à une constitution taillée sur mesure pendant que l’état est absent de plus de la moitié du territoire national. Lui et son clan sont là pour se gaver du denier public et ceux qui leur coupent l’appétit sont ceux-là mêmes qui exigent cette révision constitutionnelle. Donc le peuple Malien peut aller se faire voir ailleurs ! 💡💡💡

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