0303Ainsi, élèves, étudiants, parents d’élèves, enseignants, administrateurs scolaires et universitaires, s’adonnent à cette pratique honteuse qui n’est rien d’autre que le brigandage intellectuel. Le phénomène s’est tellement généralisé qu’il a aujourd’hui plusieurs formes.
Tricherie ou djinèbo (bamanakan de la rue)
Tricher pour les élèves et étudiants est devenu une forme de solidarité en milieu scolaire et universitaire, « s’il te plaît, passe moi ton brouillon…ok dès que je finis je te le file…quand tu l’auras à cause de Dieu ne m’oublie pas… ok si j’ai vite fini, eh Ala, il est presque l’heure tu n’as pas encore fini ?…), ce sont là quelques propos qu’un surveillant attentif d’un examen peut attendre dans la salle. Les enseignants complaisent en disant « que pouvons –nous faire ? Les niveaux sont bas ». Ainsi nous laissons faire. Quant aux élèves et étudiants, leur créativité en la matière est tellement développée qu’on est tenté de se poser la question suivante : « pourquoi l’Afrique est–elle en retard avec tous ces savants créateurs ? La réponse ? Vous l’avez certainement.
Toutes les parties du corps ont leur rôle à jouer : les cuisses, la paume, les bas ventres en faisant semblant de se gratter bien sur ; les téléphones portables, les écouteurs, les diarrhées provoquées pour prendre beaucoup de temps dans les toilettes. Ouf ? La liste est longue. L’année dernière, il s’est passé une drôle de manière de tricher à l’examen du diplôme d’étude fondamentale. En effet les élèves d’un centre ont pris soin de reproduire les croquis annotés au tableau mais à peine visibles voire même invisibles pour celui qui ne s’attend pas à de tels dessins. Malheureusement, un des surveillants a su déjouer le piège. Inutile de chercher à comprendre comment. Mais le pire c’est qu’on va jusqu’à penser que se sont les maudits qui se font prendre dans la tricherie sinon les « bénis » peuvent tricher comme ils veulent et rien, ou rien !
Les parents trop soucieux de l’avenir de leurs enfants :
Il ya aussi des parents d’élèves qui déboursent des millions pourvu que leurs enfants passent à l’examen et s’en moquent éperdument s’il a la connaissance nécessaire ; l’enfant du « Maïga » a passé à son examen le mien aussi doit passer. Ainsi, ils sont à la trousse des écoles privées qui font vraiment bonne affaire. Dans les rues de la capitale, on peut facilement lire devant certaines écoles : CEP, DEF 100% et cela chaque année, d’autres continuent à écrire CEP100 % oubliant certainement que cet examen ne se fait plus en république du Mali. Les parents achètent la conscience des enseignants pour les rendre esclaves de leurs enfants. Pendant les examens, cette fameuse association des parents d’élèves avec leur lot de cadeaux empoisonnés, ne cessent de rôder autour des centres d’examens, d’aucuns avec un moutons, d’autres encore avec de billets de banque mais tous ont le même objectif : corrompre les surveillants. Il ne serait pas sage de passer dernière les salles pendant ces périodes de peur de se faire crever les yeux par un brouillon perdu.
Les enseignants sans scrupules :
Pour ce groupe, rien n’est au-dessus de l’argent, la conscience professionnelle peut encore attendre, on cherche le prix de continents. Profitant des cours privés, ils n’hésitent pas à gonfler la note des élèves qu’ils ont à leur charge pour avoir une renommée auprès des parents de l’élève et accroître le rendement. Il y a d’autres qui pendant les examens vont jusqu’à proposer aux candidats de ressembler une somme fixée à l’avance. En échange, des corrigés qui ne sont malheureusement pas les bons dans beaucoup de cas. A cela s’ajoute le commerce du corps ou encore la prostitution scolaire que les élèves eux-mêmes appellent « note sexuellement transmissible ». Beaucoup de filles pour de bonnes notes auprès des professeurs qui ont des matières dominantes, n’hésitent plus à se livrer.
Le mali qui était envié par le passé pour la bonne formation scolaire qu’il donnait est aujourd’hui la risée de tous. Une prise de conscience est nécessaire, pour s’affirmer dans le cercle des grandes nations.
La Rédaction
Les fautifs sont les parents qui n éduque pas leurs enfants dans honnêteté pour affronter la vie dure surtout quand les élèves viennent d’une famille riche l’enfant ne fait plus d’effort pour étudier car il ses que tout est offert sur le plateau pauvre mali
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