Edito : Ce fils de président toujours à la UNE

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Karim Keita, le fils du président de la République Mali, Ibrahim Boubacar Keita. Le jeune fait son apparition publique après l’accession de son père à la magistrature suprême. Gestionnaire de parc mobile, il se lance, contre toute attente, en politique. Il veut être député. La décision soulève de vives tensions. IBK trouve son compte. Il veut imposer son fils. Du jamais vu dans la politique malienne. Malgré la vague de mécontentements, Karim, le néophyte politique, sera élu en compagnie d’un richissime de la commune II, Hady Niangadou.

Première étape franchie! Le jeune visait loin, et lors de la mise en place du bureau, la surprise fut encore grande. Karim est bombardé président de la commission Défense de l’Assemblée nationale. Comment cela est-il possible, s’interrogeaient des Maliens qui voyaient en cette nomination une grosse erreur de la part des élus. Deuxième étape franchie! Quelques temps après, c’est son nom qui est cité dans la gestion très floue de la première tranche de  la somme  prévue pour la loi de programmation militaire. Des milliards disparus restent toujours injustifiés.

Après cet état de fait, l’affaire  Ben, l’opérateur économique, anime les débats. Sa chute se manifeste au même moment que la naissance d’un autre géant du pétrole au Mali. Il s’agit de la marque Oryx. Elle pousse partout à travers la capitale malienne et s’offre la part belle dans les marchés de l’Etat. A qui appartient-elle ? Le Nom du fiston national est encore cité.

Depuis samedi, une autre affaire anime les débats. L’achat d’un immeuble  à Dubaï à 4,5 milliards de nos francs. D’après les informations, c’est le fiston national qui l’aurait acheté.  Cette nouvelle suscite encore la colère des Maliens. Ils estiment que trop c’est trop. Karim par ci, Karim par là. Partout où il y a le mal, Karim est cité comme un acteur. Ce qui nous amène à conclure : malgré les démentis qu’il avance à tout moment, il y a une part de vérité dans tout ce qu’on lui reproche.

Boubacar Yalkoué

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4 COMMENTAIRES

  1. Je trouve la conclusion trop hâtive!!! Ce n’est pas parce qu’on lui reproche des choses qu’il y a des parts de vérité. Le travail de journaliste ici est nul aucune investigation, une narration de ragots, je suis déçu en tant que lecteur de l’opposition, J’ai bondi sur l’article espérant trouver des choses à “Ruminer” mais au fait l’article est l’un de ceux qui font honte à la profession. DOMMAGE!!!

  2. Attention! Ce qui est arrivé avec le fiston national du Sénégal devra inspirer I.B.K et son rejeton. On ne badine pas avec les deniers de l’état, surtout dans un pays où des citoyens peinent à trouver de quoi remplir la panse une fois par jour. I.B.K doit mettre son fils à l’abris. L’omniprésence de son fils dans les affaires de la cité ne sont pas bien, ni pour lui, ni pour son fils. Karim Wade était un garçon tout à fait tranquille qui ne se mêlait de rien. Les laudateurs et les larbins aidant, il a fini par devenir comme le disent les Sénégalais, un pion important dans le dispositif étatique. Ministre du ciel et de la terre. A force de chanter aux oreilles de son père les qualités extraordinaires du fils, Wade a fini par croire que celui-ci était le meilleur de toute la jeunesse du pays. Mal lui en a pris. C’est au fils qu’étaient confié tous les grands projets de l’état. C’était lui qui pouvait décider de tout en l’absence du Président et du Premier Ministre, sans que quelqu’un trouve à redire. Ses décisions étaient définitives et irrévocables, tout le monde s’y conformait. Ce qui se dit à propos de Karim Keïta, qu’ils soient fondés ou pas, demande une très grande prudence, et de sa part, et de la part du Père. Rien n’est plus dangereux pour un individu que la soumission à la vindicte populaire. Le pouvoir donne des ailes, une sensation d’être un super homme au dessus de tous. Puis commencent le dérives. Jusqu’au jour où l’on se retrouve devant la triste réalité. Au procès de Karim Wade,, tous ses camarades l’ont chargé pour chercher leurs têtes. Il s’est vu condamné à six ans de prison fermes. Ils l’ont tous balancé. Aucun de ses collaborateurs ou amis n’a été inquiété. Beaucoup d’entre eux se sont retrouvés dans la jouissance du cercle restreint du nouveau Président. S’il y’a une chose que les Maliens ne pardonneront pas à I.B.K et son fils, c’est la gestion trouble des 109 milliards destinés à l’équipement de nos forces armées qui ont disparus dans leurs poches, de Kagnassy et autres complices. Dans la situation que vit notre pays et son armée, seules des sanctions contre les auteurs de cet abominable crime pourraient calmer les populations. Où sont passés tous ces milliards? Ce ne sont certainement pas des chaussettes et des uniformes militaires qui auraient englouties tout ce argent. Jamais une somme pareille n’a été détournée au Mali, surtout dans un contexte comme celui que nous vivons en ce moment. I.B.K et ses proches doivent des explications aux familles de tous les Maliens tombés sous les balles assassines du djihad et de la rébellion. C’est le plus grand scandale de toute l’histoire de notre pays. Maintenant, comme si tout cela ne suffisait pas, en pleine crise sécuritaire, exporter nos deniers pour aller les investir à Dubaï relève du mépris pour le peuple. Si ces allégations sont fondées, le petit aura des comptes à rendre. Et, à l’heure de la reddition des comptes, il risque de se retrouver seul face à son destin. Karim Keïta doit méditer sur le sort qui fut réservé à son homonyme Sénégalais à la fin de leur pouvoir. Il faut savoir se faire tout petit, moins voyant dans de telles situations. Les fils de Présidents, à tort ou à raison, sont sujets à toutes sortes commérages, et les cibles aux dards de toutes les langues fourchues de la nation. C’est le serpenteau bien caché qui a la chance de grandir. Comme il est cité dans la bible et le coran, l’humilité précède la gloire, l’arrogance précède la chute et la ruine.

  3. En tout état de cause, la vérité doit avoir le dessus sur nos égoïsmes et nos égocentricités et nos inimitiés pour que vaille le vivre ensemble et l’amour des autres.

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