Edito : Et le cas Birama Touré ?

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Instituée après l’assassinat des deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal le 2 novembre 2013, cette date est la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette commémoration permet de rendre hommage aux journalistes  tués dans l’exercice de leur métier d’informer le public sur les faits dont ils ont été témoins, et de faire une évaluation sur les avancées dans le traitement des dossiers de ceux assassinés.

Pour rappel, au cours de la dernière décennie près de 930 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public. En moyenne, cela correspond à un mort tous les quatre jours. Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis.

Nonobstant les avancées avérées  en termes de  libertés de la presse, l’impunité semble avoir pignon sur rue dans beaucoup de pays. C’est le cas en Russie avec l’assassinat en 2006  d’Anna Politkovskaïa, en Turquie avec la disparition forcée suivie de l’assassinat du journaliste Saoudien Jamal Khashoggi. En France, les dossiers de Ghislaine Dupont et de  Claude Verlon, une journaliste et son cameraman assassinés à Kidal, dorment toujours dans les tiroirs de la justice. Au Mali, c’est la mystérieuse disparition de Birama Touré qui continue  de défrayer la chronique. Ni les circonstances de son enlèvement, ni son corps, encore moins les auteurs ne sont connus aujourd’hui. Plus grave encore, c’est le silence radio des Associations de presse, des défenseurs de Droits de l’Homme, des autorités politiques et même de sa famille qui intrigue plus d’un observateur. A quand la vérité sur la disparition de notre confrère ?

Youssouf Sissoko

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