Le mercredi 09 octobre 2019, paraît dans les kiosques de Bamako le premier numéro de « Le Pélican ». Ce nouvel hebdomadaire d’information, d’enquêtes et d’analyses, fruit de la collaboration active d’une équipe de journalistes et de chroniqueurs, sans un appui financier conséquent, est le résultat d’une longue réflexion très approfondie. Mais, il est aussi et surtout le fruit d’une opportunité très attendue qui m’a été offerte par mes relations parentales et amicales. Lesquelles m’ont aidé à créer mon entreprise de presse. J’ai finalement dû accepter leur offre d’assistance, sachant bien que je bénéficiais d’une longue expérience vécue au sein du bihebdomadaire « Le Challenger ». Un canard dont le fondateur, Amadou Haïdara, est mon ami d’enfance et de toujours mais aussi, un frère.
Ce 09 octobre, j’ai donc commencé une nouvelle aventure. Laquelle a désormais fait de moi, un Fondateur et un Directeur de Publication d’un hebdomadaire d’informations générales, d’enquêtes et d’analyses. Mais également, cette aventure a fait de moi un Manager. Dans l’édito de lancement de « Le Pélican », nous avions promis à nos lecteurs que le Canard ne sera pas un journal de plus dans le répertoire des publications au Mali. Nous avions aussi promis que le canard va inlassablement œuvrer pour la satisfaction de son lectorat : dans la réalisation de plus d’analyses sociopolitiques objectives et de rubriques diverses. Qu’il va alerter les décideurs.
De même, nous avions promis que notre hebdomadaire apportera sa pierre à l’édification du Mali. Un Mali dont tous les fils, délivrés du démon de la division et la haine, auront retrouvés le vivre ensemble multiséculaire que leurs ancêtres ont appris et légués. Nous avons déjà bouclé trois années d’existence. Aujourd’hui, notre canard est dans sa quatrième année et il est à son centième (100è) numéro de parution. Mais sommes-nous vraiment en train de respecter nos engagements quasi sacerdotaux, en faisant preuve d’un esprit citoyen et républicain ? C’est au lectorat de nous juger.
Toutefois, nous pensons en toute humilité que nos promesses sont en train d’être bien tenues. De toute façon, « Le pélican » continue inexorablement son envol avec espérance, en dépit du fait que le chemin est plein d’embûches. Sa ligne éditoriale dérange certainement des animateurs de la vie sociopolitique. Nos analyses et points de vue sur les questions de la nation dérangent parfois certains politiciens, guère habitués à ce que d’autres voix leur portent la contradiction et expriment leur avis. Que chacun reste à sa place, semblent-ils penser. En respectant ce postulat, la nôtre doit se cadrer dans le « politiquement correct », sans aucune critique, même objective. Autrement dit, ces Princes du Jour veulent que nous taisions toutes critiques sur leurs actes politiques.
Non cela, comme nous l’avons toujours soutenu, ne marchera pas avec la rédaction de Le Pélican ! Puisqu’en choisissant le métier de journalisme, nous (les rédacteurs) avons aussi opté d’être aux côtés des plus faibles pour servir de sentinelle et d’alerte face à toutes éventuelles dérives des gouvernants et autres décideurs. A cet effet, nous ne nous lasserons jamais d’aller crever l’abcès là où il peut se trouver. Mais, nous allons aussi continuer de leur proposer des idées que nous pensons meilleures dans leurs prises de décisions.
Ainsi, nous réitérons notre engagement ferme de demeurer constant, en dépit des intimidations que nous pouvons rencontrer, avec notre ligne éditoriale. Que nous avons voulu indépendante et libre. Pour ce faire, nous n’abandonnerons à aucun prix l’espace d’expression dont nous disposons. Car, il représente pour nous, la quintessence même de notre existence sur la scène médiatique malienne.
Toutefois, l’indépendance de la presse malienne ne saurait se renforcer sans une aide publique conséquente de l’Etat. Oui, la presse malienne doit être soutenue et bien subventionnée ! Que les autorités politiques soient convaincues d’une chose, cette indépendance ne saurait se renforcer sans une aide publique conséquente de l’Etat ! Cela est d’autant normal que la presse est un fournisseur de service public. A cet effet, l’aide à la presse doit vraiment cesser d’être la charité du prince du jour. Mais cette aide, afin que les médias sortent de la précarité et de l’influence néfaste des uns et des autres, doit être indexée au budget national. Vivement la satisfaction de cette noble requête !
A l’endroit de nos confrères, éditeurs de la Presse écrite privée, affiliés à l’Association des Editeurs de la Presse Ecrite Privée (ASSEP), mais également à nos représentants de la « Maison de la Presse », nous exigeons une union sacrée autour de l’essentiel pour avancer dans la transparence. Car les égos et le clanisme ne servent pas notre cause commune. A chaque fois que les hommes s’associent, il y a forcément des contradictions qui vont survenir. Cela est naturel. Pour concilier les positions, il faut que l’on accepte de privilégier le dialogue et la concertation dans toutes nos démarches corporatives. Que chacun soit sage !
Vive « Le Pélican » !
Gaoussou Madani Traoré
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