Edito : Du duel au duo ?

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Moussa Mara - Gouvernementale - parcours
Moussa Mara

« On connaît la valeur d’un adversaire qui t’a déjà battu ». En 2007, une liste indépendante conduite par le jeune Moussa Mara, créé la sensation en commune IV, le fief électoral du RPM. La liste IBK est mise en ballottage. Les clignotants sont au rouge. La classe politique, mise en alerte, vole au secours du RPM et de son président, menacé de retraite prématurée. Finalement, IBK gagne au second tour. Mais, Moussa Mara peut crier victoire.

 

 Lors de l’élection partielle de 2011, Issa Guindo, maire RPM sortant de la commune IV, est, à son tour, victime de la montée en puissance du jeune Moussa Mara. Le RPM perd « sa mairie » au profit de « Yelema ». Moussa Mara s’installe aux commandes.

 

 

Donc, IBK connaît la force et la valeur de son « adversaire ». C’est, raisonnablement, pour ces qualités, qu’il le nomme, d’abord, ministre de l’Urbanisme et des Politiques de la ville. Puis, à la Primature. Même si, on dira que c’est pour combler le vide créer par le départ inattendu de Oumar Tatam Ly. Les deux hommes pourront-ils s’entendre ?

 

 

Sur le fond, oui. C’est-à-dire, servir le Mali et, afficher, partout, son patriotisme. C’est sur la forme qu’il risque d’avoir des grabuges. IBK est le chef d’un parti qui est au pouvoir, le RPM. Ce parti a, longtemps, galéré avant de voir, avec ces élections présidentielles, le bout du tunnel. Ses militants voudront, certainement, rattraper le temps perdu en faisant une promotion tous azimuts de ses cadres (valables ou pas) dans les postes stratégiques de l’Etat. Le renforcement des partis politiques au Mali, ne se fait-il pas par la politique alimentaire ?

 

Or, Moussa Mara est un jeune politicien aux dents longues. Contrairement à un IBK (qui n’a plus rien à perdre si ce n’est qu’un deuxième mandat) Moussa Mara a son avenir politique devant lui. Un mauvais passage à la primature, pourrait le décrédibiliser. Or, la politique de changement que lui et son parti « Yelema » incarnent, et qui fascine tant les Maliens, ne peut se réaliser qu’avec la politique de « l’homme à la place qu’il faut ». Donc, il faut un « Malien nouveau » pour une « administration nouvelle » afin de promouvoir le « changement ». Moussa Mara aura-t-il carte blanche, les coudées franches, pour asseoir cette politique de changement ? Là, est la question. Ce qui a poussé Oumar Tatam Ly vers la porte de sortie, risque-t-il de pousser, également, Moussa Mara, à démissionner. Prions, pour qu’il en soit autrement !

 

Jean Goïta

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10 COMMENTAIRES

  1. OTL avait combien de députe?
    a t on vraiment besoin d avoir 100 députes pour être 1e ministre?
    laissez le MR faire son travail et au finish on jugera

  2. scenario a la Morsi,c’ est bien de cela qu’il s’agit, les bérets rouges se préparent avec la France a cote et Boubeye comme complice.

  3. A mon avis moussa mara va avoir des problèmes avec les membre de rpm ils vont pas lui facilite son travail comme il n’a pas de pois politique sava pas être facile pour lui

  4. Nan, il est de la même génération que son fils KATIO qui est réellement son premier ministre. En plus, Katio est de la même promo à l’IPEG que Moussa Mara qui ne pourra pas le contredire comme le faisait OTL.
    Les maliens n’ont pas compris ce choix d’IBK alors qu’il y a des personnalités qui les références et qualités requises pour ce poste.
    Autrement, Moussa Mara ne peut jamais être un combattant farouche pour IBK pour le prochain mandat. Il n’a eu que 1,x des voix. Mara ne pourra jamais dépasser 10% au Mali. Bon c’est une occasion pour lui aussi de se faire connaitre. Qui sait si IBK veut en faire son dauphin pour aider ensuite son fils?

    • je suis d’accord avec votre analyse mais il y’a une chose que certains n’ont pas saisi dans la nomination de Mara comme premier, c’est Karim Keïta (Katio) qui est entrain de gérer déjà le Mali. C’est lui le Président de la République du Mali et non IBK qui a été élu. IBK n’est qu’une façade. Mara est bel et bien le choix de Katio qui fait et qui défait tout. Cest lui qui a poussé OTL à la démission, c’est lui qui a désigné Mara et c’est lui qui gère et Mara et son PERE IBK donc en un mot c’est lui qui gère le Mali tout entier.

      • Je connais bien cette famille, et je sais comment le Père il disait, lorsqu’il parlait de l’avenir de ses enfants. C’est Katio qui a imposé Mara et ils ont un deal tous les deux, donc c’est Katio qui gère le pays pendant que son pays voyage et se fait plaisir. Je ne comprends pas pourquoi les maliens n’arrivent pas à comprendre cela. Hélas! Deux gars de la même génération sans expérience significative nationale et internationale au gouvernail du pays… C’est du lourd ça! Les institutions internationales ne vont rien données au Mali pour la reconstruction comme promis car le gouvernement est dirigé par des incompétents.

  5. votre analyse est parfaite.mais sachez que ibk est vieux loup a mon avis il cherche a abattre moussa mara pour le futur car ibk est racunier.Sinon avec un deputé Politiquement Moussa doit pas etre nommé P.M.je lui donne maxi six mois pour tenir à coté du bourgeois de koulouba -sebenikoro. et je suis persuadé qu’au rythme ou on va IBK sera comme déposé comme le president Morsi d’Egypte. Aujourd’hui le mali va mal tres tres mal et on continue à croiser les bras .
    A la prochaine

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