On a beau se laisser rassurer par les déclarations des autorités publiques, tout le monde vit de nos jours dans la capitale malienne, la peur au ventre. A l’instar des villes terrifiées comme Nairobi, Tripoli ou Benghazi, Bamako est sous une menace terroriste.
Les populations confondues, longtemps animées de la volonté que le drame n’arrive qu’aux autres, commencent à déchanter. Les plus croyants multiplient les prières. Les plus avertis s’adonnent au respect des mesures de prudence : éviter les endroits clos, des grands rassemblements et ceux prisés par les occidentaux.
Quant aux réactionnaires, ceux-ci s’activent à exiger le changement, à la tête du département de la Sécurité… La dotation adéquate de nos forces de sécurité des moyens conséquents, la moralisation des agents et l’assaut sur toutes les zones d’insécurité.
Les politiques, notamment les leaders de l’opposition préconisent des méthodes rigoureuses pour venir à bout de ce phénomène inquiétant.
Les autorités publiques, autant qu’elles peuvent, expérimentent des initiatives de prévention, dissuasives et de répression. Notamment : l’interdiction à la circulation des véhicules non immatriculés, communication à outrance sur un moindre événement, activation des numéros verts…
Mais en réalité, personne n’arrive et ne pourra donner la nature de l’ennemi. Il est sans couleur, il est avec nous, dans nos marchés, écoles, lieux de culte, grandes artères de la capitale… Il dort souvent avec nous sous le même toit, s’approvisionne dans la même boutique que nous. Mais à la différence de nous, lui n’a pas peur de mourir et de donner de la mort. Souvent pour réaliser son dessein, il n’a pas besoin de transporter des armes et munitions sophistiquées, il acquiert ses produits explosifs sur place, dans nos boutiques, observe des jours durant, sa cible et passe à l’action.
En clair, de nos jours, au-delà du boucan médiatique et des actions d’envergure d’après-attentat, aucune puissance n’a pu trouver une solution au terrorisme. Les services de renseignement font de la filature dans les milieux suspects. Mais de nos jours, ils sont face à un dilemme. Qui peut être le véritable auteur d’un attentat ? Si le commanditaire est généralement des groupes terroristes, doués dans la revendication des tragédies, on ne sait pas jusqu’à présent le vrai visage des exécutants. Qui sont souvent des femmes, des jeunes endoctrinés et même des paisibles citoyens vivant dans la misère.
Mais au Mali, la faille du système sécuritaire se situe au niveau des autorités publiques. Elles ne se préoccupent pas des sources de financement de ces nombreux immeubles qui poussent comme des champignons à Bamako, abritant à la fois de la mosquée des chambres d’hébergement, des boutiques et des individus aveuglés par l’islamisme dur.
Elles ne daignent point répertorier tous ces revendeurs d’explosifs, des bonbonnes de gaz… Avec lesquels, ces nouveaux terroristes peuvent s’approvisionner comme le jeune tunisien qui s’est attaqué, en 2011 à l’Ambassade de France à Bamako. Ou ce burkinabé de Sirakoro qui a suscité la frayeur avec l’explosion de ses dynamites emmagasinés chez lui.
En somme, les nouveaux défis sécuritaires qui se posent exigent des moyens de lutte modernes avec un chef de département imbu des réalités de l’heure.
En attendant, nous sommes condamnés à dormir les yeux ouverts.
Moustapha Diawara
😯 😯 😯 ,tu à raison DIAWARA KEY,Y BAGAYOKO,en tout il faut meme pas dormir ou avec ses deux grand yeux grandement OUVERT,car ont n’a pas le choix,et dans tous za que fait le gouvernement de papa IBK 😯 😯 😯 ➡ ➡ ❓ ❓ ❓ 😈 😈 😈 😈 😈
Oui, tu as raison mon très cher Moustapha DIAWARA, le pays va vers la tendance que les dirigeants successifs depuis 1968, lui ont tracé et donné et nous irons inéluctablement vers ce triste destin. Personne depuis 1968 n’a songé à bâtir un pays propre, intellectuellement, moralement et matériellement. Tous les dirigeants successifs n’ont songé qu’à s’enrichir matériellement et cela se fait toujours au détriment d’une nation forte et crédible.
Nous ne serrions pas sauvés, car on peut conseiller personne s’il ne considère pas comme un ennemi, cela nous conduit directement vers le mûr.
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