Edito : Dioncounda interpellé

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Dans le Communiqué final de la réunion des chefs d’Etat de la CEDEAO du 11 novembre à Abuja,  3 points ont retenu notre attention sur les 29 adoptés par cette instance. Il s’agit tout d’abord du Point 11 sur le Mali: «le Sommet réitère ses instructions à la Commission pour le maintien de la force en attente en état de préparation avancée, en prévision d’un déploiement imminent, et exhorte les Etats membres à honorer leurs engagements relatifs à la fourniture de troupes et de logistique».

Chahana Takiou, Dirpub 22 Septembre

Ensuite, le Point 12, qui stipule que «concernant le processus de transition, la Conférence prend note de la déclaration du Président par intérim que la Feuille de route de transition sera disponible dans les prochains jours. Elle exhorte le gouvernement du Mali à expédier les actions à ce sujet et à en assurer la mise en œuvre scrupuleuse, visant à assurer le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire, ainsi que la tenue d’élections libres, justes et transparentes, durant la transition».

Enfin, le Point 13 complète le précèdent: «la Conférence réitère sa décision selon laquelle ni le Président par intérim ni le Premier Ministre et les autres membres du gouvernement de transition ne pourront être candidats à la prochaine élection présidentielle». Ces deux dernières décisions auraient du être prises par les Maliens avant la réunion d’Abuja, n’eût été l’irresponsabilité de certains hommes politiques et la fuite en avant d’autres.

Aujourd’hui, c’est le Président par intérim, Dioncounda Traoré lui-même, qui est interpellé par ses pairs de la CEDEAO sur sa Feuille de route, qu’il a promise à ses interlocuteurs pour dans quelques jours. Selon la procédure en cours, elle devrait être approuvée par les Concertations nationales des forces vives de la Nation, prévues du 26 au 28 novembre prochain.

Or il se trouve que ce sont des partisans déclarés de Dioncounda Traoré qui œuvrent pour boycotter ces assises. Entre autres raisons évoquées, la remise en cause des institutions de la République, à commencer par la dissolution de l’Assemblée nationale, au cours desdites assises. Une  véritable alchimie, dont seul le FDR a le secret.

Dioncounda Traoré est donc interpellé pour raisonner ce regroupement et lui faire comprendre que lui, comme Président intérimaire, ne peut s’associer à une entreprise qui saperait les fondements de la transition. Le Président intérimaire doit aussi signifier à ses partisans que les concertations nationales ne sont pas souveraines, c’est-à-dire que leurs décisions ne s’imposeront pas à la Nation. Les plus pertinentes d’entres elles seront en effet acheminées à l’Assemblée nationale pour être traduites en lois.

Le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, a clairement dit dans les colonnes de l’Essor du 12 novembre 2012 «il ne sera pas question de remettre en cause les institutions de la République lors des assises nationales…». Comme le FDR est dans une opposition aveugle au chef du Gouvernement et demeure sourd à ses propos, il revient à Dioncounda Traoré de rassurer ses supporters.

S’il ne le fait pas, il aura failli. Il est donc vivement interpellé pour convaincre ses camarades de la pertinence des concertations nationales, auxquelles il tient d’ailleurs. Parce que celles-ci devront approuver non seulement la Feuille de route mais aussi les propositions qu’il a faites dans son discours du 29 juillet. Si le FDR ne participe pas à ces assises, ça sera un échec personnel pour Dioncounda Traoré.

Chahana Takiou

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17 COMMENTAIRES

  1. vraiment je reconnais plus ce mr chahana takiou,pourtant je savais pas quil pouvais être corrompu tellement je croyais a l homme. mais hellas.

  2. LES CONCERTATIONS NATIONALES, SI ELLES SONT MAL ORGANISEES CELA EST SOURCES DE DIVISION ET DE COMPROMISSION POUR LE MALI. LE FDR A SES RAISONS OBJECTIVES; LA REPRESENTATIVITE EST TRES IMPORTANTE DANS CES GENRES DE RENCONTRES. L’EQUITE DOIT ETRE DE MISE POUR PARACHEVER LE DENOUEMENT DE CETTE CRISE A TRAVERS DES DESICIONS PARTAGEES PAR LE PLUS GRAND NOMBRE DE MALIENS.

    • Bonjour,
      Vous avez raison concernant l’organisation et la représentativité c’est pourquoi tous les Maliens doivent participer aux concertations nationales en particulier le FDR.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC ET GOUVERNANCE

  3. Si toutes les sensibilités ne se rencontrent pas avant de récupérer le nord ceux qui le feront décideront de tout le reste alors(Elections négociation etc) je pense qu’il n y a pas d’embiguité à ce que les vrais maliens s’entende sur la conduite à tenir au cour et après la guerre et toujours celui va l’organisé serra forcement plus proche de certains que d’autres cela est naturel ; arrêtons les jeux ego centristes et travaillons à la libération du pays

    • Bonjour,
      Vous avez raison, c’est un des risques qui fait que toutes les sensibilités doivent participer aux concertations nationales et arrêter ensemble la conduite à tenir.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      EXPERT TIC ET GOUVERNANCE

  4. Pour ma part,je suis persuadé que ces consertations nationales permettraient au Mali de sortir de son encrage socio-politique qui jusqu’à preuve de contraire reste une bombe à retardement pour la libération du nord Mali.Mr Takiou, FDR ne peut rien faire dans ça.Que Dieu protège notre Maliba. Amen!

  5. Vraiment Chahana, il faut te retenir, tu es dans le journalisme mais fait beaucoup attention. Tu n’es pas un Djéli et si tu es un vrai Arma, saches que ceux te connaissent et tes parents t’observent. À cause de sous tu écris du n’importe quoi, franchement tu surprends beaucoup de Tombouctoutiens sinon les nordistes.

    Sois digne et reste l’enfant de tes parents. 😉 😉 😉

    • Il sera plus facile au Mali de recouvrer son intégrité qu’à ce Chahana de retrouver sa dignité perdue à jamais. Tu fais honte à ta race. L’argent gagné finira d’une manière ou d’une autre et tu ne seras jamais Segovien, tu resteras nordiste.

  6. Les Concertations Nationales seraient une Conférence Nationale non souveraine (elle ne prend pas de décisions) de prise de contact entre tous les acteurs maliens pour harmoniserleurs points de vue sur les sujets de l’heure, à savoir:
    1) discuter, amender, harmoniser la Feuille de Route du Président intérimaire qui n’est qu’un agenda de trvail de la Transition pour la période Nov. 2012 à Avril 2013;dire comment négocier ou no avec les rebelles maliens d’Ançare Eddin et du MNLA, y compris la prise de dispositions nécessaires pour minimiser les effets collatéraux de la guerre et dire comment réhabiliter les militaires touaregs intégrés “désintégrés” (déserteurs);
    2) discuter, amender, harmoniser le mode du scrutin, les circonscriptions électorales (nomades/sédentaires pour les régions du Nord et faire le choix du fichier électoral pour les élections présidentielles d’Avril 2013; y compris se prononcer sur le vote ou non dans les régions du Nord.

  7. Si vous voulez l”adhesion de tous, il faut arreter de vouloir exclure ou marginaliser certains.
    comment est ce qu’on peut vouloir des concertations nationales et refuser d’associer pleinement les regroupements politiques majoritaires du pays? c’est pas logique.
    Et vous le journaliste c’est ce que vous ne dites pas dans vos articles à chaque fois.

    • La “majorité” ne veut pas dire parti politique, nous sommes une majorité écrasante de maliens qui n’adhèrent pas à un parti politique et aucune loi ne nous impose d’y adhérer pour être considéré comme malien! pourtant les politiciens, eux n’ont même pas honte et ne craignent même pas pour venir gaillardement se présenter devant nous et prétendre à une quelconque légitimité après les forfaitures qu’ils ont commises ces deux décennies passées.Comme il n’ya personne pour vous demander des comptes et que la CEDEAO( pardon le syndicat des chefs d’Etat) est là pour vous couvrir, vous pouvez continuer à faire le malin, mais comme dit l’adage”rira bien qui rira le dernier”. Vos mefaits vous rattraperont un jour et le peuple dansera sur vos “scalps” pour utiliser un terme de peau rouge.”Djéli té malo, n’ga tén da bé wôchi”.”Allah té dji to nônô la” :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: 😉 😉 😉 😆 😆 😆

      • Tu es vraiment un revanchard mon cher. A cause des gens comme vous à l’esprit retrograde, restaurateur de tous bords que ce pays, notre Maliba souffre encore plus aujourd’hui. Vous avez de la haine, vous anciens de l’UDPM contre tous ceux qui ont contribué à balayer votre tigre en papier, alors que vos mentors sont les premiers bénéficiaires de cette démocratie que vous dénigrez aujourd’hui. Comme tu l’as si bien dis : “Rira bien qui rira le dernier”. A bon entendeur salut ! Que Dieu bénisse le Mali.

      • KORO DUGA,CONTINUE A RESTER A LA MAISON A COTE DES MENAGERES.SI AUCUNE LOI N’IMPOSE AUX MALIENS DE MILITER SACHE QUE SI TU NE MILITES PAS TU FERAS DE LA PLACE AUX AUTRES. ON NE PEUT PAS VOULOIR RESTER EN DEHORS DU JEU DEMOCRATIQUE ET POLITIQUE ET EMETTRE DES IDEES HORS-CIRCUITS. CE DEFAUT EST LA CHOSE LA MIEUX PARTAGEE AU MALI.

  8. LES CONCERTATIONS NATIONALES PERMETTRONT DE MIEUX PRÉPARER ET MIEUX FAIRE LA GUERRE PLUS TARD EN CAS DE DÉSACCORD EN AYANT L’ADHÉSION ET LA PARTICIPATION DE TOUS LES MALIENS.

    ELLES PRÉPARENT AUSSI A LA RÉCONCILIATION NATIONALE ET A LA RECONSTRUCTION DE L’UNITÉ NATIONALE.

    ELLES DOIVENT DONC ÊTRE ORGANISÉES AVANT LA LIBÉRATION DU NORD.

    Bonjour,
    Comme dit le Premier Ministre du Mali, Dr Cheick Modibo Diarra, les concertations nationales constituent une occasion pour regrouper tous les Maliens et non pour les diviser.

    Effectivement, elles doivent concerner et intégrer tous les Maliens.

    Elles ne doivent pas se polariser uniquement sur les préalables (feuille de route, restauration de l’intégrité territoriale, élections, démocratie, décentralisation, sécurité), certes indispensables, mais aussi et surtout sur le futur souhaité par les Maliens.

    Elles doivent avoir des ramifications au niveau régional pour fédérer tous les besoins et les préoccupations des communautés et de tous les Maliens.

    LEUR TENUE N’EST PAS EN CONTRADICTION AVEC LE FAIT DE FAIRE LA GUERRE PLUS TARD CAR EN CAS DE DÉSACCORD PROFOND, LA GUERRE SERAIT INÉLUCTABLE.

    Elles permettent de mieux préparer et mieux faire la guerre plus tard car permettent en cas de désaccord profond de mieux la préparer en ayant l’adhésion de tous les Maliens et leur participation à une guerre informationnelle (guerre stratégique de renseignements) qui sera plus précise et générera moins de dégâts (car les actions seront plus ciblées) qu’une guerre classique.

    En plus, elles généreront un calme relatif car pendant leur tenue les groupes armés qui souhaitent y participer devront déposer les armes, cesser la terreur qu’ils génèrent, s’engager pour la restauration territoriale du Mali et la laïcité.

    La guerre avant les concertations et avant la négociation avec les groupes (MNLA et Ansar Dine) s’ils désirent négocier, en s’engageant à déposer les armes mais aussi en s’engageant pour l’unité et la laïcité, rendra compliqué voire impossible la réconciliation nationale.

    Pour éliminer efficacement le terrorisme au Mali sans les dégâts collatéraux et garantir la réconciliation nationale et la reconstruction de l’unité nationale après la guerre, l’adhésion de tous à travers les CONCERTATIONS NATIONALES est indispensable et la GUERRE DOIT ÊTRE BIEN PRÉPARÉE à travers une guerre stratégique de renseignements et d’intelligence collective à laquelle doivent participer tous les Maliens et tout le monde.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail : Webanassane@yahoo.com

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