Edito : CSA : Encore des couleuvres à avaler !

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Ce jeudi 11 février se déroule à Kidal, sanctuaire des mouvements séparatistes, une session du Comité de suivi de l’Accord issu du processus d’Alger (CSA). Il s’agit, au cours de cette cession, de procéder à l’accélération et l’application « immédiate et intégrale de l’Accord d’Alger ».

Quarante huit heures plus tard, le Sénat français a organisé un débat sur l’opération Barkhane : Bilan et perspectives, à la demande de la Commission Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.

Le ministre des Affaires étrangères de la France, Jean-Yves Le Drian, interpellé sur la situation au Mali, a clairement chargé Bamako, notamment le régime IBK, qui a signé d’Accord d’Alger en 2015, mais « le problème ce que jamais, il y’a eu derrière la volonté politique de le faire aboutir ».

En clair, il accuse le régime défunt d’être de mauvaise foi  dans la mise en œuvre de ce document. Par la même occasion, il interpelle les membres du CSA pour « passer aux actes ».

De quels actes s’agit-il ? Voilà une injonction de la France aux acteurs du processus de paix au Mali, lesquels se réunissent en ce moment dans la forteresse kidaloise. Une véritable manœuvre d’imposer un document dont la majorité du peuple malien continue de demander la relecture. En effet, le Dialogue Politique Inclusif (DNI) a fortement recommandé d’utiliser les mécanismes prévus par l’Accord, précisément l’article 65 pour revoir certaines de ses dispositions. Les mouvements signatures du document y étaient fortement représentés. Certains étaient même la vedette de ce DNI.

Toutes les composantes de la Nation y avaient souscrit, une dynamique était née pour une rencontre inter-maliens afin d’éplucher l’Accord. Malheureusement, le putsch du 18 août est en train de remettre en cause ce qui avait été convenu. Les putschistes mêmes, dans leur première déclaration, s’étaient engagés à relire le texte signé à Alger, avant de rétropédaler sur injonction, à n’en pas douter de Paris.

Les Maliens pensaient qu’IBK était une caisse de résonnance de l’Hexagone, il n’en était rien. En témoigne la déclaration de Jean Yves Le Drian devant le Sénat. Il accusait, de façon à peine voilée, IBK de ne pas vouloir appliquer l’Accord.

Maintenant, avec  le pouvoir actuel, qui a d’énormes difficultés  à envisager l’avenir, tout est permis : application intégrale de l’Accord ! Le Colonel Wagué et son entourage se précipitent pour faire ce que dit Paris. C’est ainsi que la CMA, dans sa provocation légendaire, se tape le torse gaillardement pour créer une Zone de défense et de sécurité dans le Gourma.

Auparavant, le ministre en charge de l’Administration territoriale avait créé un Conseil consultatif interrégional, regroupant exclusivement les régions du nord : Gao, Kidal, Tombouctou, Taoudéni et Ménaka. Sa mission est d’œuvrer, à travers des projets de développement, au profit desdites régions. D’où l’inquiétude de plusieurs responsables politiques et associatifs du pays, qui parlent de la « partition du pays en marche ».

La Zone de défense dans le Gourma, le Comité interrégional sont véritablement des couleuvres à avaler. D’autres sortiront de la réunion de ce jeudi, suite aux ordres de Paris. Il aura certainement des décisions sur « l’Armée reconstituée », à travers la création d’un Conseil national pour la RSS (Réorganisation des Forces armées et de sécurité), ainsi que la répartition des pouvoirs et compétences, notamment le cadre général pour réglementer et légiférer par le biais du Conseil consultatif régional, en attendant l’élection de l’exécutif régional.

En somme, toutes choses que les uns et les autres voudraient voir modifier dans l’Accord. Un véritable mirage ! Doucement, sûrement, le peuple malien continue à avaler les couleuvres. Hélas !

Wa Salam !

El Hadj Chahana Takiou      

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3 COMMENTAIRES

  1. C’est parce que IBK ÉTAIT SOUMIS AUX FRANÇAIS que l’accord d’Alger a été signé sans prendre en compte et les reserves du gouvernement et les reserves de l’opposition.
    Ensuite,IBK a pesé de tout son poids pour empêcher qu’il soit examiné et rejeté ou validé par l’ASSEMBLÉE NATIONALE.
    Après on a vu les activités orchestrée par IBK et ses thuriferaires dont CHAHANA pour faire accepter l’accord d’Alger par les maliens.
    Ce que le ministre DREAN appelle le refus d’IBK d’appliquer l’accord est,en réalité,une PRESSION DE L’OPINION PUBLIQUE MALIENNE SUR IBK á l’inciter á reélire l’accord avant de l’appliquer.
    Pour le NÉOCOLONIALISTE FRANÇAIS,L’OPINION PUBLIQUE AFRICAINE n’existe pas.
    Quand il apporte un soutien á un homme politique, on veut qu’il oblige son peuple á accepter les souhaits de la France.
    IBK A FAIT LE MAUVAIS CHOIX D’ABANDONNER SON PEUPLE POUR SUIVRE LA FRANCE.
    Avait il le choix compte tenu de L’AFFAIRE TOMI qu’il frequente depuis 1995 suite á la presentation du president BONGO,a aidé á faire des affaires au MALI?
    LA SIGNATURE DE L’ACCORD D’ALGER ETAIT LA CONTRE-PARTIE DE L’ABANDON DES POURSUITES LIÉES À L’AFFAIRE DU TRAFIQUANT CORSE.
    Certains maliens ont empeché l’éléction d’un homme brillant (SOUMAILA CISSÉ),apprecié des MILIEUX DES INVESTISSEURS pour élire un HOMME SALE apprecié des MILIEUX MAFIEUX.
    Le service secret français a exploité le coté vagabond de notre president.
    CHAHANA fait semblant d’oublier qu’Ibk a rejeté les RECOMMANDATIONS DU DIALOGUE NATIONAL EN 2017 pour faire plaisir á la France que c’est suite á une pression intense de L’OPINION PUBLIQUE MALIENNE qu’Ibk a fini par accepter de reélire l’accord.
    C’est cette attitude adoptée par IBK avant de flechir aux constats de l’impopularité de l’accord d’Alger que les militaires du 18 août ont adoptée.
    EUX AUSSI VONT SANS DOUTE DECEVOIR LE DREAN.
    Les maliens sont entrain de comprendre que la France a le volant du bateau MALI.
    Cette comprehemsion de la pratique NÉOCOLONIALISTE FRANÇAIS va obliger les maliens á agir.
    LES PROCHAINES MANIFESTATIONS SERONT CONTRE LA FRANCE,PAS CONTRE UN REGIME EN PLACE.
    Le regime en place,c’est á dire BA NDAW et ses enfants colonels,sera confondu à la France.
    LA LUTTE POUR LA SOUVERAINÉTÉ DU PEUPLE MALIEN EST EN MARCHE.
    IBK est l’homme politique,après DIONCOUNDA TRAORÉ qui n’a pas resisté á l’intervention française au sol,qui a abandonné les maliens pour suivre le NÉOCOLONIALISTE en pensant à ses INTERÊTS PERSONNELS contre les INTERÊTS SUPERIEURS du MALI.
    Il merite la peine capitale.
    OSER LUTTER,C’EST OSER
    VAINCRE.
    La lutte continue.

  2. les arabo musulmans et leurs naa maa denw, ont toujours grignote nos terres depuis la mediterranee et maintenant sous nos tropique et deja a l equateur, meme le DRC a ses djihadistes, les noirs doivent rejeter l islam qui n est qu une logistique d occupation, chaque mosquee est une marque de l invasion arabo musulmane….

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