Edito : la comédie continue !

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En réalité, il faut s’armer de retenue et tenir ses nerfs de la drogue douce pour ne pas succomber à certains événements dans notre pays. Qui relèvent de la pure comédie.

Moustapha Diawara - pardonnons - avance - marasme
Moustapha Diawara

Sinon, en termes d’événements, le commun des mortels a été beaucoup servi ces jours-ci. Celui qui a le plus marqué les esprits est le pugilat entre le député ‘’Bananzolé Bourama’’ et le juge sans grande expérience Touré, tous de Ouéléssebougou. Un fait divers qui a permis à leurs institutions respectives (Assemblée Nationale et Magistrature) de vomir sur la place publique tout ce qu’elles avaient comme venin. En réalité, ce corps à corps pouvait avoir une issue heureuse si les corps respectifs des deux personnalités n’avaient pas envenimé la situation en jetant de l’huile sur le feu.

Tous les Maliens ont maintenant compris qu’il s’agissait de la guerre entre les enfants gâtés de la République (ceux qui sucent le plus la caisse publique en termes d’honoraires, d’indemnités,  de primes ou de salaires). Sinon, à longueur de journée, les policiers et les journalistes se donnent des coups de poing, les commerçants et les douaniers se chamaillent, les avocats et les médecins se confrontent…

A ces situations, on trouve toujours la formule de tuer le poussin dans l’œuf. C’est pourquoi,  au-delà du combat de cinq minutes, sans véritables coups de poing violents (car tous les deux protagonistes ont pu téléphoner après), il y’a un autre enjeu qui compte pour toutes les deux Institutions. Qui sont en train d’instrumentaliser ce fait divers pour atteindre leur but.

D’abord, les magistrats. Sans conteste, les hommes en robe noire ont une dent farouche contre leur ministre, Mohamed Aly Bathily, pour ses agissements en faveur du bas peuple contre les abus de certains juges, surtout dans le domaine foncier. Cette couleuvre est bloquée aux gorges des différents syndicats de la magistrature. C’est pourquoi, ils veulent faire du député ‘’Bananzolé Bourama’’ une médaille de guerre, au nom du flagrant délit.

Pour les députés, la situation est très claire. Sans cette affaire, une session devait se statuer sur la levée de l’immunité de l’honorable Gassama, avant celle d’Oumar Mariko. Etant donné que l’incriminé est du camp du parti présidentiel, il fallait jouer au pyromane, sortir la carte de la solidarité parlementaire pour bien amuser la galerie. Et pourquoi-pas, déposer une motion de censure contre le gouvernement Mara. Un Premier ministre qui coupe le sommeil à tous (majorité comme l’opposition).

En effet, le fait divers de Ouélessébougou, transporté au tribunal de la Commune VI, puis à la Cour d’Appel aura été une bonne mise en scène. Pour augmenter l’appétence des proches d’IBK vers la Primature, mais aussi permettre aux « ouailles » de Soumaila Cissé de se donner une bonne bouffée d’oxygène, notamment son porte-voix, Mahamadou Hawa Gassama.

« Il faut savoir quitter la scène, quand on est pas capable de jouer la comédie longtemps », disait Montebourg.

Moustapha Diawara

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11 COMMENTAIRES

  1. Jamais vue une analyse aussi primaire et infantile, un depute et un juge des hauts cadres du Mali ne peuvent resoudre leur difference que par des coups de pieds comme des animaux alors nous ne savons pas ou va le Mali et surtout un journaliste qui applaudit cette scene digne de la cour de recreation dans un jardin d’enfants. Le Mali est foutu.

  2. Le petit frère!!! Merci pour tes analyse. Poude, tu as crache la vérité de dieu. avec le ministre de la justice, et l appuis du président de la république et le premier ministre les pauvre vont vivre. Félicitation!!! Youma ka papou.

  3. C est sûr que pouvoir teleph après est la meilleure preuve qu il nya pas eu de vrais coups, parceque nous les “belles” bagarres que nous connaissons sont celles qui se terminent aux urgences voire aux soins intensifs….lol!

  4. Je l'avais dis sur l'article d'un journaliste critiquant l'affaire que moi je réserve mon analyse de la chose après le procès ; mais en lisant la tienne je ne sais plus quoi dire si ce n'est que vous répété car les députés en majorité présents être justiciables, ne sont pas prêts à voter pour lever ne serai qu'une seule immunité de qui que ça soit et les juges étant sur le qui vive pour venger l'arrestation de les paires et si possible faire partir Me Mohamed Aly BATHILY de leur ministère ne veulent accorder du crédit à personne d'autre surtout ceux qui se croient intouchable plus que ce titre n'était que pour eux dans le temps.

  5. Et quand deux couteaux se battent, il ne sied nullement au poulet de faire l’arbitre. Cela aurait été néanmoins un député de l’opposition que l on aurait crié haro sur le gouvernement.
    Le député vote des lois et l’applicabilité revient au magistrat. C’est pour cela que le juge est craint et respecté

    • “Le député vote des lois et l’applicabilité revient au magistrat. C’est pour cela que le juge est craint et respecté”.
      Oui le juge est craint et le respect non. On ne cultive pas le respect dans la terreur mais avec la manière d’être c’est cela le respect qui fait craindre.

  6. Et laisser la plume quand on a rien à écrire !!que vient faire le nom de Soumaila Cissé ici ??

  7. Il faut les institutions du pays se fassent respect mutuelles sinon le pays disparait tout des suite. Il faut que les acteurs de ces institutions puissent comprendre çà rapidement.

  8. && Il faut savoir quitter la scène, quand on n’ est pas capable de jouer la comédie plus longtemps &&

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