Edito : La classe politique interpelée

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Le vendredi 28 juillet, au petit soir, les troupes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) sont entrés ragaillardis dans la ville de Ménaka, après avoir chassé 72 heures auparavant le Groupe d’auto-défense Imgad et alliés (GATIA) de leur fief de Takalout. En fait, il faut reconnaitre que ce mouvement armé a été sérieusement défait. Alors question : pourrait-il se reconstituer pour une hypothétique revanche ? Rien n’est moins sûr.

En fait, ce qui s’est passé est une énième violation de cessez-le-feu, donc une transgression de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. On assiste depuis deux ans à de tels actes, sans que la communauté internationale, garante de ce document de paix ne lève le petit doigt pour apporter les sanctions prévues à cet effet. Il y a quelques semaines, la MINUSMA et la France ont commencé à hausser le ton pour brandir d’éventuelles sanctions. C’est bien le moment à jamais de les mettre en exécution. Mais, ne nous trompons point, il n’y aura aucune sanction, en dehors du langage diplomatique habituel, auquel sont abreuvés les Maliens.

La communauté internationale, à travers la MINUSMA, est manifestement impuissante ou complaisante devant la situation au nord du Mali. En effet, elle ne peut empêcher aucun affrontement entre mouvements armés, elle ne peut non plus s’interposer entre eux, encore moins prévenir les heurts entre belligérants. Le pire, quand une partie tente de récupérer une position qui n’est pas la sienne, au vu et au vu de l’agence onusienne, la MINUSMA croise les bras et se mue en spectateur. Alors, qu’on nous dise ce qu’elle fait au Mali. Même pas la dissuasion. Parce que sa présence à Ménaka, avec tous les moyens militaires dont elle dispose, n’a pas empêché la CMA de prendre cette ville très importante du Septentrion malien et de s’y installer confortablement. Que faire ?

Nous interpellons la classe politique (Opposition et Majorité), pour qu’elle s’implique davantage pour la paix et la réconciliation nationale, qui ne saurait être la seule affaire du gouvernement malien.

Nous l’interpellons pour qu’elle se manifeste pour la question du nord, aujourd’hui plus qu’hier. Elle doit se mobiliser, à travers des marches, des meetings, pour faire bouger les lignes de tous les côtés (Mouvements armés, Communauté internationale, Etat du Mali). Il faudrait que la Communauté internationale sache que l’opinion publique malienne est exacerbée, qu’elle n’en peut plus. Bref que trop c’est trop.

Nous interpellons la classe politique, afin que les Européens, pour lesquels les opinions publiques comptent beaucoup, voient une marée humaine dans la rue, plus forte que celle de la plateforme « An té Abana- Touche pas ma Constitution », au nom de la paix et de la réconciliation nationale.

Nous interpellons la classe politique parce que, chaque fois, qu’elle est divisée à Bamako, les terroristes et les Mouvements armés tentent de profiter de la situation. C’est le cas depuis deux ans. Il est temps, grand temps, de former une Union sacrée autour de la question du nord du Mali. La classe politique doit plus que jamais prendre ses responsabilités devant l’histoire.

L’insécurité totale ou résiduelle, les affrontements communautaires ou intra-communautaires, l’absence de l’Etat dans certaines localités du pays, notamment à Kidal, fragilisent l’Etat souverain du Mali et compromettent dangereusement  l’avenir de ses filles et fils, dans la mesure où les maigres ressources, au lieu de servir à l’emploi et au bien-être, seront injectées dans l’apaisement d’un conflit, qui a pour soubassement un piège, sans fin.

Seule la classe politique, soutenue par l’ensemble des Maliens, peut mettre fin à ce conflit injuste qu’on nous impose. Si elle ne réagit pas, cette classe politique serait totalement disqualifiée pour prétendre, encore, diriger le pays. Il faudra se battre pour l’existence réelle de celui-ci, pas factice, avant d’ambitionner quoi que ce soit pour lui. La classe politique est donc vivement interpellée !

Chahana Takiou

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12 COMMENTAIRES

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  3. Chahana nous disait il y a quelques jours que la Cour Suppreme avait raison et que le 118 n’exsite pas et que le referendum est la solution, Chahana tu es plus nullard que le roi Bidon de Segou.

  4. Takiou doit avoir le César de la connerie. N’est-ce pas le même ignard qui défendait il n’y a même pas deux semaines l’article 118 en répétant comme un âne qu’il est que l’état est partout présent ? Soit ce monsieur n’a pas de cervelle, soit il n’a pas de dignité. Mais je suis d’avis qu’il n’a aucun des deux.

  5. EN 2012 AVANT LA MAUDITE MUTINERIE DES VAURIENS DE L’ARMEE MALIENNE QUI NE VOULAIT PLUS ALLER AU FRONT MAIS RESTE ENTRE BAMAKO ET KATI POUR FAIRE LE BANDITISME , ATT A TOUT FAIT POUR QUE LES MALIENS PUISSENT S’UNIR ENFIN DE MAINTENIR L’UNITE NATIONALE DU MALI , HELAS CERTAINS CANDIDAT A L’ELECTION PRESIDENTIELLE ONT REFUSE CETTE OFFRE DE ATT , CERTAINS POLITICIENS TROP PRESSE DE PRENDRE LA PLACE DE ATT EN 2012 ONT MEME SOUTENU LES MUTINS DE KATI , CES MUTINS DE KATI AVAIENT POURTANT DESORGANISE L’ARMEE MALIENNE EN ATTACHANT BEAUCOUP D’OFFICIER SUPERIEUR DE L’ARMEE CET ACTE DES MUTINS DE KATI A DONNE UN GRAND AVANTAGE AUX REBELLE BANDITS ARME DU NORD AU DERTUIMENT DU MALI , ENCORE HELAS CES MEME MUTINS DE KATI RETOURNE A BAMAKO POUR FAIRE DES BRAQUAGE CONTRE DES COMMERCANTS ET LES STATION D’ESSENCE

  6. Depuis bien longtemps, je m’étais imposé le droit et l’obligation de ne plus réagir aux écrits et propos de Chahana sur quels que sujets que ce soit. Mais face à la gravité de la situation du pays (mon pays, notre pays à tous), je fais exception aujourd’hui à cette auto-restriction pour donner mon avis suite à son appel à la classe politique.
    La situation du Mali, particulièrement depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, donne raison à tous ceux qui ont dit haut et fort à l’époque que c’était un piège contre l’unité, l’intégrité et la souveraineté du Mali.
    Hélas! Oui, hélas! Modibo Sidibé, Soumana Sacko, Daba Diawara et autres ont été vilipendés, insultés et pire, présentés comme des apatrides et ennemis de la paix par la propagande officielle à laquelle Chahana Takiou a vivement participé.
    Aujourd’hui, le Mali est dans une situation pire qu’avant la signature de l’Accord par la seule faute de ceux qui ont en main sa destinée. Sans vision, donc incapables d’initiatives et d’anticipation, ils ont largement contribué à enfoncer davantage le pays et la nation malienne dans le gouffre.
    En effet, à qui cet Accord profite-t-il réellement?
    Les difficultés de sa mise en oeuvre, la dégradation constante de la situation sécuritaire, les multiples attaques contre les FAMAs, les derniers développements dans le nord du pays, entre autres, démontrent à suffisance que ce n’est en tout cas pas à l’Etat du Mali. Qui, au contraire, semble y avoir tout perdu (image, honneur, dignité, etc.) sur toute la ligne au profit des seuls groupes armés.
    Quel Etat sérieux sous-traite-t-il sa sécurité (une responsabilité régalienne partout) à des groupes armés au détriment de son armée nationale.
    Le plus grand perdant dans tout ça c’est malheureusement le peuple malien qui, en grande partie, s’est laissé manipulé et trimbalé sur du mensonge.
    A présent que le vin est tiré, il va falloir le boire jusqu’à la lie et pour tous, sans exception.

  7. Interpeller la classe politique comme si un président de la république n’a pas reçu mandat de sauvegader l’intégrité territoriale du MALI .
    Que notre président s’assume d’abord avant d’interpeller les autres.
    Ibrahim BOUBACAR KEITA a t’il rempli sa part de responsabilité avant de demander aux autres d’intervenir?
    Que le président montre le chemin,il a été élu pour ça.
    Les propos de CHAHANA expriment l’échec d’ IBRAHIM BOUBACAR KEITA à faire respecter l’autorité de l’ ÉTAT .
    IBRAHIM BOUBACAR KEITA étant le chef de la diplomatie malienne,doit mobiliser tous les cadres qui comptent pour impulser une diplomatie de reconquête de notre territoire.
    Il doit prendre son bâton de pèlerin pour approcher nos partenaires qui veulent nous AIDER.
    MODIBO KEITA l’a fait permettant à notre armée de bénéficier du matériel soviétique en nombre.
    La France a suffisamment montré qu’ il joue pour les ennemis du MALI pour qu’ on puisse continuer à compter sur lui.
    Les groupes armés aussi ont montré qu’ils ne sont pas disposés à la paix.
    Aucun pays au monde n’a pu retrouvé la paix avec un ÉTAT faible.
    LES ÉTATS N’ONT PAS D’AMIS,MAIS DES INTÉRÊTS.
    La situation est bloquée à cause de la cupidité de certains ÉTATS qui sont entrain de profiter de la faiblesse de l’ ÉTAT malien.
    La faiblesse d’un ÉTAT est moins dû à sa pauvreté qu’ à la qualité de celui qui est à sa tête.
    MODIBO KEITA et ALPHA OUMAR KONARE ont donné l’image d’un MALI fort par leurs capacités à s’imposer face aux autres nations.
    Entre le IBRAHIM BOUBACAR KEITA premier ministre puissant de 1994 qui ne transigeait pas avec les principes d’un ÉTAT fort et le IBRAHIM BOUBACAR KEITA de 2013,l’ affaire TOMI est passée par là.
    L’ÉTAT du MALI doit se chercher un autre homme politique plus vertueux qui peut faire face à la cupidité de certains ÉTATS qui veulent diviser le MALI pour profiter de ses richesses.
    La classe politique n’y peut rien.
    La solution à notre crise est le remplacement de celui qui est actuellement à la tête de l’ ÉTAT par un homme politique de l’ envergure d’un ALPHA OUMAR KONARE.

  8. Mr Chahana réfléchissez d’abord avant d’écrire vos articles. Vous êtes plein de contradictions. Tantôt vous soutenez la thème d’une possible organisation du referendum au Mali, tantôt vous donnez raison à ceux qui pensent le contraire, en témoignent vos propos je cite” L’insécurité totale ou résiduelle, les affrontements communautaires ou intra-communautaires, l’absence de l’Etat dans certaines localités du pays, notamment à Kidal, fragilisent l’Etat souverain du Mali et compromettent dangereusement l’avenir de ses filles et fils”.
    Vous êtes vraiment ambigu

  9. CHAHANA EST mal honnete, opportuniste, tu va interpeller kel politicien, des individus qui n’ont même pas honte de leur parole

  10. Alors Takiou penses-tu encore que l’insécurité est résiduelle malgré ta dernière analyse je cite “L’insécurité totale ou résiduelle, les affrontements communautaires ou intra-communautaires, l’absence de l’Etat dans certaines localités du pays, notamment à Kidal, fragilisent l’Etat souverain du Mali et compromettent dangereusement l’avenir de ses filles et fils….” Nous avons compris et nous restons maintenant convaincus que tu plaides pour une cause perdue. La révision de la constitution n’est pas présentement opportune. Le pays brûle et les autorités se cherchent. Comment même organiser le vote, avec quelle urne ?

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