Edito : Certification ou fuite en avant ?

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Dans le cadre de l’organisation d’une élection transparente et crédible, le pouvoir a accepté de créer un cadre de confiance pour la Majorité et l’Opposition. Il s’agit principalement d’auditer le fichier électoral et d’amender la loi électorale.

Depuis le lundi 16 avril, des experts de la francophonie, assistés par les structures en charge des préparatifs de la présidentielle ainsi que des représentants de l’Opposition et de la Majorité, ont démarré les travaux de l’audit du fichier. Quant à la loi électorale, elle sera adoptée ce jeudi, avec plus d’une trentaine d’amendements. Comme si cela ne suffisait pas, l’Opposition par la voix de son expert, un homme très partisan, membre du cabinet du chef de file de l’opposition, Malick Touré, tente de jeter un discrédit sur la présidentielle de 2013 et prépare des esprits perdants, à la contestation, à un conflit postélectoral.

Ecouté à l’Hémicycle dans le travail classique du travail parlementaire, Malick Touré en fait une exploitation politicienne, comme s’il a été commis par la Commission Loi pour un prétendu « Livre blanc », qui ne contient que des infos d’un expert URD, commis par elle, militant et conseiller de surcroit de Soumaila Cissé. Cette expertise partisane, biaisée, orientée, politicienne, n’est point crédible et ne saurait être un repère.

Quelques jours auparavant, le chef de file de l’opposition fait savoir à la presse qu’il avait saisi le secrétaire général des Nations Unies pour la certification des résultats. Plus les pouvoirs publics créent des mesures de confiance et de transparence du scrutin, plus l’opposition cherche la petite bête. Elle fait du mimétisme, sachant bien que la côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo est bien différente du Mali d’IBK où personne n’est persécuté pour son militantisme politique, encore moins pour sa religion ou sa race. Le Mali a toujours tenu des élections « acceptables ». Même le 11 mai 1997, l’élection boudée par l’opposition, de peur de la perdre, a été un scrutin convenable. Aujourd’hui, les différentes étapes du processus électoral, sont en train de se faire conformément aux normes.

La certification des élections en Côte d’Ivoire, il faut le reconnaitre, est consécutive à une demande des parties signataires de l’accord de Pretoria de 2005. Celles-ci avaient souhaité voir les Nations Unies accompagner le processus électoral dans le contexte de sortie de crise, en vue d’élections ouvertes, libres, justes et transparentes. C’est ainsi que la résolution 1765 adoptée en juillet 2007 par le Conseil de sécurité des Nations Unies a confié le mandat de certification, à titre exclusif et personnel, au représentant spécial du secrétaire général.

La Côte d’Ivoire n’est pas le Mali parce que la crise ivoirienne est hautement politique, celle du Mali est sécuritaire et découle des forces obscures, souvent invisibles. En Côte d’Ivoire, le combat politique aussi bien que la guerre étaient dirigés contre Gbagbo, tandis qu’au Mali, la guerre, c’était pour la partition du pays. On peut relever mille et une différences.

La certification réclamée par l’Opposition consiste à décrédibiliser les Institutions de la République, en l’occurrence la Cour constitutionnelle, seule habilitée à proclamer le vainqueur de la présidentielle. L’attitude de l’Opposition n’est ni plus, ni moins qu’une fuite en avant.

Allez-y demander à Alassane Ouattara pourquoi lors de sa réélection, il n’y a pas eu de certification ? Au lieu de s’adresser aux Nations Unies pour appuyer davantage le Mali pour la paix, l’inclusion des acteurs…, on préfère chercher des alibis, avec un esprit défaitiste pour contester le scrutin du 29 juillet.

La certification ne fait pas partie des missions de l’ONU. C’est à titre exceptionnel qu’elle l’a faite en côte d’Ivoire, en raison de la gravité de la crise politique, et cela, il faut le répéter, à la demande des parties. Tiébilé Dramé, qui connait les rouages des Nations Unies en sait quelque chose. C’est pourquoi, nous sommes convaincus que le secrétaire général de l’ONU va classer sans suite la correspondance de Soumaïla Cissé.

Elhadj Chahana Takiou

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14 COMMENTAIRES

  1. Demain ils exigeront que les resultats du baccalaureat et ceux du DEF aussi soient certifie’s par l’ONU!!! Memes les resultats du conseil des ministres doivent etre certifie’s par l’ONU avant d’etre publie’s!
    Les opposants au MALI, AW BE’ KA SABALI!!!

    • Tout le monde sait que tu es un suppôt d’IBK, une caniche de Sanogo et un complice des putschistes.

      Le Mali ne vous ratera pas si ces élections dégénèrent.

  2. Si vous êtes sûrs de vous et du sérieux du travail, pourquoi refuser une certification par l'ONU ?

    Chahana la caniche, si IBK t’écoute, il finira comme le général Gueye de la Côte d’Ivoire.
    IBK doit faire attention à ne pas finir comme le général Gueye de la RCI 19 Avr 2018 at 22:32

    Déjà, le remplacement de la carte NINA par de nouvelles cartes d’électeur, à si peu de temps des élections, suscite de nombreuses questions et suspecte une intention de frauder.
    Une loi électorale qui ne fait pas la majorité est à éviter.

    Le moindre cafouillage dans les élections pourra conduire à l’escalade et l’embrasement social.

    Les autorités doivent faire très attention et la communauté internationale doit s’impliquer dans tout le processus avant que ce ne soit trop tard.

    IBK doit faire très attention à ne pas finir comme le général Gueye car le Peuple en a déjà ras le bol avec la situation actuelle.

    Des griots comme Chahana applaudiront vos erreurs mais ils seront les 1ers à vous tourner le dos en cas de problème.

  3. Il n’y a aucune fuite en avant en voulant prendre toutes les mesures possibles pour rendre les elections aussi credibles que transparentes et eviter une crise post électorale qui viendra aggraver la cris institutionnelle que le pays est entrain de traverser…..

    Si ibk et sa bande de voleurs sont honnetes quel problème ont ils de demander la MINUSMA qui a les moyens d’etre présent presque partout et surveiller de lafaire….

    Ce qui est certain la tres gande majorite des maliens ne veulent plus de ce fougariden national…… Ces elections permettront aux maliens de lui donner les coups au bon endroit pour le faire partir….

  4. “…Même le 11 mai 1997, l’élection boudée par l’opposition, de peur de la perdre, a été un scrutin convenable. …”
    Tu n’as pas honte de mentir comme ca. Meme Alpha Oumar Konare a reconnu qu’IBK avait trop pousse les bouchons ( de la mauvaise organisation) Car, comme nous a averti Ce me AOK, le gars ne sait pas gerer. Ce qu’il connait c’est “mater” et meme la, c’est feu Sada Samake qui a fait d’IBK un homme a poigne.
    En realite, IBK n’est qu’un “gingnard de bouniafle”

  5. Humm!! Ce Chahana Takiou avec son nom bizarre là, toujours à la recherche de sa pitance. Pauvre malheureux de journaleux.
    Il fait vraiment pitié en lisant ses bobards.

  6. Selon la constitution malienne à son article 33 : La loi détermine la procédure, les conditions d’éligibilité et de présentation des Candidatures aux élections présidentielles, du déroulement du scrutin, du dépouillement et de la proclamation des résultats. Elle prévoit toutes les dispositions requises pour que les élections soient libres et régulières. Toute disposition outre que celle de la loi est anticonstitutionnelle.

    Que l’opposition malienne demande à ce que l’ONU certifie les résultats de la présidentielles me parait partielle. Pourquoi pas lui confié toute l’organisation de l’élection ? On voit clairement que l’opposition malienne ne sait même pas comment s’y prendre pour aller à ces élections. Mais sans s’en rendre compte ils sont en train de faciliter la réélection du président IBK. Car cette mesure arrange le président IBK car c’est lui qui a les cartes en main actuellement.

    • Si vous êtes sûrs de vous et du sérieux du travail, pourquoi refuser une certification par l'ONU ?

      Ce n’est pas seulement l’opposition mais mêmes les simples citoyens doutent si les autorités ne veulent pas frauder.
      Je ne suis d’aun parti mais je peux vous assurer du fiasco des élections de 2013.
      Jusqu’à présent, un nombre impressionnant de maliens recensés au RAVEC n’ont pas reçu leurs cartes NINA, beaucoup parmi ceux qui les ont reçues n’ont pas pu voter en raison des erreurs liées au fichier électoral, le jour des électioins certains n’avaient pas voté parce qu’ils devraient voyager plus de 100kms à leurs frais pour le faire car ont les a prévu sur listes électorales qui sont très loin de leurs circonscription et de leurs villes où ils vivent.

      Soumeyla avait sauvé le Mali en félicitant IBK bien qu’il avait dénoncé de nombreuses irrégularités vérifiées et reconnues par nombre de maliens.
      Des milliers de cartes électorales destinées au bourrages d’urnes avaient été retrouvées.

      On n’avait même pas eu le temps d’organiser des débats permettant au Peuple de juger de la valeur des candidats et de la pertinence de leurs projets de société.

      Au regard de tout ça, comment ne pas s’inquiéter avec le remplacement de ces cartes nina par de nouvelles cartes électorales et à 2 doigts de l’échéance ?

      Il faut faire très attention, le Mali vaut mieux qu’un parti ou un clan et tout ce qui doit contribuer à éviter une contestation des résultats doit être envisagé.

      Sortez de vos clans et de l’accrochage à vos faux dieux pour travailler selon l’Intérêt supérieur du Mali.

      Nous, nous nous foutons d’IBK, de Soumeyla et de tout autre candidat quand l’Intérêt du Mali est en jeu comme c’est le cas avec les risques qui menacent les élections de 2018.
      Tout porte à croire que l’élection sera bâclée et centrée sur des intérêts de clans au lieu d’être bien préparée à travers une bonne organisation et des débats éclairés permettant au Peuple de bien choisir selon les besoins du Mali.

  7. l’opposition a milles fois raison de demander la certification de l’élection présidentielle car la cours constitutionnelle à mon avis s’est disqualifiée et n’est plus neutre depuis sa bourde pour la révision constitutionnelle.
    Cette cours n’inspire confiance à personne et c’est pourquoi il faut un acteur totalement indépendant pour superviser en dernier ressort l’élection.
    L’objectif est de passer cette étape sans permettre aux terroristes d’avoir un quelconque repos qui leur permettrait de poser des actes terroristes .
    Et pour finir je dirai à ELhaj s’ils sont sûr de leur victoire le problème ne doit pas se poser ; seulement moi je pense le contraire car à ce stade Ibk ne doit même pas passer le premier tour.

  8. C’est la crédibilité de la côte d’Ivoire de LAURENT GBAGBO qui était en cause expliquant les partis participants aux élections à demander la certification des élections par l’ONU.
    Le camp Gbagbo n’était pas prêt à lâcher le pouvoir.C’était devenu une question de vie ou de mort pour une grande majorité des partisans du pouvoir qui ont commis des crimes atroces.
    Le pouvoir D’IBRAHIM BOUBACAR KEITA est il crédible pour organiser les élections?
    Est il prêt à lâcher le pouvoir?
    N’est il pas devenu une question de vie ou de mort pour une grande majorité des partisans du pouvoir qui sont baignés dans le détournement des deniers publics?
    Actuellement la côte d’Ivoire a retrouvé sa crédibilité avec ALASSANE DRAMANE OUATARA qui agit pour réunir tous les ivoiriens à la construction du pays,procéde à une gestion rationnelle et rigoureuse des deniers publics,fait rêver ses compatriotes.
    Le MALI de IBRAHIM BOUBACAR KEITA nous rappelle les pouvoirs personnels de l’ Afrique des fossoyeurs des deniers publics animés par MOBUTU,OUMAR BONGO,EYADEMA…
    Une guerre civile a fait chasser le premier,les deux autres ont préparé et placé leurs fils avant de mourir.
    IBK a formé un CLAN familial autour de lui pour perpétuer cette pratique au MALI.ll est entrain de préparer son fils comme l’ont fait ses idoles BONGO et EYADEMA auxquels il est allé demandé leurs bénédictions dans leurs pays respectifs ,sur leurs tombes,avant de prêter serment.
    Le prochain poste de karim KEITA,si IBK est réélu est le ministère de la défense pour mettre définitivement la main sur l’appareil de la défense nationale comme ALI Bongo.
    Ces éléments donnent raison à l’opposition de demander la certification de l’ ONU.
    IBRAHIM BOUBACAR KEITA N’EST PLUS CRÉDIBLE POUR CONVAINCRE LES MALIENS DE LA FIABILITÉ DES ÉLECTIONS.
    Un acteur neutre est nécessaire pour ÉVITER la crise post électorale à l’état actuel de notre pays.

  9. “L’article 61 autorise le gouvernement du Mali à conclure et exécuter jusqu’à sa phase de livraison, tout marché public relatif uniquement aux cartes NINA tenant lieu de cartes d’électeurs. A l’inverse pour défaut de base légale, l’article 61, fait interdiction absolue au gouvernement, par exemple de conclure et d’exécuter jusqu’à sa phase de livraison un marché public relatif à des cartes d’électeurs biométriques non légales. Du coup, le marché public relatif à la confection des cartes d’électeurs biométrique est un marché totalement irrégulier qui sombre dans de l’improvisation pour tenter de rattraper le temps précieux inutilement perdu pendant cinq années de léthargie gouvernementale.

    Comment peut-il d’ailleurs confectionner dans ces conditions de nouvelles cartes d’électeurs avec notamment des mentions relatives au lieu et au numéro du bureau de vote, puisque le même article 61 de la loi électorale précise également que c’est le ministre chargé de l’Administration Territoriale qui fixe par décision le modèle et le libellé de la carte NINA. Sur quelle base légale alors le ministre chargé de l’Administration territoriale aurait-il pu fixer par voie de règlement, le modèle et le libellé de cartes d’électeurs différentes de la carte NINA?”

    Chi banto te ladili kan mai..

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