S’il y a une chose qui choque en ces temps, c’est bien le très peu de cas et même l’humiliation que subissent beaucoup de nos frères à l’étranger et le mutisme inexplicable de nos plus hautes autorités.
Pour corroborer cela, deux faits notoires doivent retenir notre attention. Le premier cas qui n’est pas l’objet de cet article mérite tout de même d’être cité ici. Il s’agit bien de la passivité très choquante et inimaginable de trois de nos illustres ministres revenant de France qui ont assisté sans mot dire dans l’avion à la séquestration d’un malien, ligoté qu’il était. Et pourtant, il ne s’agissait point d’un criminel. Le deuxième cas connu de tous et qui triture nos cœurs et notre amour – propre, c’est bien l’expulsion manu militari de 140 maliens du pays de Kadaffi qui n’en est point à une première. Ces personnes là, ces maliens pur sang ont été déversés sur l’aéroport de Bamako comme des bandits ou des animaux sans aucune forme de procès. Des différents témoignages recueillis auprès de nos compatriotes, il ressort que les policiers du guide de la révolution ont été sans pitié envers eux car ils ont été battus, dépossédés de tous leurs biens et jetés en prison. C’est dans le dénuement le plus total que certains sont arrivés à Bamako ne portant comme habillement qu’un simple débardeur et présentant une mine si effacée que l’on ne pouvait s’empêcher de pleurer. Fait inadmissible, au moment où certains maliens pleuvent leurs fils, c’est le moment que notre très cher Président choisit pour se rendre en Libye en revenant de shangaï. Les images de la télévision laissaient apparaitre un ATT souriant aux côtés d’un Kadaffi triomphant, appelé à être l’invité d’honneur du cinquantenaire de notre indépendance. Comme l’a dit Don Diègue, l’heure est grave et mérite d’être considérée. Quel paradoxe de voir que cet homme qui a pris un goût dans l’expulsion des maliens se voit bien récompensé par notre président. Les conseillers politiques d’ATT n’ont-ils pas failli à leur mission car c’est bien eux qui, compte tenu de la circonstance auraient dû conseiller au locataire de Koulouba le report de cette visite en attendant que des familles entières sèchent leurs larmes. Quant à notre ambassadeur en poste à tripoli, n’aurait- il pas dit qu’il est dans ce pays pour préserver l’amitié Libyo-malienne et non s’intéresser au sort de nos compatriotes qui l’avaient pourtant sollicité. Non, ces gens-là, ces libyens ne sont pas nos amis car s’ils l’étaient, ils ne se comporteraient pas ainsi. Cessons d’être naifs. On ne renvoie pas un ami en lui donnant un coup de pied. Même le mendiant qui passe devant votre porte pour demander l’aumône, vous n’allez pas mettre votre chien à ses trousses quand vous lui dites ‘’Allah neun’’. C’est navrant de voir certains pays nous prendre pour de petits enfants qu’on fait taire en lui donnant quelques bonbons ou des jetons. Il est impérieux, il urge que nos autorités prennent toutes leurs responsabilités afin que le malien où qu’il se trouve soit respecté. Sans doute que nous sommes pauvres mais ayons un gros cœur car cette pauvreté ne doit pas nous pousser à nous résigner face aux élucubrations fantaisistes d’acteurs sadiques en mal de proie. Sachons dire la vérité à nos amis sans baisser la tête car comme le dit l’adage :« Dire la vérité à son ami ne ternit pas l’amitié si elle est sincère et fondée ».
Quelle fierté d’être malien, le Mali héritier de grands empires !
MM DEMBELE
Nos Président et Kadaffi.
Les présidents maliens sont-ils pris de Kadafisme, de Kadafilatrie ou sont-ils tout simplement Kadaphiles ? Tout porte à le croire car tous leurs chemins ont mené et mènent à tripoli. Le très charismatique Moussa TRAORE a ouvert le bal, puis Alpha Oumar Konaré est entré dans la scène dansant mieux que Moussa. Vint le tour du très aimé ATT qui entre dans la scène avec des pas de danse exceptionnels. D’ailleurs ces gens – là ne sont pas les seuls et ils sont imités par beaucoup de chefs d’Etat. N’ y a-t-il pas des non dits et les populations, sauront elles jamais le secret de ce ‘’Komotou’’ ?
Il faut vraiment avouer que ce Bédouin de tripoli a une fameuse recette pour mettre la chèvre et le chou dans la même chambre sans que l’une ne mange l’autre. Sans doute que nos griots pourront réinterpréter leur refrain et dire ‘’on peut devancer quelqu’un à tripoli mais tout le monde ira à tripoli’’.
En résumé, nos présidents aiment Kadaffi, l’adorent et épousent sa philosophie.
LA REDACTION
