Edito : Ce que les prétendants au fauteuil présidentiel ne disent pas

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Les alliances se nouent, les candidatures s’annoncent pour les élections présidentielles. Dans les communications, aucun candidat n’évoque la probabilité de la non tenue des élections. Ils insistent et tiennent fermement à l’organisation et à date indiquée, le 29 juillet pour le premier tour, par le premier ministre, SoumeylouBoubeyeMaïga.  Le climat est-il favorable ? Que faut-il envisager si le gouvernement n’arrive pas à honorer la promesse ? La première fait allusion à l’insécurité. Le centre de nos jours est impraticable. Terrorismes, conflits intercommunautaires… l’Etat est quasiment absent. Pas d’armée, pas d’administration dans plusieurs localités. La seconde question a trait à une vive tension, une crise. Les politiques, ceux qui sont opposés au président sortant candidat à sa propre succession, n’accepteront pas report.  Dans leur esprit, pas question de transition arrangée. Il faut obligatoirement les élections.

C’est là où la société civile a un grand rôle à jouer. Elle doit toujours être le dernier ressort afin de s’interposer à toute attitude pouvant conduire à la déstabilisation du pays. Le politique ne voit que le pouvoir, c’est normal. Mais ce qu’il minimise et qui peut faire chavirer le Mali, il revient de devoir à la société civile de jouer cette responsabilité de balance.

C’est ça qu’on pourrait appeler le plan B au Mali. Il nécessite la formation d’une société civile forte. Pas celle qui se fait dicter la ligne de conduite à suivre par les politiques car la plupart des mouvements se réclamant de la société civile sont pourris. Les masques de plusieurs mouvements sont tombés à la faveur du bras de fer  sur la question de la révision de la constitution. Ils ont prouvé qu’ils sont sans conviction ; qu’ils sont de mauvais patriotes derrière lesquels des politiques se cachent pour faire des règlements de compte.  Peut-on compter sur quelqu’un qui monnaie son combat ? Non !

Alors cette nouvelle société civile doit comporter des hommes et femmes épris d’honneur, de dignité ;  des citoyens qui sont prêts à se battre pour le Mali, au prix de leur vie, sans attendre le moindre retour en avantage de la part de qui que ce soit.

Pas plus tard mercredi soir, des citoyens engagés posaient la question : Comment se comporter si les élections ne se tenaient pas et avec qui se battre pour éviter le pire au Mali ?

Après un tour de table à égrener les multitudes d’associations qui existent, ils se sont rendus compte qu’il n’y a pas question d’espérer sur plus de 90% de ces mouvements.

Dans tous les cas, une forte société civile s’impose. Quelques mouvements sont sélectionnés et la nouvelle aventure se fera avec eux pour le bonheur de l’ensemble du peuple malien.

Boubacar Yalkoué

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4 COMMENTAIRES

  1. Pendant que le Mali fait face à des attaques meurtrières et que les maliens meurent par dizaine, les opposants maliens cherchent les voies et moyens pour faire pression sur le gouvernement malien pour tenir les élections. C’est le vœu de la classe politique et de la société civile la tenue des élections en juillet 2018. On va les tenir donc. Que les conditions soient remplies ou non. Et le président IBK sera réélu. Il ne faudra donc que ces salopards essaient de créer une crise post-électorale sous prétexte que les élections ne sont pas déroulées dans les bonnes conditions. Car force sera la loi.

  2. Bjr Yalcoué, tu dois retourner à l’école, ton article est cousu de fautes, il n’est pas aéré et manque de fond. Le titre est évocateur, mais le contenu laisse à désirer.
    Je te conseille de retourner sur les bancs pour apprendre les rudiments de la rédaction.
    N’est pas journaliste, qui le veut.
    Mes salutations.

    • pro de la communication, mais la seule chose qu’ils savent faire c’est vacances… et la grève!

  3. Mon cher c’était la même attitude a la fin du mandat de ATT. En son temps Dioncounda approché par la presse disait qu’on leur avait pas demandé leur avis que si non ils ont des options de solution! Et tout le monde sait ce qui arrivé après. Je crains que le même scénario ne se reproduise encore! D’ailleurs un coup d’État est mieux aujourd’hui pour le Mali que des élections qui donneront le pouvoir aux mêmes gars qui ont mis le pays à genoux. Pour la société civile, oublie la car elle n’existe pas et on peut pas la forger même en 20 ans à plus forte raison en 2 mois. Ce sont des GIE et non société civile! Les militaires doivent commencer à préparer notre future Kagame s’ils ne le l’ont pas déjà fait. Nos officiers ne sont pas forts sur le terrain mais très brillants en sauvetage de dernière minute. Donc on compte sur eux pas pour tuer les rebelles mais nous extirper de la griffe des requins de la génération Alpha-Ibk-soumi-modibo sidibe- att- et j’en passe. Ils sont les derniers de leur génération en Afrique. La poubelle de l’histoire a fini de faire son travail. Tous ceux qui comptent sur eux et qui les suivent sont des gens qui sont sur la liste de la poubelle!

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