Edito / Calamity Hillary

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Et ce n’était pas trop tôt, compte tenu des libertés qu’elle s’est accordées devant Jean Ping et au pays jamais soumis des Négus. Chassez ses ambassadeurs en poste dans vos pays et  demandez- lui de se casser, demande t-elle aux patrons de l’UA, parlant de Kadhafi qui, au même moment,  pulvérisait, à Tripoli, un champion d’échecs russe. Il est vrai que même pour se donner bonne contenance, le Guide fait dans la démesure.

Mais il reste tout aussi vrai que, celle qui durant les primaires démocrates, osa demander à Obama alors en tête à tête  de lui céder sa place en raison de sa couleur noire ne sait pas non plus faire dans la modestie ou la retenue. Rien que ces deux dernières semaines, elle a froissé, au moins deux grands orgueils nationaux. Celui de la Chine qu’à Lusaka elle vient de taxer de nouvelle forme de colonialisme. Elle a eu toutefois la pudeur de ne pas ajouter que  ce joug se fait par le biais de la clé en main, du gadget et de la contrefaçon.

Pékin a protesté mais Hillary n’en a cure qui avait déjà le 6 juin, vertement, recalé le projet français d’une Conférence sur le Moyen Orient, et ce devant un Alain Juppé médusé par la brutalité de l’ancienne first lady. Tout cela avant de signifier qu’elle ne se rendrait pas chez Biya et en snobant Alger. Le seul pays avec lequel elle met des gants, c’est Israël et même là, il avait fallu que le lobby juif lui tire les oreilles.

Adam Thiam

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